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Chronique sur "Fermé pour cause d'apocalypse", Jean-Claude Bologne

Ecrit par Michel Host le 05.06.13 dans La Une CED, Les Chroniques

Fermé pour cause d’Apocalypse, Jean-Claude Bologne, Pascal Galodé éditeurs, Collection « Le K », avril 2013, 111 pages, 17 €

Chronique sur

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

Enfer et damnation ?

Il n’a jamais rien eu à faire de l’enfer ni en enfer, Léon-Joseph Massoulat, dit « Iussep », né de mère praticienne en la rue Saint-Denis, à Paris, puis enfant abandonné, ex-travailleur sérieux, élevé dans l’athéisme de rigueur, la morale petite-bourgeoise et la ligne du Parti, puis devenu un syndicaliste des plus consciencieux, hyper compétent dirons-nous ! Qu’a-t-il donc fait pour se retrouver devant les portes de l’infernale géhenne, les portes de Rodin ? Nous tous, ou presque tous, dans la même situation, nous nous serions comme lui posé la question : « Pourquoi moi ? », et une pensée nous serait venue : « C’est idiot, ce lieu n’existe pas ». Qui plus est, il se sent « incroyablement vivant » ! Par conséquent, cogner au vantail, vouloir protester contre l’erreur judiciaire évidente et l’absurdité des faits – comment peut-on se trouver à la porte d’un lieu inexistant ? – et enfin, mettre en doute le respect des consignes de sécurité du lieu, c’est tout un.

Mais un diable, fût-il un concierge nommé Sabnac et fumant la pipe de Staline, ne se laisse pas démonter si aisément. Il conseille à l’arrivant protestataire de se plaindre auprès du brigadier Cattiminus, d’aller jusqu’à sa guérite… Massoulat, fatal réflexe, fait un pas… Clac ! Les portes se sont refermées, le voici en enfer, pris au piège de l’éternité… Mais, on le verra, entrer en enfer n’est pas accepter la damnation éternelle.

Le lieu, pour l’instant, ne ressemble pas à celui qu’a rêvé Dante. Il n’est pas édifié tout en cercles et hurlements de douleur. C’est plutôt une sous-préfecture morne et grise, silencieuse, avec sa place provinciale du dimanche après-midi que traverse, un seau d’eau dans une main, des pinces à feu dans l’autre, une femme en tchador bleu ciel. Nous sommes à « Oradour-sur-Styx ». C’est, en outre, que la cinquantaine bien sonnée, s’il a quelques blessures aux jambes, Léon-Joseph « n’[a] aucun souvenir de sa mort ». Qu’ai-je donc fait pour en être là ? Que m’est-il arrivé ? Quelle est ma faute, celle qui m’aura valu la damnation ? Comment sortir d’ici ? Ce sont les questions qui vont hanter notre syndicaliste durant son périple infernal et auxquelles les réponses ne lui seront apportées qu’au terme de celui-ci, et de manière bien inattendue. Mais ayons en mémoire que de son talon, le Livre de la Genèse en fait foi, la Femme, de toute éternité, fut vouée à écraser la tête du Serpent…

Jean Claude Bologne est essayiste, romancier, nouvelliste et par ailleurs spécialiste d’iconologie médiévale… À mes yeux, le titre de savant lui irait fort bien : je suis si ignorant que les savants me font grande impression. Il traite avec le même bonheur de L’histoire du mariage en Occident que desSept vies de Maître Eckhart. Son Mysticisme athée en a fait réfléchir plus d’un. Avec Bologne, la boîte dite Univers, ou Création, où nous vivons, n’a pas qu’un seul fond, elle est à multiples fonds et on n’en finit pas de les découvrir jusque dans ses livres les plus orientés vers la fiction littéraire. Son œuvre est considérable, non pas admirable dans son abondance seule, mais dans la diversité et la profondeur des sujets dont elle traite et cette manière d’interroger sans cesse le secret de l’humain et de la situation de l’humain dans cette réalité qui l’entoure, laquelle parfois n’est que représentation de l’esprit, tel l’enfer d’ailleurs, qu’on peut ne voir que comme un « composé de mots », comme une facétie de Google-Hell peut-être… Les aventures et mésaventures de Léon-Joseph Massoulat nous font rire, et c’est l’exploitation d’une belle tradition que je verrais volontiers du côté de Jonathan Swift et de Voltaire. Elle nous donne à penser l’univers concret et connu, car tous nous avons au moins l’expérience de notre enfer d’ici-bas, celle de nos méchants cauchemars parfois, celle des « autres » aussi, de ceux qui, selon le philosophe binoclard, nous font obstacle ou veulent régenter nos vies – tous ces diables cornus et ensabotés, n’est-ce pas ! Ces vierges folles… ces tentatrices ! –, et puis celle encore de lalogique des événements, car il n’est rien de plus logique qu’un enfer où s’est introduit malgré lui un syndicaliste pour qui les ruses patronales et les subtilités des tribunaux des prudhommes n’ont plus de mystères.

Tout sera donc d’une logique impeccable. D’abord, pour n’avoir qu’un seul pied en territoire infernal, il suffit de se refuser à signer le registre d’entrée. Il va donc falloir s’adresser à la hiérarchie, la mettre en demeure, la placer devant ses dossiers vides ou incomplets… Ensuite, Massoulat mettra le brigadier Cattiminus, érotomane masturbateur compulsif, devant les responsabilités ou irresponsabilités de l’administration locale : « – Dites donc, camarade brigadier, il me semble que notre enfer ne respecte pas les normes de sécurité les plus élémentaires ? » Et voilà le germe des troubles et du chaos inoculé à la grande machine administrative. Réussite complète. Mais cela n’ira pas sans mal car la tâche est immense. Il faudra passer les obstacles, rencontrer les huiles infernales, le grand chancelier Adramelek, le docteur Succor-Benoth, chef des eunuques, le docteur Ménofauste, chef de la sécurité, Tuttivillus, démon greffier… Venons-en aux grands moments du périple du syndicaliste en enfer, un enfer assez chrétien, notons-le, encore que notre héros, s’étant logé dans l’antique maison de Cerbère, le chien gardien à trois têtes, y découvre les squelettes du féroce toutou, ceux des Gorgones, des harpyes, des Danaïdes… Il songera un temps à s’en faire des alliés, car il saura comprendre et rassembler leurs ossements dispersés, les reconstituer en somme. Ressuscités, ils voudront l’aider, mais jusqu’à un certain point seulement. Nous ne sommes pas dans le lieu de la plus grande confiance. Souvenons-nous de ce que l’Église – qui fabriqua le paradis, le purgatoire et l’enfer – renvoya du même coup tous les dieux de l’Olympe, mais aussi de la terre et des eaux, dans un néant sur lequel n’ont pleuré que les poètes et les marins, oui, souvenons-nous de cette « voix mystérieuse [qui] courait sur les rives de la mer Égée, disant : le grand Pan est mort ». Pour les retrouver, ces dieux, nous savons maintenant où aller.

Tout en parcourant la ville de Satan où l’on ne se déplace pas si aisément (les perspectives sont trompeuses, les édifices à demi ruinés y rapetissent ou grandissent de manière impromptue), Massoulat met en branle les procédures qui lui permettraient de consulter son dossier en même temps qu’il oblige les administrateurs infernaux à entamer tous les travaux nécessaires à la sécurité des lieux (à la sienne notamment, car n’étant pas venu par sa seule volonté ni pour une faute grave dont on lui aurait donné connaissance, il estime pouvoir quitter l’endroit à tout moment – la Grâce divine est-elle inenvisageable ? – et n’être pas tenu de supporter les risques d’accident dus à l’incurie des responsables). En particulier, les accès des pompiers, les réserves d’eau – le Styx n’est pourtant pas loin –, les pentes calculées pour le déplacement des invalides… rien n’est aux normes ! Une étrange et pâle lumière fixe, visible dans l’ancien logis de Cerbère, a convaincu Massoulat de la proximité du paradis. Mais est-il accessible aux personnes à mobilité réduite ? Il est si proche le paradis, quoiqu’au-delà d’une poterne qu’il faudrait atteindre et franchir. Il y a aussi le puits des Danaïdes, auquel il faut avoir accès… Sous la forte pression syndicale, de grands travaux vont commencer. On ne conçoit pas en enfer « un monde libéré de ses règlements ». Cela aide. Incubes et succubes, ouvriers comme tous les ouvriers du monde, entament la construction de rampes avec pente à 5%, et surtout d’un parking souterrain de 300.000 places, disposé en dantesques cercles concentriques, afin d’accueillir tous les paralytiques de la terre. Et peut-être aussi les damnés par millions qui frapperont aux portes désormais élargies de l’enfer, si quelque Apocalypse devait se produire… Mais la perspective de ce cauchemar n’a pas encore été soulevée.

Les Danaïdes, cinquante jeunes filles qui s’échinent en vain à remplir leur tonneau sans fond, ramènent Massoulat à son passé lointain, aux femmes qu’il connut, à celles pour lesquelles il manifesta des égards, voire de l’amour. L’amour, il ne l’avait jamais connu. Mais il avait connu celles qu’il appelait « ses intérims ». Un brin de tendresse, de petits cadeaux… Il fallait bien qu’il se soumît de temps à autre à la loi des hormones. Les visages des Danaïdes se fondent bientôt, pour Massoulat, en quelques visages, puis en deux visages, puis en un seul… Nous en tairons les identités, car elles sont, ces femmes, la Femme, celle qui seule a vraiment été aimée de lui, bien que fort mal, il en convient : on croit faire le bien, faire pour le mieux… on fait le mal sans l’avoir expressément voulu, le pire parfois. Sur le Bien et le Mal, Jean Claude Bologne a des pages éclairantes, et qui prêtent au moins à commentaire : laissons le lecteur se faire son opinion. La femme au tchador, la première rencontrée dans Oradour-sur-Styx, reparaît, elle guidera Massoulat désormais. Elle sait la faute qui l’a mené en enfer. L’aidera-t-elle à la découvrir ? Elle ressemble à d’autres femmes. Son visage est douloureux. Elle lui dira cependant : « – Vous avez tué mon fils ».

Simultanément, la démarche administrative suit son cours. Massoulat, guidé par la lumière paradisiaque et la Femme au tchador, parvient au plus haut de la hiérarchie céleste, à l’étage des « vierges et martyres », expression « qui lui avait toujours semblé quelque peu pléonastique » (tout lecteur de bonne foi, si j’ose dire, en conviendra). Il rencontre la Trinité, les Trois Semblables, et découvre leur scandaleux projet : « … l’apocalypse avait bien été programmée, la fin des temps décidée, le jugement universel précipité. L’échéance était rapide. Fin 2012, pour la Noël au plus tard… ». Même si nous savons aujourd’hui que le projet a échoué, pour Massoulat il fallait faire vite, les en dissuader… Les Triplés étaient bien convaincus « qu’il fallait mettre fin définitivement à l’expérience humaine ». Massoulat est bien décidé à être « le grain de sable dans la vaste machinerie de l’apocalypse ».

Il y parviendra. Ni Nostradamus ni le calendrier maya, ni les efforts journalistiques ni les signes avant-coureurs ne prévaudront. Pas même la crise financière et monétaire. Les mots ne sont pas décisionnaires, mais la parole est un « redoutable levier ». Or notre syndicaliste la manie mieux que personne : il défend victorieusement un membre de la secte luciférienne des illuminati, liée aux francs-maçons, « best-sellers indétrônables des révélations estivales ». L’intox journalistique est bloquée. Il s’oppose encore aux autorités infernales, les menace d’une grève générale sur le chantier du parking cyclopéen. Il se tourne à nouveau vers la femme en tchador, la femme au seau d’eau et aux pinces à feu : il la croit détentrice de son propre secret, de celui de sa faute. Elle lui avoue qu’elle est « la Douleur des femmes » (tout lecteur de mauvaise foi jurera qu’on ne conçoit cela qu’en enfer). Elle est toutes les femmes et la Femme, par conséquent. Massoulat la cherche sous les traits de toutes celles qu’il a fait souffrir dans l’autre monde. Bientôt elle lui dira son nom, le vrai. Laissons une fois encore le lecteur le découvrir. Elle creusait au milieu des incubes et des succubes : son intention, cueillir avec ses pincettes les flammes qui doivent percer le plafond au-dessus duquel se trouve la paradis, éteindre l’enfer avec l’eau de son seau, l’eau du Styx. Massoulat obtient une entrevue de Baalbérith, conservateur des archives : son dossier, par exception, lui est ouvert : il est vide. Comme est vide celui de la femme qui l’accusa et le trahit.

On apprendra que l’apocalypse a été différée. Cela n’arrange personne, et surtout pas ceux qui imaginaient la réunion du paradis et de l’enfer. Les ouvriers du chantier du parking se mettent en grève, et quoique avec hésitation (sur terre ça ne lui avait pas complètement réussi), Massoulat les conseille : l’organisation méthodique de la grève générale, il connaît. Le passage est très divertissant. Les autorités infernales se rangent à ses côtés. Il apprend qu’on joue des grévistes comme des cartes d’un jeu de cartes, c’est une propriété diabolique – ne sont-ils pas nés des enluminures ? –, on les empile, ils glissent comme de l’eau entre les doigts, ils peuvent donc s’échapper par le moindre orifice. Ils s’entassent au cent-vingt-quatrième étage du parking pendant que leur guide syndicaliste explore l’ordinateur de Cattiminus : il est à la fois le nouveau maître de l’enfer et celui qui cherche qui il fut et pourquoi il fut damné. Mais le temps va manquer… L’ordinateur et Google-Hell lui rouvrent l’écran de son destin, les nouvelles du monde, il apprend ce qui l’attend, ce qu’il a vécu… Les Illuminati, fervents partisans de la venue de la fin des temps, enlèvent Massoulat qu’ils rendent responsable du coup d’arrêt donné au processus apocalyptique. Ils le mettent à la question, lui lacèrent les jambes et le corps d’un coup de lame à chaque verset biblique dont ils lui font la lecture : ils veulent s’assurer auprès de Massoulat de la réalisation des dernières prophéties, de celles qui, accomplies, permettront l’ouverture du septième sceau… Il figure bientôt l’Antéchrist – pour les illuminati, c’est sa secrète identité –, il finira cloué sur une croix. Vengeance de femme, pense le nouveau crucifié. Vengeance de femme… de Marianne, une journaliste avec qui il vécut ? Ou d’une autre ?… Gabrielle ? Lui faudra-t-il signer le registre pour que cesse la douleur du châtiment ? Devant l’ordinateur, autre cœur révélateur, Massoulat songe à la vie, à la vie belle et heureuse : « La vie, c’est quand les mots deviennent des mains, et les mains, des mots ». Les pages de Jean Claude Bologne s’ornent de ces enluminures de mots, de ces beautés qui nous ramènent à la terre, à l’existence humaine, à notre vérité connaissable. Cela, par la nécessité même de sa venue, est mieux et tout autre chose que ce qu’il est convenu d’appeler des morceaux de bravoure. Cela est la simple poésie de la prose ! De l’art d’écrire ! La Femme « de toutes les Douleurs », au visage réfléchi dans plusieurs miroirs – naïvement, mais tant pis, persistons à taire son nom –, apparaît, l’empêche de signer le registre. Mais qui est-elle cette femme qui toujours veut « brûler le paradis et éteindre l’enfer » ? Et de quel amour se revendiquait-elle jusqu’à ce que Massoulat fût cause de sa souffrance et de son désespoir ? Là gît le secret peu à peu révélé de l’entrée d’un syndicaliste aux enfers, de Léon-Joseph Massoulat qui réapprendra le sens des choses et que « Christ et Antéchrist sont l’avers et le revers de la même médaille ». L’imparable vie des hommes. La réversibilité, la mobilité folle du bien et du mal. À la fin du roman, le Grand Triplé reste sans voix, absent comme à son habitude, observation du lecteur athée que je suis, du Massoulat que je me sens devenir.

La fin approche. Fin des temps ? Apocalypse ? Il faut voir, et lire… La Femme et Massoulat viendront-ils à bout de la tâche. Celui-ci aura-t-il le loisir de « se ranger des corbillards » ? Signera ? Signera pas ? Le paradis sera-t-il brûlé ? Qu’arrivera-t-il le 20 décembre 2012, à 23h55 ? « La fin du monde ou un monde remis aux hommes. Dieu sans le monde ou le monde sans Dieu ». Que se passera-t-il à 23h59 ?

Avons-nous lu le roman du libre-arbitre ? Ou celui des fatalités et de tous les déterminismes ? Au lecteur de lire, c’est sa fonction, et de voir…

Jean Claude Bologne l’aura en tout cas, dans un conte saisissant autant que divertissant, tenu éloigné des fadaises et marronniers journalistiques qui veulent l’écarter encore de lui-même après qu’on a rassasié son esprit de feuilletons ineptes, de sport et de programmes publicitaires. Fermons la télé pour cause d’Apocalypse.

 

Michel Host

 

Philologue de formation, Jean Claude Bologne a publié une trentaine de livres : romans (La faute des femmes, Le Troisième Testament, Le dit des béguines, Le frère à la bague, L’ange des larmes, Requiem pour un ange tombé du nid), essais (Histoire de la pudeur, Histoire de la conquête amoureuse, Histoire de la coquetterie masculine…). Un essai philosophique : Le Mysticisme athée. Des dictionnaires : Dictionnaire des allusions historiques, D. des allusions bibliques…). Il enseigne l’iconologie médiévale à l’ICART (Paris) et est président de la Société des Gens de Lettres depuis 2010. Il participe aux activités de la Nouvelle Fiction. (Repris pour l’essentiel de la 4e de couverture de Fermé pour cause d’Apocalypse).

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A propos du rédacteur

Michel Host

 

(photo Martine Simon)


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Rédacteur. Président d'honneur du magazine.


Michel Host, agrégé d’espagnol, professeur heureux dans une autre vie, poète, nouvelliste, romancier et traducteur à ses heures.

Enfance difficile, voire complexe, mais n’en a fait ni tout un plat littéraire, ni n’a encore assassiné personne.

Aime les dames, la vitesse, le rugby, les araignées, les chats. A fondé l’Ordre du Mistigri, présidé la revue La Sœur de l’Ange.

Derniers ouvrages parus :

La Ville aux hommes, Poèmes, Éd. Encres vives, 2015

Les Jardins d’Atalante, Poème, Éd. Rhubarbe, 2014

Figuration de l’Amante, Poème, Éd. de l’Atlantique, 2010

L’êtrécrivain (préface, Jean Claude Bologne), Méditations et vagabondages sur la condition de l’écrivain, Éd. Rhubarbe, 2020

L’Arbre et le Béton (avec Margo Ohayon), Dialogue, éd. Rhubarbe, 2016

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Mémoires du Serpent (roman), Éd. Hermann, 2010

Une vraie jeune fille (nouvelles), Éd. Weyrich, 2015

Carnets d’un fou. La Styx Croisières Cie, Chroniques mensuelles (années 2000-2020)

Publication numérique, Les Editions de Londres & La Cause Littéraire

 

Traductions :

Luis de Góngora, La Femme chez Góngora, petite anthologie bilingue, Éd. Alcyone, 2018

Aristophane, Lysistrata ou la grève du sexe (2e éd. 2010),

Aristophane, Ploutos (éd. Les Mille & Une nuits)

Trente poèmes d’amour de la tradition mozarabe andalouse (XIIe & XIIIe siècles), 1ère traduction en français, à L’Escampette (2010)

Jorge Manrique, Stances pour le mort de son père (bilingue) Éd. De l’Atlantique (2011)

Federico García Lorca, Romances gitanes (Romancero gitano), Éd. Alcyone, bilingue, 2e éd. 2016

Luis de Góngora, Les 167 Sonnets authentifiés, bilingue, Éd. B. Dumerchez, 2002

Luis de Góngora, La Fable de Polyphème et Galatée, Éditions de l’Escampette, 2005