Identification

La Une CED

52. dimanche (XLV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 25 Janvier 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

la coupure

c’est avec un peu d’angoisse ce matin que je me suis mis à la rédaction de cette lettre, en ressentant une oppression presque chaude qui me fait plier en moi et m’a inspiré cette coupure

oui, quelque chose qui engendre le mouvement, le bris, l’épars

et dans un autre sens, qui fait se couper, se retirer du flux des choses, réduire en soi la part de réel, comme une capture de la réalité en petits segments, en divers syntagmes

et c’est ici que l’angoisse a son sens, car la coupure pour finir ne s’épuise pas, reste ouverte

écrire revient donc à mettre en valeur, constituer un lien

je ne fais, en vérité, qu’accuser la vieille théorie de la chose et de l’idée, en espérant en faire avancer la cause

Le scalp en feu - VI

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 23 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Poésie Ô lapsus », Robert Desnos

 

Le Scalp en feu est une chronique irrégulière et intermittente dont le seul sujet, en raison du manque et de l’urgence, est la poésie. Elle ouvre un nombre indéterminé de fenêtres de tir sur le poète et son poème. Selon le temps, l’humeur, les nécessités de l’instant ou du jour, ces fenêtres changeront de forme et de format, mais leur auteur, un cynique sans scrupules, s’engage à ne pas dépasser les dix pages pour l’ensemble de l’édifice. À l’exception de ce Scalp VI ! Lecteur, ne sois sûr de rien, sinon de ce que le petit bonhomme, là-haut, ne lèvera jamais son chapeau à ton passage car, fraîchement scalpé, il craint les courants d’air.

Enfin, Le Scalp en feu est désormais publié simultanément, ou successivement, le hasard décidant de ces choses, sur les sites de Recours au Poème et de La Cause Littéraire.

décembre 2013 / janvier 2014 – Michel Host

Souffles - Sur cette terre, assez de haines !

, le Lundi, 20 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

 

En ce dernier jour de l'an 2013 et au commencement d'un autre, 2014, je médite sur la réalité cauchemardesque du monde arabo-musulman et je suis triste, je suis fatigué ! La Syrie balance dans la bestialité humaine sans précédente, la Libye plonge dans l'âge des ténèbres, la Tunisie se noie dans l'incertitude et dans la peur islamiste, l'Egypte se donne à l'inconnu ouvert à toutes les probabilités improbables, le Soudan tombe dans la déchirure et dans la tribalité...

Et pourtant ce monde arabo-musulman est riche. Riche en tout, riche de tout, riche par tout : le pétrole, la nature, les terres et les mers. Toutes les mers de toutes les couleurs : noir, rouge, bleu, morte et océans.

Pour Nietzsche

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Samedi, 18 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

La mise en question de la philosophie de Friedrich Nietzsche est récurrente. Pas seulement (je dirais même pas surtout) chez les philosophes. Elle revient, de façon itérative, même dans les cercles les moins férus de philosophie. Et on comprend aisément pourquoi. La question de Nietzsche n’est pas seulement philosophique. Elle déborde bien sûr non seulement sur la psychologie humaine mais aussi (et ce bien malgré Nietzsche lui-même) sur l’histoire contemporaine dans ses pages les plus sombres.

Une cohorte de philosophes, de penseurs, de politiques, a entrepris, depuis le vivant même de Nietzsche, un effort constant pour tisser un lien structurel entre la pensée nietzschéenne et le nazisme, un amalgame imaginaire entre deux conceptions du monde aux opposés l’une de l’autre. La logique qui préside à cette volonté d’amalgame est clairement lisible :

-       Nietzsche est un géant de la pensée et son « enrôlement » dans la mouvance nationaliste et antisémite de la fin du XIXème et du début du XXème siècle constitue un enjeu énorme pour les bateleurs de « l’ordre Nouveau » qui manquent cruellement de penseurs de ce « tonneau ». Tous les courants fascisants, nationalistes, racistes ont conjoint leurs efforts pour en faire l’un des leurs – mieux encore, leur maître à penser.

52.dimanche (XLIV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 18 Janvier 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

corps et signification

pour tout dire, je voulais écrire sur la musique aujourd’hui – à cause de deux choses : d’une part parce que j’ai commencé la lecture des conférences sur la musique d’Adorno, et que, d’autre part, j’ai trouvé par hasard, hier, une vieille guitare sèche que je trouve très jolie

mais, ce matin, j’ai changé d’avis et pris par cette belle journée froide et neuve – comme savent l’être certaines journées d’hiver ici –, je vais plutôt essayer de m’expliquer sur cet autre sujet, le corps et la signification

bien sûr j’ai pensé à la danse et les phases signifiantes des gestes dansés

car les gestes de cette façon, dépassent l’état initial de leur vocation pour aller comme trembler dans le domaine des symboles et de l’allégorie, et c’est là le vrai sujet de ces chroniques du dimanche