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La Une CED

Madame Bovary, maniaco-dépressive ?

Ecrit par Martine L. Petauton , le Samedi, 08 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Chroniques

On a tous nos humeurs ; la bonne – recherchée, se faisant rare de nos jours – la mauvaise, devenue si banale, facteur d’explication de tout un peu. Le bonheur, la tristesse ou la colère de nos « hauts et de nos bas » finit par se confondre avec notre quotidien : « je suis basse, aujourd’hui ; moral dans les chaussettes ! ». Rien à voir, pourtant avec ces autres hauts, ces autres bas : ceux d’une personne atteinte – dûment repérée médicalement – d’une maladie bipolaire, ou manie dépression ; alternance pathologique de périodes d’accélération, d’intense exaltation, avec des dépressions abyssales. Causée par des modifications de la chimie du cerveau, avec, du coup, incriminée, une combinaison de gènes à caractère familial, c’est, de nos jours une maladie invalidante, sévère, mais rémissible et traitée.

Flaubert, en écrivant son « Madame Bovary », en a fait un prototype de dépressive – bien autre chose, déjà, qu’une simple déprimée. Quand on dit de quelqu’un : « c’est une Bovary », s’inscrit aussitôt en fond d’écran la mélancolie d’une province qui s’ennuie ; un automne trop mouillé, le soir qui tombe tôt, le silence qui entrecoupe de chiches conversations au coin d’une cheminée, dans laquelle le feu s’étiole aussi ; l’insupportabilité des lieux, des choses, des gens… bref, tout ce qui fait qu’on « bovaryse ». Mot, du reste, réservé au genre féminin, associé, sans doute dans l’imaginaire collectif, aux fluctuations brusques et imprévisibles de l’humeur, aux larmes (non, aux pleurnicheries), à l’instabilité… alors que le mâle, lui, est solide et raisonnable, accroché au réel – l’autre, décrochant et rêvant…

Entretien avec Eric Arlix

Ecrit par Marie du Crest , le Vendredi, 07 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

 

LE 14 novembre dernier, au théâtre des Ateliers, à Lyon dans un petit bureau avec vue sur la Saône, je rencontre Eric Arlix, auteur de Programme. Il vient assister à la deuxième version de l’installation sonore, visuelle, présentée déjà dans ce même lieu en 2011, née de son texte.

Eric Arlix est auteur, et éditeur. Il travaille « à quatre mains » avec Jean-Charles Massera : Programme est suivi d’ailleurs du Guide du démocrate, coécrit par les deux auteurs.

 

Marie Du Crest : Eric Arlix, Quelle est la genèse de « Programme » ?

Bollywood : l'or indien

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 05 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Chroniques, Côté écrans

1) Bollywood : l’or indien

 

Devdas, le star-système indien

 

Devdas fait partie du cinéma dit populaire, à grand succès commercial, néanmoins de qualité, parvenu à la reconnaissance mondiale. C’est le film le plus coûteux de toute l’histoire du cinéma indien, avec la création originale de tous les décors. Devdas est à la fois le titre du film et le nom du héros.

Ce trompe-l’œil oriental doré, aux brillantes couleurs bollywoodiennes, est une œuvre qui a été sélectionnée à Cannes en 2002, et mise en scène par Sanjay Leela Bhansali, nommé meilleur réalisateur en 2003. Aïshwarya Rai Bachchan qui interprète Parvati, a été en 2003 la première actrice indienne membre du jury à Cannes. Shabukh Khan s’immisce intimement dans la peau de Devdas – Roméo indien –, éperdu d’amour pour Paro (Parvati) Radha – la pureté et Juliette… Le générique commence sur la maison de production Mega Bollywood, en lettrage doré, ce qui est explicite de la démesure de Devdas. Puis vient la dédicace « à mon père » sur fond rouge sang où les lettres et les noms s’inscrivent comme des tatouages, éclosent comme des signatures sur les images de la déesse Kali, entourée de femmes florales. Le premier mot prononcé est celui de « mère ».

Carnets d'un fou - XVIII

Ecrit par Michel Host , le Samedi, 01 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

 

Le 23 novembre 2012

 

Rétrospectivité / Prospectivité / Objectivité / Subjectivité / Invectivité / Perspectivité / Salubrité

 

« Malheureux alchimiste, en vain tu veux muer tous les feux en soleils. Viens boire la vraie liqueur philosophale, qui emporte la bouche avec un charmant goût de mort ».

Louis Aragon, Voyageurs

Entretien avec Khaled Al Khamissi à propos de son livre L'Arche de Noé

Ecrit par Nadia Agsous , le Samedi, 01 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

L’Arche de Noé, Khaled Al Khamissi, traduit de l’arabe (Egypte) par Soheir Fahmi, Sarah Siligaris, Editions Actes Sud, Collection Mondes arabes, octobre 2012, 400 pages, 22 €

Titre original Safinat Nouh, Dar El Shourouq, Le Caire

 

Entretien avec Khaled Al Khamissi, par Nadia Agsous

 

« Une Egypte plus humaine, plus juste et pourquoi pas gouvernée par une femme… »

Après Taxi, l’auteur égyptien, Khaled Al Khamissi, publie aux éditions Actes Sud L’Arche de Noé, roman qui raconte l’histoire d’un Rêve collectif qui s’écroule. Ce récit qui prend l’allure d’un conte met à nu les déceptions et la désillusion de tout un peuple qui cherche à embarquer sur l’Arche de Noé, ce lieu de sauvetage qui les mènera vers un ailleurs qu’ils/elles s’imaginent plus cléments.