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La Une CED

52.dimanche (XXXII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 05 Octobre 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

la coupure

ce mot, coupure, est important à plusieurs titres, car il est synonyme de repentir, mais aussi d’interruption, ce qui lui donne une belle étendue

la coupure dont je veux parler est donc à prendre dans ce sens protéiforme, son épaisseur, à laquelle j’ajouterai si vous le permettez, l’interstice – que j’essaierai d’évoquer un autre jour

cette ouverture, cette petite cicatrice spirituelle est souvent à l’œuvre ici dans le programme de cette lettre, et mon intérêt aujourd’hui de vous en parler revient à activer l’exigence et le souci de l’écrivain pour cette sorte de fracture au milieu même de sa parole, qui conduit à soustraire et couper

il existe cependant des littératures réalistes, dont les motifs sont sujets à des enquêtes et des couches successives d’investigations

Mythic 27

Ecrit par Yann Suty , le Jeudi, 03 Octobre 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Documents

 

27 ÉCRIVAINS ÉCRIVENT 27 LIGNES SUR 27 ARTISTES DISPARUS À 27 ANS, MIS EN IMAGE PAR DES GRANDS ARTISTES D’AUJOURD’HUI


Mythiq 27, Gotham Lab, 196 pages couleurs, 32 €


27 ans serait-il un âge maudit ? La disparition de nombreuses personnalités à cet âge (Amy Winehouse, Janis Joplin, Kurt Cobain, Jim Morrison, Brian Jones, Jean-Michel Basquiat, Jimi Hendrix) a donné naissance au Club 27.

Le nom proviendrait d’un malentendu lors d’un échange entre la mère de Kurt Cobain et l’agence Associated Press, peu après la mort de son fils, lorsqu’elle aurait déclaré : «Maintenant, il est parti et a rejoint ce club stupide. Je lui avais dit de ne pas le rejoindre». Même si elle pense aux artistes fauchés en plein vol, le journaliste entend le chiffre 27. Le Club 27 est né et devient un phénomène planétaire, un mythe.

Six questions à Gérard Pfister, éditeur

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 02 Octobre 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

 

Entretien réalisé par Didier Ayres le 5 septembre 2013

 

C’est dans un café parisien que j’ai rencontré Gérard Pfister, pour lui poser quelques questions sur la maison d’éditions Arfuyen qu’il a créée en 1975 et qu’il dirige avec son épouse, entre le Lac Noir, Paris et Strasbourg.

 

Concernant les tout débuts des éditions Arfuyen, pouvez-vous décrire en quelques mots ce que vous aviez à l’esprit lorsque vous avez créé la revue qui portait ce nom ?

52.dimanche (XXXI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 28 Septembre 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

la capture et la fusion

voici quelques mots sur la procédure logique de l’activité de créer

car dire c’est chercher une idée ou une image là où on est susceptible de la trouver

pour ma part, je suis enclin à croire que les idées sont des sortes d’alouettes qu’il faut capturer un instant pour en décrire l’intérêt et dire leurs traits et leurs reliefs

c’est ainsi qu’on détoure un morceau de la réalité, comme le rouge de l’abat-jour à mes pieds ou le petit personnage blanc qui figure un guerrier chinois ; ces choses existent, évidemment, mais pas sans la capture, la saisie, ce en quoi la parole les décèle

ainsi écrire rend captives l’idée et l’image

Alain Morin, Pour quel temps inconnu ?

Ecrit par Didier Ayres , le Vendredi, 27 Septembre 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers

 

Poésie asilaire


Comme je reçois à la même date trois livres des éditions Rougerie, lesquelles continuent leur travail d’impression et de diffusion avec un courage exemplaire, je profite de ces lignes pour partager mon sentiment au sujet de deux livres de feu Alain Morin. Cet auteur, que peu connaissent, laisse une impression « métaphysique » comme l’écrit Y. Bonnefoy, quand pour ma part, j’ajouterai, d’une espèce d’ordre supérieur. Par exemple, ce beau poème de Purgatoire : Toi qui vois/ exaspéré d’amour,/ Archange du plaisir/ toi dont le regard/ transperce la beauté,/ je te rends grâce/ homme magique/ aux rêves par milliers. Avec comme exergue : A G…, 4 ans d’internement. Et là est une espèce de secret, un « corps-espace » comme l’écrit Alain Morin, une « liturgie du temps », en tous cas, un hic et nunc très frappant et solitaire.