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La Une CED

La présence et les machines

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 12 Mars 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

À propos Des Laines qui éclairent de Pascal Commère, Obsidiane et Le temps qu’il fait, 2012, 28 €

 

« Visible dans le mot – invisible »

P. Commère

 

 

Pour la deuxième fois en peu de temps – avec un premier article pour la revue Décharge –, je suis à ma page pour explorer le livre substantiel que Pascal Commère a publié en 2012, et qui représente une partie importante de l’œuvre poétique de l’auteur.

52.dimanche (VIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 09 Mars 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 19 février 2012

suspendre

une lettre de Didier Ayres

laissez-moi disserter encore un peu de l’activité d’écrire qui est, à mon sens, un moment spéculaire, une manière de réfléchir sur l’activité alors qu’elle est effective

et même si je suis pris par la belle lumière bleue qui éclate dans la ruelle ce matin, il ne m’est pas impossible de regarder par-devers moi, pour rédiger cette épître

oui, comme si c’était purement absolu

une activité dévolue à se reconnaître elle-même, pour elle-même, accompagnée, ici, d’une part de réel, comme est cette petite lueur matinale de la rue, comme la trace d’un objet physique autour duquel tournent l’esprit, la pensée et l’écriture de la pensée

Nos écrivains ont peur d'écrire leurs autobiographies

Ecrit par Amin Zaoui , le Jeudi, 07 Mars 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Souffles

 

Pourquoi est-ce que les écrivains algériens, maghrébins et arabes n’ont pas le courage d’écrire leurs autobiographies ? Pourquoi n’osent-ils pas écrire leurs miroirs ? N’osent-ils pas se regarder en face, fouiller dans la mémoire sans la trahir ? Ecrire son autobiographie, une autobiographie digne de cette appellation, exige un risque intellectuel et culturel exceptionnel.

Dans notre culture marquée par le poids du communautaire où l’auto, le moi, le un, l’individu ou l’individuel est banni ou mal-vu, l’écriture de l’autobiographie devient un défi ! Une provocation ! Y-a-t-il parmi ceux qui se prétendent écrivains et producteurs de sens et de la beauté quelqu’un qui a osé commettre un livre à l’image des confessions de Jean-Jacques Rousseau ? Pourquoi est-ce que les maîtres de la littérature maghrébine et arabe n’ont pas écrit leurs autobiographies ? Ni Moufdi Zakariya, ni Mohamed Dib, ni Kateb Yacine, ni Malek Haddad, ni Abdelhamid Benhadouga, ni Mouloud Mammeri, ni Mouloud Feraoun… aucun d’eux ne s’est aventuré dans les chemins labyrinthiques de son autobiographie.

Plein écran (1) - Huit et demi, Federico Fellini

Ecrit par Sophie Galabru , le Mardi, 05 Mars 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Côté écrans

Huit et demi est un film franco-italien réalisé par F. Fellini et sorti en 1963 avec M. Mastroianni, Anouk Aimée, Sandra Milo, Claudia Cardinale.

Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans l’univers de ses souvenirs et de ses fantasmes.

 

Les réminiscences et le réel

Un voile psychanalytique filtre les aveux d’un cinéaste en mal de cohérence, et donc de création. Guido est un cinéaste qui tente d’achever un film. Il s’en va prendre du repos en cure thermale. Les autres qui l’entourent, ses amis, sa maîtresse, ses collaborateurs le dérangent sans cesse, et le renvoient ou l’acculent à des rêveries. La première scène débute sur un de ces songes : Guido étouffe dans sa voiture et réussit à s’évader par la fente de la vitre, il s’enfuit jusqu’au ciel, planant au dessus d’une plage, son imagination contre tout principe de gravitation l’emporte. La prise de vue nous situe à la fois dans le dos de Guido, mais aussi selon son point de vue propre comme dans sa peau de telle sorte que nous partageons son évasion, son envol, sa traversée vers le ciel dans une ascension éthérée et silencieuse.

A l'amitié

Ecrit par Zoe Tisset , le Mardi, 05 Mars 2013. , dans La Une CED, Ecriture

 

Liens invisibles à la force d’un âge où rien n’est encore révolu.

Tout est soupçon, rien n’est fait, rien n’est dit, seules quelques lignes de vie sont écrites. Silhouettes sveltes rebelles et engourdies, faussement confiantes, marchant vers le ciel et la terre sans se détourner sur le bitume grinçant de la ville.

Ici on est presque amoureux tous les jours ou jamais.

Peu importe, l’éclat suffit même s’il est dans l’ombre.

On se parle à voix basse du « qui », celui qu’on est mais qui n’existe pas vraiment. On oublie d’être, tellement ici et maintenant.

Que d’inquiétudes entrebâillées qui s’épuisent à se raconter captées par le faisceau de l’ami.

On avance sans se soucier du passé mais soutenu par l’aplomb de la vie et de la jeunesse.