Rendez à Césaire ce qui est à Césaire !
À l’occasion du centième anniversaire de la naissance du nègre universel, Aimé Césaire (1913-2008), il semble venu le temps opportun de relire l’œuvre lyrique et flamboyante du condisciple de Léopold Sédar Senghor à l’École Normale Supérieure. L’homme est désormais un mythe, le symbole de l’intégration du poétique et du politique. Son poème Cahier d’un retour au pays natal, écrit en 1938, paraît en 1947 avec une préface d’André Breton. Celui-ci salue en lui « un grand poète noir » entamant le chant profond de la liberté et devenant, après un long destin, le héros du réveil de l’Afrique à la cause des Noirs.
Maire de Fort-de-France depuis 1945, et député de la Martinique, Césaire fut en un premier temps apparenté au groupe communiste, puis il rompit avec ce dernier en 1956, analysant ses options sur l’indépendance des colonies africaines. Ensuite, Césaire finit par fonder le parti progressiste martiniquais.