Guillaume Basquin est un bourreau du travail et un derviche tourneur. Un érudit et un danseur sur lignes. Il est sage et il est fou. C’est un virtuose de la réflexion et des mots. Où trouve-t-il donc le souffle dont il fait preuve ?
« Mon âme est une étrange usine. » Il y a du génie dans cet homme excentrique… qui recentre.
Tweet n°1, (classé) X, son dernier livre, se donne pour mission celle que Kafka intimait à l’écrivain : « Hacher en nous la mer gelée ». Basquin, effacé en public et défonçant plume en main, chauffe la température à fond, et la mer gelée bouillonne dans un tourbillon de phrases où cet homme singulier, ce « monsieur cent mille volts » et cependant très doux, ausculte le cœur de son époque. Ça roule et se déroule, ça tournoie, ça galope. Basquin, l’insurgé, le dissident, le mutin, le psychopompe à qui vous « donneriez le bon Dieu sans confession », examine et pose un regard implacable et sans pitié sur les grands traits de notre monde et de celui qui se profile.