Jacques Cauda, une madeleine de Rabelais sous un ciel triste qui pleure de joie
Une vie à l’écart, farouchement préservée sous pseudonyme, hors des circuits publicitaires, recluse presque ; une œuvre foisonnante, OObèse même, en marge, dure, folle d’ironie et d’angoisse, elliptique. Pas tout à fait tragique : une comilédie.
Le Surréalisme aurait pu revendiquer cet écrivain tranchant si Cauda était né avec lui à la littérature. En Caudalie, exit la raison, out le mensonge vrai, l’auteur instaure la dictature de ses rêves. Mais il ne joue pas avec les mots pour dérouter le bourgeois ‒ comme un(e) Brel(e). Quand d’autres faisaient leurs numéros, cultivant le scandale pour le plaisir et l’idéologie pour la coquetterie des manifestes (1), il se tenait en retrait et, sans se contraindre, pratiquait l’ascétisme carnassier.