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Les Livres

HONNEURS 2023 de La Cause Littéraire

, le Mercredi, 22 Novembre 2023. , dans Les Livres, La Une Livres

Les Honneurs 2023 de La Cause Littéraire ont été décernés à :

 

- En catégorie Roman Français : Croix de cendre, Antoine Sénanque (Grasset) ET Sur la terre des vivants, Déborah Lévy-Bertherat (Rivages)


- En catégorie roman étranger : Les Naufragés du Wager, David Grann (Ed. du Sous-Sol. Traduction Johan-Frederik Hel Guedj)


- En catégorie recueil poétique : Contrepoints, Lucien Noullez (Ed. de Corlevour)

Derniers jours d’un monde oublié, Chris Vuklisevic (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 22 Novembre 2023. , dans Les Livres, Critiques, Science-fiction, La Une Livres, Roman, Folio (Gallimard)

Derniers jours d’un monde oublié, Chris Vuklisevic, Folio SF, mai 2023, 368 pages, 9,20 € Edition: Folio (Gallimard)

 

Chris Vuklisevic a été l’heureuse élue d’un concours organisé pour célébrer les vingt ans de la Collection Folio SF, et Derniers jours d’un monde oublié est son premier roman publié. Malheureusement, le ramage ne vaut pas le plumage et l’on ressort de ces quelque trois cents pages déçu pour dire le moins. La raison en est très simple, de cette déception : Vuklisevic ne parvient pas à trancher parmi ses idées et l’univers narratif qu’elle a créé pèche par une incohérence perturbante pour dire le moins, sans parler d’un goût prononcé pour la cruauté voire le sordide à tout le moins désolant. Expliquons.

Durant trois cents années, l’île-royaume de Sheltel a été isolée du reste du monde, suite à un événement non décrit appelé la « Grande Nuit », et elle est soudain redécouverte, involontairement, par un navire pirate dont l’équipage assoiffé, quasi déshydraté, débarque en ces lieux où l’eau est sévèrement rationnée – ceci explique le titre.

Entretien avec Pascal Commère à l’occasion de la réédition de "Chevaux" (par Laurent Fassin)

Ecrit par Laurent Fassin , le Mercredi, 22 Novembre 2023. , dans Les Livres, Les Dossiers, Chroniques Ecritures Dossiers, La Une CED, Entretiens

Laurent Fassin : Chevaux, paru en 1987 aux éditions Denoël, fait l’objet d’une réédition cet automne, à l’enseigne du Temps qu’il fait. Primé sur manuscrit, ce premier écrit que signait Pascal Commère avait obtenu une bourse de la fondation del Duca en 1986. En épigraphe, quelques lignes extraites du Journal du biographe d’August Strindberg et Stig Dagerman, le critique suédois Olof Lagercrantz : « L’enfance est le grand réservoir où nous cherchons des déguisements quand nous voulons raconter ce que nous éprouvons au moment même ». Peux-tu en dire plus sur le choix de cette épigraphe ?

 

Pascal Commère : Je ne suis plus dans la tête du jeune homme qui, tourmenté alors et épris de littérature, ne savait pas trop au seuil de ce livre ce qu’il s’apprêtait à écrire. C’est naturellement, je suppose, qu’il se remémora son enfance. Marquée par la présence des chevaux, il est vrai, autant que par la mort du père. De cette absence on ne guérit jamais tout à fait. D’où un sentiment d’insatisfaction, de révolte qui m’habita tout un temps. Il me revient du reste qu’une première mouture s’intitulait Des fois, c’était dimanche. C’est lors d’une relecture par un ami, Jean Dubacq, plus expérimenté que moi, qu’il me souffla le titre Chevaux. Que j’adoptai aussitôt.

Charlie Roquin, Les maîtres de Bayreuth (par Anne Morin)

Ecrit par Anne Morin , le Mardi, 21 Novembre 2023. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Le Cherche-Midi

Charlie Roquin, Les maîtres de Bayreuth, Le Cherche Midi 2023, 225 pages, 20 €, Anne Morin Edition: Le Cherche-Midi

 

Roman d'une trahison, de trahisons, de faux jour, de faux-semblants, les maîtres de Bayreuth, ceux qui dirigent – à tous les sens du terme -, ceux qui en parlent, ceux qui les écoutent et reprennent, comme un chœur moutonnier les impressions des critiques, qui attendent le verdict pour savoir quoi penser, comment s'exprimer, relayer, prendre à son compte telle critique même si parfois ils ne s'y retrouvent pas, comment prendre le sens du vent même si, au doigt levé le vent souffle d'une autre direction.

Des maîtres ? Non, de petits maîtres, la modernisation, la mise au goût du jour frôlant parfois le ridicule, entachant, ou dévastant même tout l'opéra, opère un contresens à sa lecture, à son écoute, à son déchiffrement.

Les coups de griffe d’Alain Faurieux-2

Ecrit par Alain Faurieux , le Mardi, 21 Novembre 2023. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

La prochaine fois que tu mordras la poussière (Navet d’exception), Panayotis Pascot, 2023

J’ai lu LE livre de la rentrée, le 1er en termes de marché global (dixit Libé), LA surprise éditoriale. J’aime pas les livres tout fins, j’aime pas les comiques, d’ailleurs PP est il un comique ? Et quel est son nom, son prénom ? Est-ce sincère, « vrai » ? Qu’est-ce que cela à voir avec écrire ? Encore un machin du nombril. Particularité ? C’est écrit jeune (PP EST jeune, ok). Et il écrit souvent bite. Et aussi des choses comme :

« Il ne m’a pas jugé, a essayé de m’accompagner, mes frères aussi, ils m’ont partagé leurs expériences ». Ou « Je mets le lait avant les céréales sûrement parce que tout le monde fait l’inverse, et je me place dans la baignoire avant de faire couler l’eau ».

Après l’Homo Erectus Le journal d’Homo Dépressif. La haine du père ? Oh, ouais que des fois y se regardent mal. C’est comme le reste, la haine c’est mou chez pana.

Plus mauvais qu’Ernaux, puissance dix.