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Les Livres

L’animal que donc je suis, Jacques Derrida (par Charles Duttine)

Ecrit par Charles Duttine , le Lundi, 23 Juin 2025. , dans Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Folio (Gallimard), En Vitrine

L’animal que donc je suis, Jacques Derrida. Folio essais, Mars 2025, 240 pages, 8,50 € Edition: Folio (Gallimard)

 

Au regard du vivant et de la vie animale


Ouvrir le livre de Jacques Derrida « L’animal que donc je suis », ou plutôt l’ouvrir à nouveau puisque ce texte a paru il y a près de vingt ans déjà, c’est retrouver une langue pleine d’élégance ; une expression brillante, riche de raffinement et de finesse bien éloignée de la trivialité de l’époque qui est la nôtre. On suit bien volontiers Jacques Derrida dans les sinuosités de sa pensée, un philosophe qui jongle avec les concepts, qui lance des pistes, des « hypothèses », ouvre des « parenthèses », des « trajets » et qui nous entraine dans un itinéraire qu’on pourrait trouver, comme il le dit lui-même, « tortueux, labyrinthique voire aberrant ».

Griffes 20 (par Alain Faurieux)

Ecrit par Alain Faurieux , le Lundi, 23 Juin 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

 

Le livre du large et du long, Laura Vazquez. 2023. Ed du sous-sol. 416 p. 24 €

Prix Goncourt de la poésie 2023 ! J’ai laissé libre cours à mes perversions et ouvert le Livre du Long et du Large. Beaucoup d’éléments positifs. La taille : une épaisseur bienvenue dans le monde de la poésie. L’ampleur : une sorte d’épopée moderne où la narratrice est sa propre quête. L’humour, souvent présent, et pas du tout de façon involontaire. On pense à Villon, Rabelais, L’Énéide, l’Apocalypse et bien sûr Lautréamont.

« Mes gros, mes grosses, mes sœurs et compagnie, les veines jugulaires de notre cou ont une forme égale à beaucoup d’autres dans le monde. Nos pauvres veines n’ont pas plus d’importance qu’une pâte quelconque sur la balance générale. C’est un exemple, vous le verrez. »

Rites et naissances, Thibault Biscarrat (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 19 Juin 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Rites et naissances – Thibault Biscarrat – Préface de Pierre-Olivier Lambert – Le nouvel Athanor – 68 p. – 17 euros – 01/03/25 . Ecrivain(s): Thibault Biscarrat 

« Dévotion à la poésie et à l’esprit des « croyances primitives », c’est avec vitalité et fraîcheur que les mots et les versets s’enchaînent pour s’élever au plus haut, là où « L’hirondelle tisse la couleur du ciel ».

Pierre-Olivier Lambert – Préface

« Je cherche l’éternel et l’immuable.

J’observe les saintes métamorphoses.

Le poème est musique, rythme ancestral.

Il sourd des abris de branchages.

Les émotions sont sensations, impressions. »

Rites et naissances

La Punition d’Arles, Emma Santos (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Jeudi, 19 Juin 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Editions Des Femmes - Antoinette Fouque

La Punition d’Arles, Emma Santos, éd. des femmes – Antoinette Fouque, juin 2025, 150 p., 6,50 € Edition: Editions Des Femmes - Antoinette Fouque

 

Ô triste, triste était mon âme
À cause, à cause d’une femme.

Verlaine, Romances sans paroles, Ariettes oubliées VII

 

La réfutation

La Punition d’Arles est le récit d’une rupture amoureuse, ainsi que d’une lente reconstruction, écrit en 1975 par Emma Santos. L’autrice fait le portrait d’un individu odieux, une espèce de maître-chanteur et d’une relation amoureuse à sens unique, à l’instar du monodrame, La Voix humaine de Jean Cocteau. En effet, Emma S. implore le retour du photographe infidèle, jamais prénommé.

L’accident, Jean-Paul Kauffman (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Jeudi, 19 Juin 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

L’accident, Jean-Paul Kauffman, éd Equateur-Littérature 328 p. 22 €

 

Virgile en Haute-Bretagne

 

La couverture annonce la couleur.

Nous parlons de la couverture du dernier livre publié aux éditions Équateurs Littérature de Jean-Paul Kauffmann intitulé L’accident.

Il annonce la couleur, elle est douce comme l’enfance, nuageuse comme un ciel de Poussin, le grand peintre de Kauffmann, qu’il découvre à Rome ou au Louvre. Et sous ce ciel d’après l’été de Poussin qu’évoque l’aquarelle de Stéphane Rozencwajg, le premier plan est une route grise, doucement incurvée, avec la ligne blanche continue qui file au centre de la chaussée.