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Un mot sans l’autre, Dialogue avec Philippe Bouret, Lili Frikh (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel le 11.06.24 dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Un mot sans l’autre, Dialogue avec Philippe Bouret, Lili Frikh, Mars-A éditions, février 2024, 108 pages, 15 €

Un mot sans l’autre, Dialogue avec Philippe Bouret, Lili Frikh (par Marc Wetzel)

 

Brève présentation du livre au Gazette-café de Montpellier, ce samedi 11 mai 2024, 18 heures. Vingt personnes dans la petite salle rouge du fond. Dès les premiers mots, Lili Frikh bouleverse et inquiète, dans une impression d’Artaud et Simone Weil mêlés, comme se jaugeant l’un l’autre, ironiques et affectueux (!), depuis longtemps. Mais reprenons du début.

Lili Frikh, dès qu’on l’a aperçue une fois ou deux, fait tellement peur dans sa dégaine et sa conduite (une fine sorcière aux yeux jaunes, avec leur lumière à bout portant ; ou une bête amochée et timide – qui va visiblement parler, mais avec laquelle on ne va certes pas connaître le « plaisir du texte » !) qu’on préfère arriver après qu’elle se soit installée, pour ne pas voir comment et combien elle se dispose anormalement là – où que ce soit – à quel point elle débarque et s’établit de justesse, si pudiquement et farouchement devant les autres.

J’attendais donc un peu dehors, assis à côté d’un de ses admirateurs (resté là, lui, plutôt pour fumer son quelque chose, et finir un verre) : un jeune homme bien fait, sûr de son talent, à l’expression claire – et tout à fait surpris que (comme je le lui avoue) cette auteure me fasse peur. Lui, non : il s’en approcherait volontiers, saurait probablement séduire, trouverait comment l’Amoureuse du Tout le deviendrait de lui. Elle me fiche, à l’inverse, lui dis-je, une trouille insensée – pas seulement parce que je suis vieux et de cœur moisi – mais parce que (je montre au jeune type tel ou tel endroit de la fin du Carnet sans bord, que je relisais), elle a « une salive incorrecte faite pour aucune phrase » (p.103), ou que pour elle aimer n’est pas s’arrêter à quelqu’un qui la comble ou non, mais c’est être « sans s’arrêter d’aimer » (p.102), ou que sa « rage » peut écrire ceci : « Tu mets quoi dans la seringue ? Un jour tu mets de l’encre. Tu te persuades que c’est la seule nuit injectable. La belle nuit qui laisse passer la lumière. Le seul poison qui sauve » (p.98). Le fringant voisin relit ça, lui, sans du tout trembler. « Qu’est-ce que vous croyez voir ici, franchement ? Une Gorgone en pochette-surprise ? ». Même le passage le plus effrayant (le plus énigmatiquement clinique sur « les grandes qui tombent » !, p.91) l’amuse, le laisse inexplicablement content : « Elle a une jolie robe et tout à coup elle est par terre, elle grelotte… Alors on la glisse dans la voiture qui ramasse les grandes qui tombent et elle parle au monsieur qui comprend les grandes qui tombent et un jour elle ne parle plus ». Le voisin, non : il est dans l’onlaluifaitpastisme mi-doucereux mi-snob de l’écho littéraire. Alors au revoir à lui, rentrons plutôt là-dedans.

Dès qu’on l’a entendue une fois, Lili Frikh, on a – malgré l’air doux et la tendre tessiture – peur de l’écouter. On ne voit plus comment lui rester attentif sans souffrance. On craint, en se penchant si peu que ce soit, de se prendre le remuant rebord de trottoir qu’elle est. Même benoîtement campée sur une estrade, on a peur de la déranger (il y a quelque chose d’illimité qui se passe en elle, roulant dans tous les sens, comme une grande bringue de Pythie sur son grand tabouret, et que ses bousculements, ses constants gigotis menacent de renverser sur nous). Comme elle a les yeux un peu malades – et quelqu’un qui y voit si peu distinctement ne risque certes pas de trahir tout le monde ! – on devine bien qu’elle devra – pour convaincre – dangereusement triompher à tâtons ! Elle dégage le genre d’amour qu’on préfère honteusement parer (son cœur lui-même le dit : « Il dépasse d’aimer », p.87). Avec ça, si volatile – malgré la monstrueuse inertie : l’épave du Charles-de-Gaulle pépiant dans un immense nid ! – qu’on a peur, non que classiquement elle se dérobe et disparaisse, mais que soudain elle n’essaie tout simplement plus d’être là. En réalité, cette femme crée l’impossible, et s’imaginer rester là, même une heure, subsister pendant l’impossible, ça effraie. On lui fait lire un premier (court) texte. Elle le dit :

« À l’école, j’arrivais pas à appliquer les règles de ponctuation. Quand la maîtresse disait, tu mets la virgule quand tu respires, je comprenais oui, mais je ne respirais jamais à l’endroit où respirait la maîtresse. J’avais faux. Je respirais faux. C’est possible ça ? Qu’est-ce qu’elle me disait là comme ça la maîtresse, qu’on respire tous au même endroit ? Alors je suis qui quoi moi, si je respire pas là où ? (…) Ce que ça représente dans la tête d’un gamin quand on lui dit, tu mets la virgule là, c’est simple enfin, quoi, t’es bête ! Tu mets la virgule là, parce que c’est là qu’on respire ! Combien de fois cette maltraitance, combien de voix coupées ? Comme s’il ne se passait rien dans l’invisible… Eh bien si ! Là aussi » (p.95).

Lorsque Lili Frikh veut bien commenter un peu sa si singulière vie poétique, elle dit des choses franches, simples, et très surprenantes. D’abord que les mots de sa poésie ne sont pas faits pour le papier : sa voix, nous dit-elle, naît à même le souffle, et ne viendra pas de quitter le silence de son corps pour retomber dans celui d’un livre ! Ses mots, jetés sur un « support », s’y abattent et meurent. Voilà : le papier d’un livre n’est pas une « destination » pour ses mots. Elle a grandi, poursuit-elle, dans les mots (tout de suite), pas dans les livres. « Depuis le début de moi, je prononce » nous dit-elle – avec la gravité de l’évidence. La salle se demande (et demande) : « prononcer » quoi ? Avec des mots venant d’où ? Des mots qui s’organisent comment ? Des mots qu’elle entendait comment ? Et sa réponse est immédiate, et nette : même avant l’advenue d’une voix distincte et sonore, son souffle parlait (se parlait ?).

On insiste : parlait pour dire quoi, et comment ? D’abord, elle n’est pas sûre qu’il y ait eu d’abord des sons quand elle « prononçait » ; simplement, elle voyait en elle des mots se former, elle voulait voir les mots se faire. Elle se souvient qu’elle engageait sa voix en eux, qu’en eux la vie passait assez pour qu’elle les prononce « entiers ». « Intacts ? » dit quelqu’un. Non, non, entiers : il ne s’agit pas de bien les articuler, de dire les mots avec l’oreille, ou à l’oreille. « Des mots d’avant l’oreille ? » suggère quelqu’un (d’incrédule). Elle dit qu’oui, cite un titre de Patrick Laupin (L’alphabet des oubliés), évoque la « ressource insensée » et unique de ces mots d’avant, ces mots entièrement dicibles. Des mots « avant qu’ils soient entre eux », avant ce qu’ils viennent représenter ensemble, avant qu’ils se soient mis d’accord pour se succéder correctement. « Des mots soufflés par le corps ? » dit quelqu’un. En tout cas, répond-elle, des mots nés dans une espèce d’alignement du corps et du souffle. « Quand je parle » nous dit-elle, « quand j’écris à voix haute – comme je crois faire toujours – je laisse venir (je tente de laisser venir) au souffle les mots de la langue du corps ». Dans le vide du souffle directement, et dans l’oralité, exclusivement (pas l’oralisation, quand on lit un texte d’abord écrit, mais l’oralité – un extrait authentique de la langue du corps dans le souffle de quelqu’un – « qu’on a par exemple, dit-elle, dans le phrasé de Duras, de Le Clézio, de Charles Juliet. Le souffle est pris dans la chair et la fait trembler toute, vous l’entendez en vous ? »).

Quelqu’un alors, dans notre petite salle, montre bizarrement (prodigieusement) son pharynx. « Oui, là, me dis-je, le corps se donne rendez-vous là, à la croisée du respiratoire et du digestif, dans la patte d’oie trachée/œsophage, il y fait vibrer cette ressource entière ». Mais aussitôt : de quels « mots » pourrait-il s’agir, puisqu’ici on rit, on gémit, on bâille, on hoquète ou sanglote… mais des éléments de parole, lesquels, comment ? Comment s’exprimeraient des mots, là où on est plus bas, plus loin avant, que la langue, les dents et les lèvres… seuls à même d’articuler ? Elle l’a pourtant, cette voix d’avant la bouche, d’avant (disent les pages 16-17 de son Carnet sans bord) ce trou docile, bien en place, modèle bien obéissant, qui aime recommencer – comme on voudra – à cracher et téter ; alors que le cœur, lui, non. Lui n’est pas du tout là pour savoir ce qu’il fait, car lui, il se fait.

Une voix d’avant la langue aussi. Une langue qui, dès lors, ne ferait qu’assaisonner la pensée, et ne serait projetée – entre dents et lèvres – qu’en trône éjectable. Une langue, reine molle, agitée et gluante (comme le rappelle Martin Rueff), ne faisant que relayer la souveraineté du souffle ; scandant, au mieux, ce qu’on a à se dire, mais ne l’initiant pas. Championne de modularité, virtuose plastique – mais muscle esthète qui n’aime ni ne souffre (malgré quelques baisers profonds et matins pâteux). Langue n’arrivant qu’en fin d’expression, comme un « papier » de voix, alerte et malin parchemin du souffle, prenant des décisions qui ne risquent plus rien ? Mais, objecte-t-on, sans la langue, et son expressivité civile (d’autant que cette « reine » vit pour l’essentiel dans la mastication huileuse, et le triste confinement d’une danseuse de tirelire), rien des mots du souffle ne serait « présentable ». Lili Frikh sourit : « je sais rester présentable, je peux toujours faire – moi aussi – ma poupée. Mais ce que j’éprouve n’est pas présentable ; je suis d’abord et toujours quelqu’un qui n’y arrive pas. Je fais face à l’inconnu, et, logiquement, je m’effondre. Pas vous ? ».

Les questions, sensibles et justes, de l’intervieweuse (Nathalie Bouly) aideront à le préciser. Oui, il y a quelque chose d’infalsifiable dans ces « mots de vivre » qu’écrit directement sa voix. Pur soliloque, pourtant ? Non ; « pas de risque que je parle toute seule, dit-elle, soudain malicieuse, parler n’est jamais seul ». On applaudit cette dame, qui continue, et précise. Ayant « appris à parler dans le noir de parler », elle n’est – et ne sera jamais – « dans l’art ». Elle va simplement jusqu’au bout de prononcer (« jusqu’au bout, dit-elle, mais n’escomptant jamais prendre le dessus »), d’une voix que tous les organes du dedans n’ont qu’ensemble, et qui ne dit que l’heure unique du corps – et son présent : un « temps de tous les temps ».

« Alors, demande quelqu’un, d’où vous vient, d’après vous, cette inflexible, imparable, nécessité de dire ? ». C’est un cadeau du rien – dit-elle, pour m’aider à tenir debout en lui. Parler essaie de tenir dans le vide des choses, là où écrire ne parvient qu’à tenir sur le plein du papier. Son choix est alors vite fait, depuis toujours. Et, à l’égard de ce « rien », une « gratitude », évidemment non morale, mais ontologique sans doute. Elle est reconnaissante des jours où elle ne s’était pas (encore) connue. Elle « écrit à voix haute » pour les prolonger. Voici comment, par exemple, en quelques fragments extraits de ce livre fait au téléphone – en quatre courtes sessions, ingénieusement menées et fidèlement transcrites par (l’essayiste et psychanalyste) Philippe Bouret.

« Je parle d’où c’est ouvert, d’où ça fait mal. Ça fait pas mal à un endroit, ça fait mal le corps, ça fait mal la vie. Je prononce pareil. Les psychanalystes savent bien que la blessure est centrale, qu’elle irrigue tout. Qu’elle peut sortir par l’oreille, par le sexe, par les yeux, par la bouche, par la langue… Mais parler c’est une autre affaire. Ça parle pas par où ça sort. (…) Je prononce là, bien obligé. Là où ça parle entier sans support fixe, là où sont les mots. Et je prononce là, bien avant de l’entendre et que ça sorte. Je prononce sans le son, bien avant de l’entendre avec l’oreille, bien avant de mettre la salive. Je prononce avec tout le corps, pas une partie. Je prononce avec le corps entier et ça sort par un organe » (p.34-35).

« Je peux pas remplacer l’inconnu. J’ai l’impression de m’arranger à bon compte quand je le fais. On ne remplace pas l’inconnu par du connu. La langue se trompe. Elle nous fait croire que l’inconnu est ce qui n’est pas connu. Pas encore découvert. Elle suggère un lien de parenté entre les deux. Une consanguinité. Mais non. La connaissance n’est liée qu’à elle-même et elle n’a qu’à se démerder toute seule. Elle est juste une production de sens – pour moi excessive, abusive – qui vient d’une volonté d’explication. Elle ne fait pas face à l’inconnu, elle le maquille, l’apprivoise, elle le rend supportable peut-être. Je ne sais pas justement, et je n’ai jamais cru que je savais. Je n’ai jamais senti que le mystère diminuait. L’inconnu (…), c’est de la nourriture. (…) Je prends en moi ce qui n’a pas d’explication. Je m’agrandis de ce qui ne répond pas (…) Apparemment, l’homme a besoin de croire que lorsqu’il découvre ou exprime quelque chose, il gagne du terrain. Et l’inconnu ça rejette à la mer. Ça remet à zéro. Ça déchire les filets. Résultat de la pêche : les filets » (pp.55-56).

« Il faut laisser parler les mots avant de les égorger dans le miroir. La plupart du temps, on fait dire aux mots des choses qu’ils ne disent pas, on les laisse pas parler. On les fait parler. On écoute pas. C’est comme quand on torture quelqu’un pour soi-disant le faire avouer. (…) On fait dire. À la langue, oui, on peut lui faire dire. On peut lui faire dire ce qu’on veut. Vous pouvez même lui faire dire que vous êtes un grand écrivain. Au mot non. Vous pouvez rien lui faire dire. Parce qu’il est seul. Parce qu’il est sans l’autre. Parce qu’il entre dans le vide de parler et pas dans la trame d’écrire. (…) Ce que je vis, c’est un mot sans l’autre. Un mot qui n’arrive pas dans un contexte préparé préétabli, prêt à l’accueillir, prêt à. Le mot est seul. Tous les mots sont seuls. Des mots pas ensembles. Des mots tout seuls. Et pas entiers. Avec des lettres et des syllabes en moins. Méconnaissables. Pas propres. Un mélange de salive et de sang qui stagne entre les dents entre les yeux entre les doigts. Des survivants qui tiennent à rien qu’à tenir » (p.59).

« Pour moi, c’est important de revoir la notion d’oralité… la notion d’écriture… parce qu’on perd le miracle de parler. On l’écrase totalement sous les sciences du langage (…) J’ai toujours senti que j’avais un truc inexplicable à l’intérieur, sans savoir que c’était les mots. Un truc pour pas mourir. Que j’avais ça. Rien d’autre. C’est pas grand-chose un miracle. J’ai que ça » (p.61).

« J’ai l’impression de demander aux mots de m’aider. De venir là. Là où on se fait tirer dessus. (…) Les mots sont en charge du plus lourd. Ils tombent dans le noir. Le langage lui baigne dans l’officiel, la grosse lumière et les feux d’artifice. En ce moment (2022), on est dans le “Balance ton porc !”. Les femmes les violences le viol et tous les abus s’ajoutent à l’addition, et c’est bien. Mais y’a toujours un… comment dire ? Il y a toujours une zone qui reste hors de portée et qui n’a jamais rendez-vous avec l’actualité. Une zone de barbarie consubstantielle et apparemment intouchable. Parce que ça fait longtemps, aussi longtemps que les femmes, aussi longtemps que les viols, aussi longtemps que tout ça, aussi longtemps que le temps, que l’Homme exploite l’Homme… que l’Homme échoue. Il y a quelque chose dans l’Homme qui interdit l’Homme, qui l’empêche. La frontière est là. (…) Oui, je demande aux mots de venir là où le mal est fait. (…) Le langage est une zone occupée. C’est pas une zone libre. Si les mots n’y vont pas… Aucune chance de parler jamais. (…) Le langage trempe à la racine dans le bourbier d’installation (…) Il a du mal à se défaire de son origine, de cette saloperie d’où il vient » (p.75-77).

« Je suis désemparée parce que ce mode de fonctionnement unique, le même pour les yaourts et les visages, la possibilité de voir les deux sur le même terrain, ruine mon respect de l’œuvre et de la création. Depuis que l’œuvre est vendue avant même d’être faite, avec la notice détaillée de ce qu’il va y avoir à l’intérieur pour répondre aux enjeux culturels et politiques, je trouve plus dedans de quoi tenir debout » (p.84).

« Les expressions sont de plus en plus codées. On voit presque plus de visages, que des portraits. J’ai besoin de voir des visages. J’ai horreur de la mise en forme. De la mise en force de la forme (…) Dans la mise en forme, y’a une invitation à asservir, un passage de chaînes, un mépris du visage. (…) Le portrait, c’est ce que tous les poètes font aujourd’hui pour se présenter sur les plateformes. Ils font des portraits sans visage et c’est un vrai problème. C’est ce qu’on leur demande pour pouvoir communiquer. (…) Ce qui est demandé pour être visible, atteindre la ligne de flottaison sur les plateformes, élimine d’office les visages. Je peux pas faire un portrait sans visage, parce que je n’ai qu’un visage. (…). Comment vous dire ? “Je” n’est plus un autre dans ce monde-là tellement il est programmé. (…) Il y a du faux-monnayage partout et c’est une aubaine sans précédent, la fabrique du grand magasin, où c’est nous les jouets (…). Un visage, c’est l’endroit où ce qui échappe à l’autre est inscrit. L’autre reconnaît un visage dans ce qui lui échappe. Ce qui lui échappe dans la proximité. On ne possède pas un visage. Ni le sien. Ni celui de l’autre. (…). Il ne se rassemble pas et surtout il ne se ressemble pas. Il n’est pas sur la photo. Le visage n’a pas de traits fixes. C’est le visage qui crée, c’est le visage qui parle ; le visage, c’est le souffle… Le souffle c’est la chair du visage » (pp.88-90).

« Oui, je sais, je la joue familier en disant : ça fait pas mal, je peux pas remplacer, vous pouvez rien lui faire dire… Pardon. Mais parfois, vous savez, quand on enlève ainsi le “ne”, on dit davantage non… » (en réponse à une souriante remarque de Nathalie Bouly).

 

Marc Wetzel



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A propos du rédacteur

Marc Wetzel

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Marc Wetzel, né en 1953, a enseigné la philosophie. Rédige régulièrement des chroniques sur le site de la revue Traversées. Dernier ouvrage paru : Exercices (Encre Marine/Les Belles Lettres), 2015.