Nous en sommes restés à mon retour au château : je reprends mon récit.
Je n’eus que le temps de faire une courte toilette, & je me rendis au
salon, où ma belle faisait de la tapisserie, tandis que le curé du lieu
lisait la gazette à ma vieille tante. J’allai m’asseoir auprès du métier.
Des regards, plus doux encore que de coutume, & presque caressants,
me firent bientôt deviner que le domestique avait déjà rendu compte
de sa mission. En effet, mon aimable curieuse ne put garder plus long
temps le secret qu’elle m’avait dérobé ; &, sans crainte d’interrompre un