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Lega Société secrète au Congo - Musée du Quai Branly

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mardi, 28 Janvier 2014. , dans Documents, Les Dossiers, La Une CED

 

 

Secrets d’ivoire (13/11/13-26/01/14)

 

« Hélas, il suffit d’une petite fourmi rouge dans la trompe de l’éléphant pour incommoder à en mourir le plus gros gibier de la terre ».

« Les filles peules, blanches comme des mulâtresses, les filles mossis et bambaras, noires comme de l’ébène sahélienne, étaient si élancées et d’une telle grâce qu’en les voyant au marché on se serait cru à une foire organisée pour un concours de beauté » (Hampaté Bâ, L’étrange destin de Wangrin).

Oswald de nuit, Samuel Gallet

Ecrit par Marie du Crest , le Mercredi, 11 Décembre 2013. , dans Documents, Les Dossiers, La Une CED

Oswald de nuit, Samuel Gallet, 7 novembre 2013, dans la grande salle du théâtre de la Renaissance à Oullins (une heure vingt)

 

Oswald chante, Oswald danse


Concert de rock. La salle s’impatiente. Le public trépigne, siffle, se rapproche de la scène ; ils attendent le groupe qui aime à se faire désirer. Les roadies ont installé les drums, les claviers, les supports des guitares et des basses. On règle le micro central, fantôme du chanteur. Dans la grande salle du théâtre de la Renaissance, les deux musiciens : le guitariste Baptiste Tanné et la percussionniste Mélissa Acchiardi sont tapis dans l’ombre ainsi qu’au centre du plateau, tout au fond sur une chaise, Samuel Gallet qui lui aussi attend. Ils observent l’entrée du public comme dans une mise en scène de théâtre, contemporaine sous la lumière des petites lampes à abat-jour d’Adèle Grépinet, modestes étoiles pour la nuit d’Oswald. Théâtre ou concert ? Musique ou silence ? Chant ou dit ? Danse ou immobilité ? Ce qui importe, c’est justement de ne pas choisir mais de donner corps à la Voix d’Oswald de toutes les manières possibles. Poème rock en trois volets comme un souvenir d’opéra rock.

A propos de "Galaxies intérieures" d'Anise Koltz

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 25 Novembre 2013. , dans Documents, Les Dossiers, La Une CED

Galaxies intérieures, Anise Koltz, ed. Arfuyen, octobre 2013, 10 €

 

Dilatation


Je m’arrête un instant dans ma lecture de ce recueil de poèmes de la poétesse luxembourgeoise Anise Koltz, qui publie un nouveau livre chez le très bon éditeur Arfuyen, pour chercher un équilibre entre les différents sentiments et diverses notions que me donnent les poèmes. Ils sont écrits, on le ressent, au-devant d’une réflexion mature au sujet de notre issue terrestre à tous, plus ou moins brève pour chacun. Oui, je fais une pause pour rassembler mes idées et éclaircir mes pensées. Car c’est bien de la pensée dont il s’agit là, peut-être plus que de langage – même si l’écriture de ce texte est d’une clarté de cristal. Or, pour le cas des idées, il faut se frotter au monde de l’abstraction et ne pas simplement laisser « chanter » le langage. On doit, et je me dois à mon tour, de mener une activité spéculative, et c’est fort plaisant.

Mythic 27

Ecrit par Yann Suty , le Jeudi, 03 Octobre 2013. , dans Documents, Les Dossiers, La Une CED

 

27 ÉCRIVAINS ÉCRIVENT 27 LIGNES SUR 27 ARTISTES DISPARUS À 27 ANS, MIS EN IMAGE PAR DES GRANDS ARTISTES D’AUJOURD’HUI


Mythiq 27, Gotham Lab, 196 pages couleurs, 32 €


27 ans serait-il un âge maudit ? La disparition de nombreuses personnalités à cet âge (Amy Winehouse, Janis Joplin, Kurt Cobain, Jim Morrison, Brian Jones, Jean-Michel Basquiat, Jimi Hendrix) a donné naissance au Club 27.

Le nom proviendrait d’un malentendu lors d’un échange entre la mère de Kurt Cobain et l’agence Associated Press, peu après la mort de son fils, lorsqu’elle aurait déclaré : «Maintenant, il est parti et a rejoint ce club stupide. Je lui avais dit de ne pas le rejoindre». Même si elle pense aux artistes fauchés en plein vol, le journaliste entend le chiffre 27. Le Club 27 est né et devient un phénomène planétaire, un mythe.

Expo "le Maître Fou" : Une peinture d’amour et de mort, Andrew Gilbert

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 21 Août 2013. , dans Documents, Les Dossiers, La Une CED

 

Une peinture d’amour et de mort, Andrew Gilbert, le Blanc et le Noir, Galerie Polad-Hardouin, 86 rue Quimcampoix 75003 Paris

 

« Et quand il se réveillait, tout était à recommencer. Cela n’aurait jamais de fin. Cela ne finirait jamais. C’était peut-être cela que ces chants avaient toujours voulu signifier ; peut-être ces chants ne menaient-ils pas les Noirs au ciel, mais poussaient plutôt les Blancs en enfer » (James Baldwin, Face à l’homme blanc)

Il y a presque une tendresse de la part d’Andrew Gilbert à évoquer, à travers le médium des arts plastiques, un pan de l’histoire coloniale la plus honteuse ; celle d’avoir pensé une hégémonie occidentale au nom d’une civilisation unique, réduisant l’Afrique, entre autre, en l’infériorisant, à sa part la plus petite, celle de femmes et d’hommes sous le joug, reniés, opprimés, massacrés. J’ai eu un choc en découvrant chez Polad-Hardouin, grande galerie du 3ème arrondissement de Paris, les peintures colorées, sur papier beige, d’un jeune artiste écossais né en 1980, qui a fréquenté les écoles d’art d’Edimbourg.