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La Une CED

Le Jardin de derrière (12) - Où le maire intervient. Louise aussi

Ecrit par Ivanne Rialland , le Vendredi, 20 Février 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

 

Hélène et Georges s’étaient réveillés très tôt le lundi matin. Ils avaient ouvert la porte du balcon malgré la fraîcheur matinale et seuls, l’un à côté de l’autre dans la cuisine encore sombre, ils buvaient leur café, un peu frissonnants. Le regard posé sur les collines encore noyées de brume, Hélène lui demanda alors : « Tu souhaites vraiment t’installer ici ? » Georges hésita à répondre. Hélène tourna la tête vers lui. Il lut dans ses yeux un acquiescement et ainsi, finalement, il put dire : « Oui ». Hélène ne répondit pas. Elle semblait sereine. Ils continuèrent à boire leur café en sentant la brise du matin sur leur visage. Il ne lui demanda pas si elle viendrait vivre ici. Elle ne lui demanda pas s’il allait chercher du travail. Ils se firent grâce, à cet instant, s’accordant non pas une trêve, ni même un sursis, mais une parenthèse, qui dans l’air frais allégeait soudain toute chose.

Roland Barthes nous manque

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 19 Février 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières, Côté Philo

 

En cette année anniversaire, il nous faut bien constater que Roland Barthes nous manque. Terriblement. C’est là un manque qui fait béance, tant notre époque – disons celle qui débute avec ce XXIème siècle qui s’annonce chaotique et illisible – aurait un besoin immense des outils de sa pensée et de l’acuité de son regard. Les outils, on peut penser que nous les avons. Mais que sont-ils sans son regard ?

C’est là le propre de la pensée de Roland Barthes : ce n’est pas un prêt-à-porter. Ce n’est pas non plus un « système » de lecture. C’est une myriade de pistes, de directions, de méthodes pour voir le monde, le langage et les analyser. La genèse linguistique du travail de Barthes a laissé le champ ouvert aux syntagmes, paradigmes, morphèmes d’une œuvre polymorphe et éclatante d’inventivité. Il n’y a pas de pensée-Barthes, il y a une intelligence-Barthes et c’est à la fois sa grandeur et sa difficulté.

Quand on lit S/Z ou Mythologies ou Fragments d’un discours amoureux, on sent bien que l’on n’a pas à faire à des œuvres de « philosophe », c’est-à-dire de faiseur de monde clos. L’écriture de Barthes est traversée par l’élégance poétique, par des illuminations littéraires, par un souffle qui se situe bien au-delà de la raison raisonnante.

La visibilité de l’image, Histoire et perspectives de l’esthétique formelle, Lambert Wiesing

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Mardi, 17 Février 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Côté Arts

 

La visibilité de l’image, Histoire et perspectives de l’esthétique formelle, Lambert Wiesing, éd. Vrin, décembre 2014, traduit de l’allemand par Carole Maigné, 320 pages, 30 €

Qu’est-ce que la Beauté ?, René Villemure, Ebook, 2011

http://www.chasseursdetendances.net/ http://www.ethique.net/index.php/fr/

Photos ebook reproduites, Marc Michiels

 

Qu’est-ce que la Beauté ? / La visibilité de l’image, Editions Vrin

 

« La chair du monde décrit la visibilité et le devenir visible des choses même ».

B. Waldenfels

Assia Djebar couronne sa vie par un livre sur saint Augustin

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 16 Février 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Le fauteuil cinq est vide, à Paris ! Et Fatima Zohra dormira ce soir à côté de son père, à Cherchell. Fille de son père ! Les dames de la taille d’Assia Djebar ne partiront jamais. Ne disparaîtront jamais. Jamais !

Il y a de cela trois mois, à ma façon, j’ai rendu un hommage à Assia Djebar, en forme d’un dossier d’une cinquantaine de pages que j’ai publié dans la revue Nizwa, parue à Muscat, Oman (n°80, octobre 2014). La plus prestigieuse revue arabe dirigée par le poète Saïf Rahby, et qui encore respecte la culture et la littérature. L’unique hommage en arabe rendu à Assia Djebar de son vivant. Dans cet hommage mérité, j’ai réuni autour d’un ensemble de questions concernant l’écriture d’Assia Djebar trente écrivains, traducteurs et critiques algériens toutes langues confondues, arabe, tamazight et français. Des écrivains de différentes générations : Youcef Merahi, Djamel Mati, Leïla Hamoutène, Lazhari Lebter, Dehbia Ammour, Tarik Djerroud, Ahmed Hamdi, Habib Sayeh, Ahmed Dellabani, Mohamed Meflah, Saïd Boutadjine, Amer Makhlouf, Bachir Mefti, Mohamed Sari, Guellouli Bensaâd, Rabah Khaddouci, Samir Kacimi, Youcef Ouaghlissi, El-Maissa Boutiche, Hacène Bennamène, Mohamed Djafar, Ahmed Abdelkarim, Fayçal Lahmar, Habib Monissi, Lyamine Bentoumi, Abderrahmane Meziane, Mohamed Daoud, Soumia M’hannech, Farès Kebbich et Brahim Tazaghart.

Des sorcières comme les autres, Artistes et féministes dans la France des années 1970, Fabienne Dumont

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 12 Février 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Des sorcières comme les autres, Artistes et féministes dans la France des années 1970, Fabienne Dumont, Presses Universitaires de Rennes. Coll. Archives du féminisme, 2014, 568 pages, 26 €

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? » Et celle-ci l’est tout particulièrement !

Michel Host

 

Des Femmes-Artistes et de leurs travaux vers la fin du siècle dernier

« Encore faudrait-il que ces messieurs pensent aux dames au moment de sélectionner les candidats potentiels au statut d’Immortel ». (Il s’agit de l’Académie des Sciences, où aucune femme ne sera reçue en juin 2015).

Signé de Maryline Baumard

Quotidien Le Monde, aux 30-XI et 1er-XII- 2014