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La Une CED

Le scalp en feu - VI

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 23 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Poésie Ô lapsus », Robert Desnos

 

Le Scalp en feu est une chronique irrégulière et intermittente dont le seul sujet, en raison du manque et de l’urgence, est la poésie. Elle ouvre un nombre indéterminé de fenêtres de tir sur le poète et son poème. Selon le temps, l’humeur, les nécessités de l’instant ou du jour, ces fenêtres changeront de forme et de format, mais leur auteur, un cynique sans scrupules, s’engage à ne pas dépasser les dix pages pour l’ensemble de l’édifice. À l’exception de ce Scalp VI ! Lecteur, ne sois sûr de rien, sinon de ce que le petit bonhomme, là-haut, ne lèvera jamais son chapeau à ton passage car, fraîchement scalpé, il craint les courants d’air.

Enfin, Le Scalp en feu est désormais publié simultanément, ou successivement, le hasard décidant de ces choses, sur les sites de Recours au Poème et de La Cause Littéraire.

décembre 2013 / janvier 2014 – Michel Host

Souffles - Sur cette terre, assez de haines !

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 20 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

 

En ce dernier jour de l'an 2013 et au commencement d'un autre, 2014, je médite sur la réalité cauchemardesque du monde arabo-musulman et je suis triste, je suis fatigué ! La Syrie balance dans la bestialité humaine sans précédente, la Libye plonge dans l'âge des ténèbres, la Tunisie se noie dans l'incertitude et dans la peur islamiste, l'Egypte se donne à l'inconnu ouvert à toutes les probabilités improbables, le Soudan tombe dans la déchirure et dans la tribalité...

Et pourtant ce monde arabo-musulman est riche. Riche en tout, riche de tout, riche par tout : le pétrole, la nature, les terres et les mers. Toutes les mers de toutes les couleurs : noir, rouge, bleu, morte et océans.

Pour Nietzsche

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Samedi, 18 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

La mise en question de la philosophie de Friedrich Nietzsche est récurrente. Pas seulement (je dirais même pas surtout) chez les philosophes. Elle revient, de façon itérative, même dans les cercles les moins férus de philosophie. Et on comprend aisément pourquoi. La question de Nietzsche n’est pas seulement philosophique. Elle déborde bien sûr non seulement sur la psychologie humaine mais aussi (et ce bien malgré Nietzsche lui-même) sur l’histoire contemporaine dans ses pages les plus sombres.

Une cohorte de philosophes, de penseurs, de politiques, a entrepris, depuis le vivant même de Nietzsche, un effort constant pour tisser un lien structurel entre la pensée nietzschéenne et le nazisme, un amalgame imaginaire entre deux conceptions du monde aux opposés l’une de l’autre. La logique qui préside à cette volonté d’amalgame est clairement lisible :

-       Nietzsche est un géant de la pensée et son « enrôlement » dans la mouvance nationaliste et antisémite de la fin du XIXème et du début du XXème siècle constitue un enjeu énorme pour les bateleurs de « l’ordre Nouveau » qui manquent cruellement de penseurs de ce « tonneau ». Tous les courants fascisants, nationalistes, racistes ont conjoint leurs efforts pour en faire l’un des leurs – mieux encore, leur maître à penser.

52.dimanche (XLIV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 18 Janvier 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

corps et signification

pour tout dire, je voulais écrire sur la musique aujourd’hui – à cause de deux choses : d’une part parce que j’ai commencé la lecture des conférences sur la musique d’Adorno, et que, d’autre part, j’ai trouvé par hasard, hier, une vieille guitare sèche que je trouve très jolie

mais, ce matin, j’ai changé d’avis et pris par cette belle journée froide et neuve – comme savent l’être certaines journées d’hiver ici –, je vais plutôt essayer de m’expliquer sur cet autre sujet, le corps et la signification

bien sûr j’ai pensé à la danse et les phases signifiantes des gestes dansés

car les gestes de cette façon, dépassent l’état initial de leur vocation pour aller comme trembler dans le domaine des symboles et de l’allégorie, et c’est là le vrai sujet de ces chroniques du dimanche

Carnets d'un fou - XXIII

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 16 Janvier 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Rétrospectivité / Prospectivité / Objectivité / Subjectivité / Invectivité / Perspectivité / Salubrité

 

N’est-ce pas d’ailleurs ce qui nous fascine tant chez les chats : cette impression qu’ils donnent de si parfaitement maîtriser le Temps ?

Denis Grozdanovitch, Petit traité de désinvolture

 

Ces Carnets d’un fou sont un tissu d’observations et de réflexions. Tissu déchiré parfois, car enfoui dans le sépulcre de l’impubliable : deux éditeurs, craintifs, ont fait marche arrière tant les timides et rares audaces qu’il enveloppe leur ont paru devoir contrarier leur bonne réputation, leur chiffre de vente et leur belle complicité avec la chronique littéraire parisienne. Seule une publication en revue est donc accessible à ces notations. La Cause littéraire, après La Vie littéraire, les accueille à son tour : qu’elles en soient remerciées. Ravaudages et reprises, donc ! Mis sur le métier en 1999, on y verra défiler des « vues » d’un passé de quelques années auxquelles, ici ou là, des commentaires touchant à notre proche actualité fourniront d’autres perspectives. Nous attendons monts et merveilles de ces travaux d’aiguille. – Michel HOST