L’auteur, Marc-Henri Arfeux, nous offre, avec « Tibet de l’âme », une élévation, un voyage de l'altitude spirituelle.
Il dédie ce recueil, illustré par ses propres toiles dont la flamboyance éclaire les mots d’un étonnant « feu intérieur », à Ani Rigsang, nonne bouddhiste ayant quitté la civilisation pour devenir moniale errante au Tibet oriental, renouant avec la liberté des Hauts-Plateaux, nécessaire à son épanouissement.
Au fil des pages, hommage est rendu à cette « petite âme » « aussi ténue que les fils d'épilobe en fin d'été", "fragile et tenace", que le poète considère comme une sœur.
À elle seule, elle semble incarner une partie des principes fondateurs du bouddhisme, dont la dissolution de l’individualité dans le Tout, se fondant aux montagnes qu’elle arpente, devenant forêt, cheminant dans « l’outre-loin », s’effaçant dans ce « lent pays de neige et de cuir fauve », « chèvre malicieuse grimpant à l’arbre de l’azur ».