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Roman

L’Incroyable Histoire de Wheeler Burden, Selden Edwards

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 02 Septembre 2014. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Le Cherche-Midi

L’Incroyable Histoire de Wheeler Burden, traduit de l’anglais (USA) par Hubert Tézénas, 2014, 650 pages, 20 € . Ecrivain(s): Selden Edwards Edition: Le Cherche-Midi

 

 

Ce roman à la construction extrêmement élaborée, d’une densité vertigineuse, nous emporte avec son personnage principal dans un tourbillon d’évènements, dont une bonne partie a pour théâtre la ville de Vienne. Frank Standish Burden III, alias Wheeler Burden, champion de base-ball dans ses années étudiantes comme son père avant lui, puis célèbre musicien de rock des années 70, a abandonné la musique pour consacrer une dizaine d’années à l’écriture d’un livre. C’est suite à la sortie de ce livre, en 1988 donc, que Wheeler, rentrant d’une soirée qui lui était consacrée, se retrouve tout d’un coup à Vienne ! Ce fait est déjà fort surprenant, mais le plus incroyable, c’est que la Vienne dans laquelle il se retrouve ainsi transporté est la Vienne de 1897 ! Un inexplicable et soudain bond en arrière qui marque le début d’une aventure tout aussi impensable.

Les révolutions de Jacques Koskas, Olivier Guez

Ecrit par Philippe Chauché , le Lundi, 01 Septembre 2014. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Belfond, La rentrée littéraire

Les révolutions de Jacques Koskas, août 2014, 336 p. 19 € . Ecrivain(s): Olivier Guez Edition: Belfond

 

« Ce soir-là, toute la faune qu’on pouvait croiser chez Raymond semblait réunie : marins d’eau douce, maquereaux à gourmettes, assassins en goguette, éjaculateurs précoces, footballeurs manchots, canailles boiteuses, militaires pacifistes, crooners baroques, sionistes repentis, médecins fumeurs, amants éconduits, schnorers polyglottes, rabbins défroqués, chômeurs prospères, troubadours sédentaires et probes antiquaires ; des petites frappes, des causeurs impénitents et des grands cœurs, des valeureux et des seigneurs, des Séfarades avec un S majuscule qui ne donnaient pas d’argent au KKL, ne buvaient jamais du Coca Light et ne promenaient pas leur maîtresse en Porsche Cayenne – ils n’avaient pas de Porsche Cayenne ».

 

Jacques Koskas traverse ses révolutions un peu comme Woody Allen ses films, un pied dans le judaïsme, l’autre dans les soirées où l’on ne reste jamais très longtemps un verre vide à la main.

Joseph, Marie-Hélène Lafon

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Samedi, 30 Août 2014. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, La rentrée littéraire, Buchet-Chastel

Joseph, août 2014, 144 pages, 13 € . Ecrivain(s): Marie-Hélène Lafon Edition: Buchet-Chastel

« Ecrire ça commence comment ? J’ai attendu longtemps. J’avais trente-quatre ans, c’était à l’automne 1996, et j’ai eu le sentiment de manquer ma vie, de rester à côté ; j’étais comme une vache qui regardait passer le train et les vaches ne montent pas dans les trains. Je me suis assise à ma table et j’ai commencé à écrire… ».

Depuis ce moment, et depuis qu’un éditeur a pris ses mots en estime, Marie-Hélène Lafon n’a quitté ni l’écriture, ni son éditeur. Tenace et fidèle.

En septembre 2014, paraît Joseph, toujours chez Buchet Chastel.

« Mes livres viennent du pays… de ce coin du monde de la vallée de la Santoire… des pays frappés, évidés, récurés… des lignées finissantes des miens… des attachés, des empêchés d’aller ailleurs, comme l’écrit Ramuz dans Salutations. Je n’écrirais d’abord et avant tout que de ça, que de là-haut, pays perché perdu, tondu… ».

Marie-Hélène Lafon est fidèle à ses « pays ».

Louise, Julie Gouazé

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 29 Août 2014. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, La rentrée littéraire, Léo Scheer

Louise, août 2014, 161 pages, 18 € . Ecrivain(s): Julie Gouazé Edition: Léo Scheer

 

Ce premier roman brille par son écriture en lignes brisées, bousculant d’entrée de jeu la linéarité du récit :

Juin 1995. Lyon. Dans quelques semaines, Louise aura dix-huit ans. Ce week-end est le dernier avant l’épreuve de philo. Son amoureux s’appelle Marc. Louise a des parents, Marie et Roger, et une sœur.

Le ton est donné. Lapidaire. Objectif /objectal. Qui va devenir, au fil du récit, grinçant. Apprentissage de la vie.

La succession d’instantanés en accéléré, cadencés, nous plongent dans les années 95 et dans l’univers grandissant de Louise, « le Soleil » sur qui repose le cours du cercle familial bousculé, presque rompu dans la continuité quasi-parfaite de son cercle, par le Malheur injecté par ce qui arrive à l’étoile : la grande sœur de Louise, l’astre référent tombé de sa course solaire. Alice, l’aînée, l’icône pour Louise, est malade : Alice est alcoolique.

De toutes les richesses, Stefano Benni (2ème article)

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Vendredi, 29 Août 2014. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Actes Sud, Italie

De toutes les richesses, traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli, juin 2014, 22 € (ce livre existe aussi en ebook, 16,99 €) . Ecrivain(s): Stefano Benni Edition: Actes Sud

 

 

« Il y a toujours quelque chose de caché à qui veut cacher »

Stefano Benni, in. Margherita Dolcevita, 2008 (Actes Sud)

 

Après avoir participé au Movimento de révolte de Bologne à la fin des années 1970, Stefano Benni conjugue son engagement politique à son goût pour la littérature comico-fantastique entre journalisme et auteur de romans, de nouvelles, de poèmes et de pièces de théâtre. La quasi-totalité de son œuvre est publiée en France par les éditions Actes Sud, dont notamment : Le Bar sous la mer (1989), Bar 2000 (1999), Saltatempo (2003), Margherita Dolcevita (2008), Pain et tempête (2011) et La Trace de l’ange (2013).