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La Une CED

Entretien avec Gérard Chaliand : "La poésie nomade"

Ecrit par Sophie Galabru , le Mardi, 18 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

 

La marche têtue suivie de Feu nomade, Gérard Chaliand, Editions de l’Aube, 1996 (poésie)

 

Gérard Chaliand est un aventurier et géostratège français d’origine arménienne. Il est spécialiste de l’étude des conflits armés et des relations internationales et stratégiques. Il s’engage dans les guérillas de décolonisation en tant qu’observateur-participant durant plus de vingt ans, et côtoie les combattants d’une quinzaine de maquis sur quatre continents, Afrique, Asie, Amérique latine, Europe de l’Est et Caucase. Gérard Chaliand est également poète, historien, écrivain, traducteur. C’est l’auteur de la Marche têtue paru en 1959 – suivi de Feu Nomade paru en 1970 – que j’ai voulu rencontrer.

Le poème musical

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 17 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

Une étude de Didier Ayres sur : Le Temps ouvre les yeux, Gérard Pfister, Editions Arfuyen, 2013, 12 €

 

Je me trouve devant ma page avec l’objectif de rendre compte de la troisième reprise de la lecture des poèmes de Gérard Pfister, parcours varié et appétant. J’ai pris le parti d’une courte étude de ces neuf grands chapitres composés chacun de distiques aventureux et spirituels, indexés uniquement par des chiffres, sans titres. Un détour indirect ici est utile pour la compréhension de ce que je veux dire. Et cela est rendu possible grâce au sous-titre du livre, Oratorio (sorte d’opéra sacré), qui souligne le destin que le poète espère à son livre. Et c’est très bien choisi de parler de musique au sujet de cette expérience patiente et originale et qui ne se perd pas dans la fonction d’un système formel, mais arrive à toucher tout le temps et produire un effet très intéressant.

52.dimanche (XXI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 15 Juin 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 20 mai 2012

 

la fonction de la réalité

la réalité fonctionne peut-être comme un drame, une sorte de passage à soi, par un frottement du derme, une chose enveloppante qui fait lien avec l’extérieur

cependant, le mot réalité n’est peut-être pas bien choisi à cet égard, il aurait fallu dire, l’impression de réel, comme une sorte de couture d’avec la réalité

car la réalité est égale à elle-même, mais si on s’arrête un instant à cette frontière, à ce derme, on ne trouve qu’un assemblage de sentiments, de sensations associées qui construisent empiriquement ou reconstruisent la réalité

Céline m'emmerde (par Léon-Marc Levy)

, le Jeudi, 13 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Céline m’emmerde. Profondément et à jamais. Rien à voir avec le débat aussi répétitif que vain sur L’homme/L’écrivain, la Collaboration, l’antisémitisme et tout ça. Céline m’emmerde – gravement – parce que ses livres m’emmerdent.

D’un écrivain et de ses livres, j’attends d’abord – au-delà de l’étonnement, du plaisir, du divertissement, de la réflexion, bref des affects immédiats de lecteur – fondamentalement deux dimensions essentielles à mes yeux : l’universalité et le style. Avec Céline je n’ai ni l’un ni l’autre.

Quel que soit le sujet que Céline aborde, la guerre, l’humanité, les femmes, la modernité, l’amour, il ne nous sert toujours que la même soupe : ses symptômes, son moi, sa haine de l’existence, sa vision du monde, son bric-à-brac aussi pitoyable que grotesque. En gros, Céline n’a d’autre préoccupation que Céline et c’est terriblement ennuyeux parce que les préoccupations de Céline sont tristes (Spinoza aurait parlé de passions tristes), étriquées, rabougries, égocentriques et surtout obsessionnelles. Où est le souffle de l’humanité dans n’importe laquelle de ses œuvres ? On répond Le « Voyage » ? Pas besoin d’attendre le naufrage littéraire des œuvres ultérieures, c’est déjà un sinistre pamphlet : contre la modernité, contre les hommes, contre l’organisation sociale, contre, contre, contre. Jamais pour et c’est là qu’on atteint la première limite insupportable de Céline : on ne trouve trace dans son œuvre d’aucune forme d’engagement positif.

Ekphrasis 4 - Architextures

Ecrit par Marie du Crest , le Mardi, 11 Juin 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Documents

 

A Hervé Bougel : il saura pourquoi.

 

Elle est revenue à Grenoble.

Elle est venue retrouver celui avec lequel elle arpenta sa jeunesse.

 

Des villes, des villes nouvelles. Ce que l’on ne nomme plus les grands ensembles. Les cités, les quartiers. La France rapatrie, reloge. Philipe Cognée est un enfant des sixties.

Murailles de Chine, barres interminables que l’on dynamite déjà. Grands rêves, des appartements avec douche, des cabines d’ascenseur à petit hublot qui montent comme des fusées de la conquête spatiale jusqu’au quinzième étage. Le vide-ordure dans la cuisine lumineuse fait descendre vertigineusement les reliefs du repas. Les cafards en ont profité.