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Revue Rue Saint Ambroise N° 28 (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Vendredi, 13 Janvier 2012. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres

Rue Saint Ambroise N° 28

Elégant, clair, aéré, le N°28 de « Rue Saint Ambroise » semble à l’image de l’entreprise de ses créateurs et animateurs. Il faut au moins ces trois qualités pour s’aventurer dans la publication de micro-nouvelles issues de la plume d’auteurs aussi différents que possible !

Le genre en effet, la nouvelle très courte, est des plus exigeants. Toute médiocrité, imitation ou faiblesse d’écriture y est impitoyablement visible, comme le nez dans la figure ! La brièveté amène naturellement le lecteur à une attention qui n’a pas le temps du relâchement.

L’équipe de « Rue St Ambroise » l’a parfaitement compris. Elle l’écrit d’ailleurs dans la présentation de sa revue : « Attention aux auteurs, temps pour lire ». Et la plus belle qualité pour réaliser pareil projet est, assurément, la curiosité d’esprit, la certitude que des auteurs ont quelque chose à raconter, à apporter, et pas forcément des auteurs connus.

19 petites nouvelles, joyeuses ou tristes, graves ou pas sérieuses, classiques ou innovantes. Avec une qualité en commun : la … qualité ! Une vraie rigueur de choix, tant dans les trames narratives que dans l’élégance de l’écriture. Avec une palette d’auteurs – d’auteures – qui présente aussi bien des plumes déjà reconnues et d’autres … pas encore !

La Revue Littéraire (ed. Léo Scheer) N° 51 : Hervé Guibert (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Vendredi, 09 Décembre 2011. , dans Revues, Les Livres, Recensions, La Une Livres


Excellent numéro que nous offre LA REVUE LITTERAIRE (Léo Scheer), pour saluer la mémoire d’Hervé Guibert, disparu il y a vingt ans, le 27 décembre 1991.

Excellent parce qu’il évite tous les écueils du genre « mémorial » qui plombent en général ce genre d’entreprise. L’hagiographie « enthousiaste », l’érudition épuisante, le papillonnage autour de la seule figure centrale.

Dès l’avant-propos, Arnaud Genon pose le fil rouge du projet : que reste-t-il d’Hervé Guibert vingt ans après ? Et sa conclusion est des plus claires : il reste … Hervé Guibert !

Toutes les interventions ici ont un ton, un propos, un regard authentiques et à la sortie de la lecture de ce numéro on connaît mieux, loin des volutes sulfureuses des « buzzs » médiatiques de l ‘époque, Hervé Guibert. L’écrivain authentique, l’amant vénéneux, la source d’inspiration d’écrivains marqués par le structuralisme, le photographe passionné et étrange, et la myriade de facettes d’un écrivain, d’un homme qui – malgré la brièveté de son existence – a eu le temps d’être fascinant. Trop sûrement : d’avoir été, par sa sexualité, sa souffrance, sa maladie, sa mort, hyper-médiatisé, il souffre assurément aujourd’hui d’une sorte d’oubli injuste.