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La Une CED

Carnets d’un fou-XXVII, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 13 Mai 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

(Pour la dernière présentation de ces « Carnets », lire la première page des Carnets d’un fou-XXIV)

 

Un pâle soleil dore l’hôpital Cochin. Des enfants crient. Une auto passe au loin. Le printemps essaie de se glisser sous la porte.

Alexandre Vialatte, Chroniques de La Montagne, II, p.745 (1)

 

# Le lièvre de la fable. Il court, il court « l’animal léger ». La tortue est loin devant, partie avec le Carnet de mars. Il ne porte de maison, c’est vrai, mais il lui reste un reliquat à livrer, car il est lièvre scrupuleux. Le lièvre et les grenouilles, Le lièvre et la perdrix, du même fabuliste, encouragé par le grec Ésope, c’est très bien aussi. Le voici, ce reliquat.

Le 2/IV/2015

Trois sonnets des Oiseaux, par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Mercredi, 13 Mai 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

(Mélaniques, Journal diffracté, 1984-2015)

 

Part du départ


Insistant le cours

Du vent sous les portes

Les matinées tortes

Les guide le jour

 

L’oreille aux parcours

Que l’oiseau rapporte

Le silence escorte

Un secret discours

Quand la langue française s'algérianise ! par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 12 Mai 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

La littérature algérienne de langue française se porte bien. Elle est en bonne santé. La preuve est là : félicitations à l’écrivain et journaliste Kamel Daoud pour le prix Goncourt du premier roman qu’il vient de décrocher cette semaine. Cette distinction est une fierté pour l’Algérie littéraire et culturelle. Même si, en Algérie, les clowns insultent les meilleurs de nos enfants, ces derniers trouveront toujours le chemin de la gloire.

Si, avec grande tristesse, nous avions perdu ces derniers mois deux grands écrivains : Assia Djebar et Malek Alloula, la scène littéraire internationale nous confirme que la relève est assurée. Et la distinction de Kamel Daoud en est la preuve. Une nouvelle génération littéraire, doucement et avec aisance, s’installe dans l’imaginaire international. Dans la lecture universelle. Dans l’attente du lectorat. Si la première génération d’écrivains algériens de langue française, celle des années 1950, a été élevée dans la souffrance coloniale, dans l’humiliation, dans la pauvreté, dans la guerre de Libération, de son côté, la nouvelle génération, celle des années 1980, est née et forgée dans l’amertume nationale. Dans la déception. Dans la guerre des frères. Dans le sang. Dans la résistance au fanatisme islamique. Cette génération, il faut le signaler, n’a fait que le chemin de l’école algérienne. Elle est la victime des retombées d’une arabisation enrhumée et islamisée. Elle a grandi, elle s’est formée sous le règne d’un régime de plomb cimenté d’une culture Jdanovienne.

Ah ! ma gauche

Ecrit par Sylvain Gau-Gervais , le Mardi, 12 Mai 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

 

 

À ma gauche (je suis dans le sens de la marche),

Tolérance est prônée, Ouverture et Respect

(respect de qui, de quoi, je suis bien circonspect…),

grands discours à l’appui, etc. Mais l’arche

entre mots et pratique, entre parler et faire :

où donc ? Métissage – mais pour les autres, allons !

(prêt à mettre le prix pour s’agréger au loin)

A propos de "Tu pars, je vacille", Serge Ritman

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 07 Mai 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Tu pars, je vacille, Serge Ritman, éd. Tarabuste, 2014, 176 pages, 18 €

 

Serge Ritman ou Là où ça commence

C’est devant un livre innovant et bien fait que je me suis, comme lecteur, déplacé d’une page à l’autre, comme en une sorte de « roman-poème », dont je veux faire état dans ces lignes. Et il n’y a qu’un moyen de résumer mon sentiment : la nouveauté. Oui, quelque chose qui danse au milieu des strophes, souvent hantées par des sixains, poèmes sujets à des substitutions de soi jusqu’au vacillement, substitutions de la langue qui, avec des trous, ouvrent l’univers poétique de l’auteur. Donc, il faut lire les poèmes comme là où ça commence.

Est-ce inspiré d’Artaud ou de Joyce, ce qui serait à la fois écrasant et magnifique ? Nonobstant, ce livre est un livre qui cherche. Par exemple, avec le jeu de la graphie – des sixains, des phrases centrées, des parties en prose, des décalages de mots, des calligrammes… – ou encore avec la citation d’œuvres ou de grands noms de la littérature, de la musique ou de la peinture notamment. Comme l’indique l’auteur :

Je répète avec tous les trous de reprise