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La Une CED

Un peu de beauté (2ème partie)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 12 Juin 2015. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

La beauté apollinienne (16ème siècle)

« … disciple de la belle nature et de ces grandes idées […] que Platon dit estre le plus parfait original des belles choses »

(André Félibien, Entretien sur les Vies et les Ouvrages des plus excellents Peintres Anciens et Modernes (1666))

 

La Dame à la Licorne (v. 1505/1506, de 65 x 51 cm) de Raphaël (1483-1520) (1).

La beauté luminescente de la dame aux yeux céruléens me stupéfie et m’inquiète depuis mes huit ans. La bouche close, l’iris de son regard de la couleur du paysage flottant derrière elle – une aube glacée et maritime –, sont l’apanage de cette jeune fille altière. S’offrant comme absolu d’un canon esthétique – blonde, blanche –, sa distance est presque une résistance en arborant entre ses bras la Licorne, l’animal sacré, le mystère de la connaissance, symbole de la chasteté.

Godard m’emmerde … Qu’est-ce que j’peux faire ?…, par Léon-Marc Levy

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 11 Juin 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières, Côté écrans

 

Je n’aime pas Jean-Luc Godard. Je me doute évidemment que cette déclaration sans nuance peut en étonner certains, en froisser d’autres et en jeter quelques-uns dans une rage inextinguible. Je m’empresse de leur présenter mes excuses mais si je l’écris ici c’est, au minimum, que j’assume. Pleinement.

Posture liminaire : je ne prétends pas le moins du monde à « l’expertise » cinématographique dans les propos qui suivent. Cinécrates s’abstenir. Je dis seulement l’expérience itérative vécue d’un cinéphile de toujours qui n’a pu éviter de croiser Godard sans cesse depuis 1965. Comment aurais-je pu ? Le prétendu « solitaire » du cinéma français a toujours occupé le devant de la scène.

 

Pour commencer, je n’aime pas le bonhomme en tant que bonhomme, à travers toutes les interviews et articles dont j’ai eu connaissance depuis des décennies : poseur, alambiqué, abscons, ennuyeux, sinistre, méprisant, infatué. Allez on en égrène quelques-unes :

Artaud ou la machine de l’être à regarder de traviole (2)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 10 Juin 2015. , dans La Une CED, Ecriture

 

L’inspiration comme fœtus dans l’œuvre d’Antonin Artaud

La question de l’inspiration poétique et de son verbe, et de son impuissance à accoucher / engendrer une création existant à part /

entière

de façon autonome et plénière /

satisfaisante

parcourt l’aveu testamentaire écrit par Antonin Artaud concernant les poèmes avortés de Tric Trac du Ciel. Aveu de poèmes au « petit air désuet » portant en eux, non un style, mais un esprit (celui recevable dans les années 20).

Poèmes non « inspirés », donc. Et qui ne représentent Artaud « en aucune façon ».

Zabor, par Kamel Daoud

Ecrit par Kamel Daoud , le Mardi, 09 Juin 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

 

"Ecrire est la seule ruse efficace contre la mort. Les gens ont essayé la prière, les médicaments, la magie ou l’immobilité, mais je pense être le seul à avoir trouvé la solution : écrire. Mais il fallait écrire toujours, sans cesse, à peine le temps de manger ou d’aller faire mes besoins, de mâcher correctement. Beaucoup de cahiers qu’il fallait noircir. Je les achetais, je crois, selon le nombre des gens que je rencontrais : dix par jour, parfois deux (quand je ne sortais pas de la maison de mes grands-parents) ou plus ; une fois, j’ai acheté 78 cahiers, d’un seul coup, après avoir assisté au mariage d’un voisin. Le plus proche libraire me connaissait et ne me posait jamais de question sur mes achats : dans le village on me désignait comme étant le fils du postier, celui qui lisait, sans cesse et on comprenait un peu que je noircisse les cahiers comme un possédé. On m’envoyait les vieux livres trouvés, les vieilles pages jaunes des colons, des revues déchirées et des manuels de machines disparues. J’étais silencieux et brillant aux écoles et j’avais une belle écriture appliquée.

Cui bono, par Sylvain Gau-Gervais

Ecrit par Sylvain Gau-Gervais , le Samedi, 06 Juin 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

 

 

L’aride romance des cœurs meurtris

qui portent le germe fécond qu’on ne féconde

point, pondu avarié dans les franges fangeuses,

a ses fondements dans des absences au monde.

Connaissez-vous la peur de vous heurter au manque,