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Revue Décapage n°53

Ecrit par Marie-Josée Desvignes 05.11.15 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Revues

Revue Décapage n°53, Numéro spécial Rentrée littéraire, Collectif, Flammarion, septembre 2015, 172 pages, 15 €

Revue Décapage n°53

 

Ce numéro de Décapage est un numéro Spécial Rentrée littéraire qui présente une nouvelle formule, « nouvelle couverture, nouveau format, pagination augmentée, tirage rehaussé, deux numéros annuels », des Editions Flammarion, sous la direction de Jean-Baptiste Gendarme, auteur Gallimard.

Original, agréable à lire, il comporte des articles de fond, des nouvelles, un dossier complet sur un auteur et pour ce numéro Maylis de Kerangal « par elle-même » inaugure la nouvelle formule.

On y lira aussi le journal littéraire de Alice Zeniter, une interview imaginaire de Céline avec de vraies réponses, celles de Céline extraites des Cahiers de la NRF et un dossier rassemblant avec beaucoup d’humour (ton décalé déjà donné dans l’éditorial et la présentation générale) les réponses de plusieurs auteurs sur au moins une question que se posent de nombreux primo-écrivants et dont le titre rend compte du suspense qui attend le lecteur, « le jour où mon manuscrit a été accepté », mais dont la banalité des réactions rend grâce à ce que l’état d’esprit de chacun de ces auteurs pris dans l’attente d’une réponse de préférence positive n’est pas si éloignée de celle de n’importe qui.

Ce qui prouve que nous sommes tous égaux face à la soumission de nos « ego » mais aussi face à la persévérance et la foi que requiert le métier d’écrire comme le souligne cette belle citation de James Salter mise en exergue de l’ensemble de nouvelles choisies par la rédaction pour ce numéro :

« Je trouve que le plus difficile dans l’écriture c’est lorsqu’on commence à coucher les choses sur le papier, parce que ce que vous avez écrit est généralement si mauvais que c’en est démoralisant, vous ne voulez pas continuer.

C’est ce qui est difficile – le découragement qui gagne lorsque vous regardez ce que vous avez fait. De se dire : C’est tout ce dont tu es capable ? » (Tout ce qui n’est pas écrit disparaît, L’Olivier, 1998).

Dans le dossier consacré à Maylis de Kerangal, on découvrira avec plaisir la bibliothèque de celle-ci, les ouvrages qui l’accompagnent dans l’écriture (toujours pas moins d’une quinzaine qu’elle réunit avant de s’y mettre), photo à l’appui, son parcours singulier, sa rencontre très intéressante à lire avec Bernard Wallet, son éditeur chez Verticales, et aussi les livres qui l’ont accompagnée pendant l’écriture de Réparer les vivants. Ce dossier dynamique et lumineux donne un portrait très flatteur de cette grande écrivain qu’est Maylis de Kerangal.

 

Marie-Josée Desvignes

 


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A propos du rédacteur

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Marie-Josée Desvignes

 

Vit aux portes du Lubéron, en Provence. Enseignante en Lettres modernes et formatrice ateliers d’écriture dans une autre vie, se consacre exclusivement à l’écriture. Auteur d’un essai sur l’enjeu des ateliers d’écriture dès l’école primaire, La littérature à la portée des enfants (L’Harmattan, 2001) d’un récit poétique Requiem (Cardère Editeur, 2013), publie régulièrement dans de très nombreuses revues et chronique les ouvrages en service de presse de nombreux éditeurs…

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