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Les Livres

Correspondance avec l’ennemi, Christophe Esnault

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 14 Mars 2015. , dans Les Livres, Critiques, Livres décortiqués, La Une Livres, Poésie, Correspondance

Correspondance avec l’ennemi, éd. Les doigts dans la prose, janvier 2015, 149 pages, 16 € . Ecrivain(s): Christophe Esnault

 

 

Avant-propos : Correspondance avec l’ennemi est le huitième ouvrage des Éditions Les doigts dans la prose. Mention spéciale pour le graphisme & le design de la 1ère et 4ème de couverture, dont la présentation en avant-dernière page vaut le coup d’œil & de lecture : le livre a été composé au Mans en Titillium par Anne Milet, D.A. de l’Agence Atribu, qui a tiré à boulets rouges sur la couverture, avant d’en confier l’impression à L’Imprimerie Graphique de l’Ouest, sise Chemin des Amours au Poiré-sur-Vie (Vendée), pour démultiplication à 550 ex., sur Munken white print de 80 gr pour l’intérieur, carte Arktika une face mate de 250 gr pour la couverture illuminée par un Pantone rouge sang 485 C, rehaussé d’une touche de noir intense sous son pelliculage mat, la première quinzaine du mois de décembre 2014 ; le tout constituant l’édition originale. L’impression d’image 3D majore le look vraiment réussi de ce bel Objet-Livre.

Big daddy, Chahdortt Djavann

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Vendredi, 13 Mars 2015. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Grasset

Big daddy, février 2015, 288 pages, 18 € . Ecrivain(s): Chahdortt Djavann Edition: Grasset

 

« Lorsque Big daddy m’a demandé ce que je voulais faire dans la vie, avec mon air le plus déterminé, je lui ai répondu : “Je veux entrer dans l’histoire”. Il a éclaté de rire et a posé la main sur ma tête : “C’est bien mon petit, c’est bien. Tu es digne d’être mon fils”. Je n’en croyais pas mes oreilles. “Ça te dit d’être mon fils, hein, ça te dit ?” – Oui, monsieur ai-je osé articuler ».

Ainsi débute Big daddy, le dernier roman de l’écrivain d’origine iranienne Chahdortt Djavann qui alterne romans, par exemple La Muette (Flammarion, 2008), pamphlets comme Bas les voiles ! (Gallimard, 2003), et essais, Ne négociez pas avec le régime iranien (Flammarion, 2009).

L’action se déroule aux États-Unis, dans l’Amérique profonde. Rody, un gamin latino-américain de treize ans, est condamné à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle pour un triple assassinat. Son avocate commise d’office, Nikki Hamilton, va nouer avec lui une relation privilégiée qui va durer une dizaine d’années.

Hokusai, le vieux fou d’architecture, sous la direction de Jean-Sébastien Cluzel

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Vendredi, 13 Mars 2015. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Arts, Seuil

Hokusai, le vieux fou d’architecture, Coédition Seuil/BnF, 280 pages, septembre 2014, 29 € Edition: Seuil

En 1816, Katsushika Hokusai (1760-1849), le célèbre maître de l’estampe japonaise, consacre le cinquième volume de sa Manga à l’architecture. Vingt ans plus tard, il reprend ce thème dans un nouveau manuel de dessins, Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles, publié en 1836 (Shoshoku ehon. Shin-hinagata en VO). Par la variété de leurs gravures et de leurs utilisations commerciales, on peut rapprocher ces deux livres des grands traités d’architecture d’Europe tels que par exemple Le Vignole moderne ou traité élémentaire d’architecture par J.B. de Vignole (1773) : ouvrage de vulgarisation dont l’objectif était d’exposer les principes de composition de l’architecture à travers ce que l’on nommait la théorie des Ordres.

Le Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles est l’un des très rares livres illustrés dont la matrice originale nous soit parvenue dans leur intégralité. Malgré les changements d’éditeurs, les matrices pour les impressions des couleurs furent regravées au cours du temps. Faire de l’architecture le sujet d’un livre illustré était inédit au Japon, et jamais un recueil de gravures sur bois n’avait rendu des bâtiments avec autant de clarté, pour placer cet art à l’avant-garde de la pensée architecturale nipponne moderne.

Les Variations Sebastian, Emily St. John Mandell

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 12 Mars 2015. , dans Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres, Roman, Canada anglophone, Rivages/Thriller

Les Variations Sebastian (The Lola Quartet), Traduit de l’anglais (Canada) par Gérard de Chergé, février 2015. 309 p. 20 € . Ecrivain(s): Emily St. John Mandell Edition: Rivages/Thriller

 

La Floride, son soleil, ses plages, ses résidences pour retraités milliardaires ? Les publicités d’agences de voyages ou immobilières en prennent un coup mortel dans cet opus de Emily Saint John  Mandell. Air suffocant, quartiers pauvres et sales, bicoques immondes, canaux infestés d’une faune inquiétante, dans et hors de l’eau. En effet, que dire des humains ? Venimeux, rancuniers, impitoyables. Ce roman est une plongée au fond d’une Floride létale et de pensées humaines qui ne le sont pas moins.

« Le quartier avait été conçu, à la fin des années 50, pour être la Venise de la Floride, un paradis tropical où on pourrait se rendre en bateau chez son voisin pour un barbecue, mais les canaux qui passaient derrière les maisons avaient fini par rejoindre les marécages, en conséquence de quoi ils abritaient aujourd’hui une population de serpents et de lézards géants aux yeux scintillants. Les résidents voyaient parfois des pythons nager dans les canaux, ondoyants rubans dotés de crocs. A la lisière des jardins, lézards et varans observaient le monde des humains. Une habitante du coin jurait avoir vu un anaconda (…) »

Les Galets Goelands, Michel Cosem

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Jeudi, 12 Mars 2015. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, Recours au poème Editeur

Les Galets Goelands, janvier 2015 . Ecrivain(s): Michel Cosem Edition: Recours au poème Editeur

 

10 sections liées à des lieux et 11 liées à des saisons + 1

5 poèmes sans titre et hors sections en ouverture tous évoquant la mer, la transparence, l’élément eau, les galets… et la contemplation voyageuse.

Entre prose et poésie, le soleil et le vent, on respire le grand large, les marées, la musique du vent, les grands espaces verts, les cieux ouverts en lisant Michel Cosem.

En ouverture de ce recueil, le poète se promène dans les rues de St-Brieuc, le temps s’étire, entre ennui et froidure, le poète pose un regard silencieux sur le monde qui tourne autour de lui.

La nuit, « cette inconnue » rôde dans la connivence avec l’homme qui observe, rêve et désire « Irruption de l’absente », « tout est sur le fil vu du large ».