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Baisers soufflés, Patrick Devaux (par Parme Ceriset)

Ecrit par Parme Ceriset , le Jeudi, 02 Février 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Poésie

Baisers soufflés, Patrick Devaux, Pierre Turcotte éditeur, Coll. Magma Poésie, novembre 2022, 54 pages, 13,70 €

 

Dès les premières pages de ce recueil publié dans la Collection Magma Poésie, le lecteur se laisse bercer par la poésie aérienne de Patrick Devaux. Le poète ouvre sa « main de doutes » et souffle des mots qui, portés par le vent, s’envolent vers l’horizon comme autant de baisers-oiseaux. « Veilleur d’étoiles », il se tient à l’écoute des cris émis par les souvenirs, il les « devine » sur la plage du temps, comme un promeneur attentif aux coquillages, qui avance en prenant garde de ne pas les écraser. Il sait « l’écho » dont les phrases peuvent être gardiennes. Il sait qu’on ne pourra jamais tout dire « du vent qui traverserait la mouvante chevelure du temps ». Mais il dédie des mots ailés à la « passagère de l’oubli », celle que le train de la vie a emportée.

Ces « baisers soufflés » sont émis par des lèvres qui tremblent, et ces instants fragiles ressemblent à une « pause éternelle ». Au fil des métaphores, on savoure l’essence vibrante de la mémoire ressuscitée, douce mais teintée de gravité, car, comme le dit le poète, « la poésie vit parfois de terribles moments ». Mais la « beauté » n’est jamais loin, et celle d’une gare « dépend /des /souvenirs/ oubliés/ sur/ le quai / et/ d’un baiser/ soufflé/ dans / une main ».

Le Silmarillion, J.R.R. Tolkien (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 01 Février 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Science-fiction, Iles britanniques, Fantastique, Christian Bourgois

Le Silmarillion, J.R.R. Tolkien, Christian Bourgois, septembre 2022, trad. anglais, Daniel Lauzon, ill. Ted Nasmith, 480 pages, 24,90 € . Ecrivain(s): J. R. R. Tolkien Edition: Christian Bourgois

 

L’histoire veut que lorsque Tolkien, fort du succès de librairie du Hobbit en 1937, présenta à son éditeur, Allen & Unwin, mais aussi à Collins, Le Silmarillion, un lecteur d’un des comités de lecture rendit une note indiquant que le récit était fort mais trop teinté de mythologie pour être publié en même temps que Le Seigneur des Anneaux au mitan des années cinquante. Cette raison est doublée d’une autre, plus pragmatique : les frais d’impression étaient alors toujours très élevés en Angleterre, et ajouter un quatrième volume, à la destinée moins certaine, à ceux du Seigneur des Anneaux, était prendre un risque inconsidéré. Tolkien reprit son manuscrit mais n’arrêta pas pour autant de s’atteler à son œuvre, son grand œuvre probablement, entamé vingt ans avant la publication du Hobbit et poursuivi jusqu’à sa mort en 1973 – c’est son fils Christopher qui, à la demande de son père, organisa en un volume cohérent un ensemble d’histoires dispersées sur des milliers de pages manuscrites mais pas disparates en 1977. Et naquit la légende.

De l’Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, Thomas De Quincey (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 31 Janvier 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais, Iles britanniques, Gallimard, En Vitrine

De l’Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts (On Murder Considered as one of the Fine Arts, 1827), Thomas De Quincey, trad. anglais, Pierre Leyris, 193 p. 7,90 € Edition: Gallimard

 

De Thomas De Quincey (1785-1859), on connaît surtout ses célébrissimes Confessions d’un mangeur d’opium (Confessions of an English Opium-Eater, 1822), tant admirées par Baudelaire qui s’en inspira jusqu’au bord du plagiat dans ses Paradis artificiels. On y trouvait déjà un écrivain sulfureux, fasciné par le mal, imprégné du goût de la provocation – ses Confessions s’attardent bien plus sur le plaisir procuré par la drogue que sur les dangers qu’elle fait courir. Cette attitude provocatrice et ce goût prononcé pour l’humour noir n’est pas une exception dans la littérature de langue anglaise. On le trouve régulièrement dans les pièces de Shakespeare – scènes et propos scabreux, goût du meurtre sanglant – dans le très puissant Recherche philosophique sur l’origine du sublime et du beau d’Edmund Burke et – dans le cas qui nous occupe – surtout dans le génial Modeste proposition (A Modest Proposal, 1729) de Jonathan Swift.

Un siècle d’écrivains à Cordes-sur-Ciel et environs, Bruno Geneste & Paul Sanda (par Luc-André Sagne)

Ecrit par Luc-André Sagne , le Lundi, 30 Janvier 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais

Un siècle d’écrivains à Cordes-sur-Ciel et environs, Bruno Geneste & Paul Sanda, Rafael de Surtis éditions, juin 2022, 224 pages, 25 €

 

C’est à l’occasion du huitième centenaire de la fondation de Cordes-sur-Ciel, située aujourd’hui dans le département du Tarn, en 2022, que Bruno Geneste et Paul Sanda, eux-mêmes écrivains, essayistes et éditeurs en activité dans la Cité, publient un livre-somme, un livre-hommage intitulé Un siècle d’écrivains à Cordes-sur-Ciel et environs.

Ils sont partis pour ce faire du catalogue d’exposition établi en 2004 par Jean-Gabriel Jonin, l’une des grandes figures de Cordes, première recherche sur ceux qui « ont écrit Cordes », et ils l’ont notablement étoffé. C’est ainsi qu’ils ont rassemblé dans leur propre travail d’enquête plus d’une trentaine d’écrivains et de poètes venus en visiteurs ou plus rarement résidant à Cordes et ses environs. Conscients que tous les arts s’interpénètrent, d’autant plus que le surréalisme a joué ici un grand rôle (grâce en particulier à Francis Meunier lié à Hans Bellmer et Max Ernst) et qu’il s’y trouve une « Maison des Surréalistes » inaugurée en 2002, les auteurs ont néanmoins concentré leurs efforts sur les hommes et les femmes de lettres qui ont « rencontré » Cordes.

Les 250 plus grands romans selon La Cause Littéraire

Ecrit par La Rédaction , le Vendredi, 27 Janvier 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Roman, Nouvelles, En Vitrine, Cette semaine


La Cause Littéraire vous présente sa liste des 250 plus grands romans du monde. Mille mercis aux rédacteurs et aux membres du Club Facebook des amis de La Cause Littéraire qui ont participé à ce choix (87 participants).

Ordre ascendant, du 250ème au 1er.

 

250. La maison d’âpre-vent, Charles Dickens

249. 14, Jean Echenoz

248. Un pont sur la Drina, Ivo Andric

247. Le baron perché, Italo Calvino

246. La lettre écarlate, Nathaniel Hawthorne

245. Notre-Dame de Paris, Victor Hugo