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Les Livres

Les cloches, Iris Murdoch (par Marie-Pierre Fiorentino)

Ecrit par Marie-Pierre Fiorentino , le Jeudi, 04 Septembre 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, Iles britanniques

Les cloches, Iris Murdoch, traduit de l’anglais par Jérôme Desseine, Folio, 1985, 416 pages, 11,10 euros

 

Humour, émotions, rebondissements.

 

Dora Greenfield a accepté, malgré ses inquiétudes et la mise en garde de Noël avec lequel elle a une liaison, de rejoindre son mari Paul, « résignée comme les êtres qui dans leur vie n’ont encore jamais triomphé. » Elle avait pourtant trouvé la force de quitter cet époux plus âgé qu’elle, possessif et autoritaire, installé provisoirement à l’Abbaye d’Imbert où il mène des recherches.

Là vivent, dans un château, les premiers membres d’une communauté laïque et, derrière une imposante enceinte, des religieuses cloîtrées. Michael Meade, propriétaire du domaine, et James Tayper Pace, quoique n’en ayant pas officiellement le titre, font figures de chefs auprès de Mark et Margaret Strafford, de Patchway, de Catherine et de quelques autres illuminés.

L'Accueil du jour, Gérard Bocholier (par Philippe Leuckx)

Ecrit par Philippe Leuckx , le Mercredi, 03 Septembre 2025. , dans Les Livres, Recensions, La Une Livres, Poésie

L'Accueil du jour, Gérard Bocholier, Ad Solem, 2025, 116 p., 17 euros . Ecrivain(s): Gérard Bocholier

 

Le poète tisse autour de la nature et de l'amour de très brefs poèmes denses, que le coeur coud au "fil d'or" d'une tendresse explorée, non feinte, toute pétrie de pudeur.

Accueillir le jour, le brin de paille, "les tilleuls couverts de rouille", "le noir des grappes" : c'est faire une déclaration d'amour au plus menu des choses comme "grains d'espérance" ou un "souffle qui pardonne".

Nombre de questions vrillent cette poésie comme s'il fallait creuser encore plus loin dans l'expérience du sensible :

"Serait-ce un signe

En ce mystère

De ta venue

Dans le couchant ?"

Concerto pour marées et silence, revue n°18 – 2025 Dir. Colette Klein (par Murielle Compère-Demarcy)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 03 Septembre 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, Revues

Concerto pour marées et silence, revue n°18 – 2025 Dir. Colette KLEIN Poésie [228 p.] – 15 €

 

Revue au contenu de substantielle qualité que cet ouvrage rassemblant un florilège d’auteurs (pas moins de 55) contribu(ant) aux accords d’un puissant Concerto dans l’édition de son numéro 18 paru en mai 2025 ! Dans sa mise en pages originale, c’est ici la dernière page, et non la première porteuse habituelle de l’exergue, qui nous propose une citation (de Michèle Gautard), nous invitant par sa partition à relancer en boucle via le mouvement de ses poèmes et articles/notes, l’interrogation qu’il porte comme une partition musicale agrémentée de signes de renvoi et de reprise :

Que faire de toutes ces cendres qui se

griment de souvenirs éteints ?

Contredanses macabres (Synopscènes) Patryck Froissart (par Patrick Devaux)

Ecrit par Patrick Devaux , le Mardi, 02 Septembre 2025. , dans Les Livres, Recensions, La Une Livres, Poésie

Contredanses macabres (Synopscènes) Patryck Froissart poèmes éditions Constellations (2025,121 pages, 13 euros) . Ecrivain(s): Patryck Froissart

 

Patryck Froissart fait parler un « Dieu-Verbe » suggérant une « démarche de salubrité mentale ». Son ton me rappelle un peu celui du poète Jacques Demaude qui était lui un croyant alors que Patryck s’en prend plutôt aux « dieux inouïs ».

Entre ses mots gronde une sourde colère : « Sang innocent sourd de l’écran/L’insane atteint l’ultime cran/Le feu le froid l’affre la guerre/ Il y a tant et tant à faire ».

En parallèle le poète pose régulièrement la question inhérente aux rêves enfouis : « Ô Mère où sont les fées les sylvains les follets ? Où se sont envolés les elfes désolés ? ».

Nul constat sans intention : « Dans tous les cahiers d’écoliers/ Démystifions les médaillés ». Pas un mot de trop ; tout est pesé en prônant parfois la pureté des origines : « J’aspire aux errements des déserts impubères/ Aux vierges vibrations des oasis berbères ».

Griffes 22 (par Alain Faurieux)

Ecrit par Alain Faurieux , le Mardi, 02 Septembre 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

 

Mon Vrai Nom est Elizabeth. Adèle Yon. Editions du Sous-sol ,400 p. 22€

Un livre intéressant. Intéressant est le mot que l’on réserve à celle ou celui que l’on ne veut pas fâcher. Parce que, quand même, il y a là beaucoup d’efforts, de travail, de soi-même.  Mais il faut reconnaître que le produit fini est un peu…gentil ? à perfectionner ? bancal ? Pourtant on trouve dans ces pages du roman familial, de l’autofiction, une charge contre l’invisibilisation des femmes, et puis aussi un survol de la psychiatrie pour les nuls (la fameuse collection). Et puis des pages qui sentent le travail universitaire. Et puis des mails, des pages super-personnelles (avec le tiret), des dialogues/ interrogations particulièrement loupés. Et puis des résumés de grands classiques, des résumés de grands films, et une kinésiologue. Tout ça aurait pu faire un livre, mais la construction est insatisfaisante, pataude. Le style varie d’un type de texte à l’autre mais ne convainc jamais.