Un voyage dans l’espace qui se double d’un voyage dans le temps.
Avec son recueil de nouvelles, Le mur de mémoire, Anthony Doerr nous conduit de l’Afrique du Sud aux Etats-Unis, en passant par la Chine, la Lituanie ou l’Allemagne. En plus de nous convier aux quatre coins du monde, il traverse aussi les époques. Mais loin de se livrer à des exercices de reconstitution historique, c’est le souvenir d’événements qui guide ses récits.
Les six nouvelles de ce recueil ont en effet pour thème la mémoire et sa persistance. Elles posent la question de savoir comment des souvenirs continuent à vivre dans le présent et, dans une certaine mesure, comment ils influent sur la vie, voire la déterminent.
Tous les personnages d’Anthony Doerr sont hantés par la perte ou la résurgence de leur passé. Le passé crée un manque parfois vertigineux. Ce qui a été mais n’est plus devient une boussole pour continuer à avancer, mais aussi un fardeau – quand il devient presque fantasme –, qui empêche d’aller de l’avant et de se construire.