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La Une CED

Enquête : les professionnels du livre face au manuscrit

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 28 Février 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

Quelle est la première attitude qu'ont les professionnels du livre face à un manuscrit, qu'il émane d'un passé lointain ou qu’il demeure à flanc de rive, ayant été écrit quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours plus tôt ? Qui, parmi ceux qui écrivent, ou s'intéressent de près aux livres, qui n'a pas été effleuré, ou habité en profondeur par cette question ?

C'est afin d'y répondre, même succintement, que nous avons réalisé une enquête. Et, afin que celle-ci soit la plus complète possible (au-delà de sa nécessaire brièveté, qui a pour but de ne pas fatiguer le lecteur), nous avons donné la parole à un poète, traducteur et professeur d'Université (venu tout droit d'Italie !), à une animatrice d'ateliers de poésie, à un directeur d'espace culturel et, bien sûr, à des éditeurs.

 

Notre question a été la suivante : « Que cherchez-vous en premier, lorsque vous ouvrez un manuscrit ? Toucher le grain d’une voix singulière qui vient vous toucher ? Être emporté dans un voyage ? Le connu ou l’arrachement à soi ? Cherchez-vous tout autre chose ? »

La mère Michel a lu (15) - La poésie en prose au XXème siècle

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 27 Février 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

« La Mère Michel n’a jamais perdu son chat. Elle le tient attaché, ne le lâche pas de l’œil. Le félin est un livre, il n’a pas d’âge. D’hier, d’aujourd’hui, de toujours, il miaule derrière la porte ».

 

Les entretiens de la Fondation des Treilles

Les Cahiers de la NRF / Gallimard (1)

 

Ouvrage publié en décembre 2012

Textes réunis par Peter Schnyder

Avant-propos de Peter Schnyder

500 pp. / 24,90 €

Art de consommer - 26

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Lundi, 25 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

 

Il y avait celles avec qui il ne pouvait rien se passer.

Il y avait celle dont il parlait souvent. Sa nièce.

Il n’avait pas réussi à sympathiser avec son amoureux :

-Tu sais quel est le but d’un avion de chasse ? Te détruire le plus rapidement possible avant que toi tu le détruises. Mais ce n’est pas fort pour l’espionnage.

- Ah bon ?

- Oui, il y a un avion exprès pour ça, un avion qui s’appelle l’avion espion.

52.dimanche (VI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 23 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 5 février, temps de neige

la page, ou comment appréhender la surface

car c’est une coupure dans l’état de la réalité, cette page physique qui détoure un espace et une clôture pour le langage

aussi, le rapport physique qu’entretient la main sur le papier, le bruit parfois de l’écriture, sont de petites aventures qui forment l’aspect le plus spectaculaire de la page

cependant, son vrai mystère n’est pas élucidé, sans doute pas mieux avec les quelques mots d’aujourd’hui

il reste que je tente une fois encore de saisir, d’appréhender quelques idées grâce à l’espace vacant que me donne ce feuillet

Léon Bloy : Exégèse des lieux communs (3/3)

, le Jeudi, 21 Février 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

 

Comment résister à la pesanteur des lieux communs ? Quelle parole lui opposer qui ne soit pas contaminée par ce qu’elle prend pour cible. Là où Flaubert, dans le Dictionnaire des idées reçues, optait pour la litote et se contentait de dresser une liste de poncifs, comptant sur la distanciation critique opérée par cette répétition, Bloy choisit au contraire d’accompagner les lieux communs d’une glose hyperbolique.

Le projet d’une exégèse a déjà en soi valeur de contestation d’une parole essentiellement tautologique, puisqu’elle pose qu’il y a, même dans ces poncifs et souvent à l’insu des locuteurs, un excès de sens. Mais la critique s’exprime aussi en contrepoint du caractère lénifiant des lieux communs dans une écriture délibérément combative et singulière.