Hajime est fils unique. C’est une exception, une sorte de tare dans le Japon de l’après-guerre, où il est convenu de compter en moyenne trois enfants par famille. Il en souffre et a tendance, dans son enfance, à rechercher la compagnie d’autres enfants sans fratrie. C’est ainsi qu’il se lie de profonde amitié, vers l’âge de douze ans, avec Shimamoto-San, jeune voisine et condisciple du même âge, affectée d’un handicap qui lui confère une allure claudicante.
« Au début, nous nous sentîmes plutôt mal à l’aise l’un avec l’autre. C’est souvent le cas entre une fille et un garçon de cet âge-là. Mais lorsque nous eûmes compris que nous étions tous deux des enfants uniques, nos échanges devinrent vite vivants et intimes ».
Surviennent un déménagement et un changement de collège pour Hajime, de nouvelles fréquentations pour chacun des deux adolescents, le sentiment de ne plus appartenir au même monde.