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La Une CED

Orthograve, Manuscrypte & Libricité & Considérations Médiévales & Domincales (par Eric Poindron)

Ecrit par Eric Poindron , le Mardi, 05 Mars 2019. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Les « marginalia » de notre passé

Annotation dans les marges

Ou réflexions écrites dans les marges

Souvenirs enfouis

Secrets d’autrefois

Ne sont peut-être pas

de simples mémoires

des souvenirs ordonnés

classés

La Styx Croisières Cie (I) Janvier 2019 (par Michel Host)

, le Mardi, 05 Mars 2019. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« – Père Ubu : De par ma chandelle verte, le roi Venceslas est encore bien vivant ; et même en admettant qu’il meure, n’a-t-il pas des légions d’enfants ?

– Mère Ubu : Qui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ?

– Père Ubu : Ah ! Mère Ubu, vous me faites injure et vous allez passer tout à l’heure à la casserole.

– Mère Ubu : Eh ! pauvre malheureux, si je passais par la casserole, qui te raccommoderait tes fonds de culotte ?

– Père Ubu : Eh vraiment ! Et puis après ? N’ai-je pas un cul comme les autres ?

– Mère Ubu : À ta place, ce cul, je voudrais l’installer sur un trône. Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues ».

Alfred Jarry, Ubu Roi, Sc. 1ère, Acte premier

Jules de Montalenvers de Phrysac : noté dans le Livre de mes Mémoires

Djemila (Par Elisabeth Bouillot et Mustapha Saha)

Ecrit par Mustapha Saha , le Lundi, 04 Mars 2019. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

Départ de la Tour 106 des Minguettes, qui s’écroule, emportant avec elle l’urbaine sérialité des grands ensembles. Entre des parents incompréhensifs et une fratrie divisée, la petite fille regarde le ciel, plane entre être et néant. Elle écoute en boucle Barry white, Marvin Gaye, Donna Summer. La destinée s’augure musicale. Réminiscences sensitives à vie. Lycée en pointillés. Fugues par intermittences. Explorations du monde de la nuit. Danseuse sexy. Un frère la mouche au père autoritaire. Brutalités répétitives. Fuite sans retour. A quinze ans.

Paris, bien sûr. Djemila Khelfa débarque à l’improviste chez une grande sœur généreuse, amie de célébrités artistiques et littéraires. Michel Foucault entre autres. Adolescente des stratosphères, propulsée dans les hautes sphères. Jean-Luc Hennig, agrégé de grammaire, journaliste à Libération, rédacteur en chef du mythique Rolling Stone France, animateur sur Fréquence Gaie, auteur prolixe de livres sur la nuit, le sexe, la mort. Et toute sa bande, intempestive, provocatrice, fascinante. On les appelle « Les homos de Libé ». Des artistes et des intellectuels, argentins, brésiliens, latino-américains, s’agglomèrent dans les boîtes sulfureuses. Marcia Baila des Rita Mitsouko casse les codes de la variété. Catherine Ringer et Fred Chichin mettent le feu aux planches. Cœur brûlant du Paris transgressif. Triangle magique de l’art volcanique avec New-York et Berlin. Paname conquise en toute liberté. Sans domicile fixe.

L’exil, Olivier Larizza (par Murielle Compère-Demarcy)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 04 Mars 2019. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

L’exil, Olivier Larizza, Andersen+ éditions, 2017, 107 pages, 8 €

 

Écrire des poèmes de manière ininterrompue, comme vivre. Jusqu’à l’ultime souffle. À l’heure interminable où la poésie bat de l’aile. À contre-temps : « Que vient faire (…) cette modeste plaquette de vers libres à l’heure persistante et triomphale du roman (dont je me demande toutefois si les tombereaux qui engorgent nos librairies n’augureraient pas du chant du signe) ? » interroge l’auteur. Écrire encore, toujours, des poèmes de manière ininterrompue, comme survivre. À cheval sur le réel et le rêve, comme Olivier Larizza a nourri le vif de son lyrisme à cheval sur deux continents, le Grand Est et la Martinique (cf. Avant-Propos). Dans l’entre-deux de ce qui s’écarte des sentiers battus, comme les auteurs soutenus par les éditions Andersen+. L’écart… figure et posture symbolique de ce qui inspire / expire le souffle poétique dans le creuset du quotidien ainsi exécuté dans une alchimie, tristement prosaïque si un certain regard ne vient l’enchanter. L’écart, dans le décalage comme l’exil subsiste dans la mise à distance. L’exil constitue une sorte de journal intime sous forme de poèmes incluant les années 2006-2009. Rédigé au long cours durant douze années entre Strasbourg inspirant la nostalgie du pays natal et les Caraïbes, « le pays du soleil ». L’ensemble de l’œuvre formera un triptyque, agencement de trois tomes dont L’exil constitue le premier volet.

Apostille & Excursus… à la girafe, par Eric Poindron

Ecrit par Eric Poindron , le Vendredi, 22 Février 2019. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

N’oublie Jamais, lecteur, que si la girafe laisse des traces, l’ombre de la girafe ne laisse pas de taches.

 

Lorsque j’écris une histoire, il m’arrive, sans que je ne le dise à personne, d’enfouir des secrets derrière les mots, devenant ainsi le passager clandestin de ma propre histoire.

Qui suis-je quand j’écris ? Suis-je moi, ou ce que les autres disent que je suis ?

BRIGAND GANDIN

Ou celui qui se glisse derrière celui que je « suis » ?

BRIGANTIN comme un navire qui vogue sur les sous-entendus de l’aventure ?

Ai-je écrit mes livres ?

Je ne sais pas ; ou à peine. Je les ai vus avant, peut-être ; je les ai lus peut-être.