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La Une CED

Lits, Demain je vais alors m’absenter, Jean de Breyne (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Vendredi, 08 Septembre 2023. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Poésie

Lits, Demain je vais alors m’absenter, Jean de Breyne, Propos Deux éditions, avril 2023, 118 pages, 14 €

 

« c’est pour se lever oui,

il faut déplier le corps

couché horizontal rouler

sur soi jeter les jambes.

je porte ma main là

au point de la douleur,

je lève la tête, la lumière

le jour est levé, est autre,

c’est le jour des décisions,

c’est bien un jour du réel,

Quand la beauté ne rime plus avec superficialité, Patricia Trojman

Ecrit par Patricia Trojman , le Jeudi, 07 Septembre 2023. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Enfin un article intelligent sur la beauté des femmes tant décriée dans le néo-féminisme dénonçant les codes et les critères tyranniques de la beauté féminine. Dans la rubrique Parlons philo du Un hebdo du 17 mai, on a la belle surprise de lire enfin un article qui pour une fois ne verse pas dans l’encrier de la pensée unique.

Camille Froidevaux-Metterie, professeur de science politique, auteur d’Un corps à Soi (Seuil, 2021) et d’un premier roman, Pleine et douce (Sabine Wespieser), analyse avec une remarquable justesse la non-superficialité́ de la coquetterie féminine.

Des siècles entiers de condamnation de la beauté́ plastique comme pure extériorité́, liée à la frivolité́ des femmes sans profondeur, étrangère à jamais à la conceptualisation philosophique !

Cet obscur et austère discours théologico-moral n’est finalement qu’une volonté́ de censurer le désir féminin. La première phrase de l’article synthétise tout : « Si l’obsession des femmes pour la beauté́ s’explique au regard de siècle d’enfermement dans leur corps-objet, si elle traduit le poids des injonctions patriarcales à la disponibilité́ sexuelle, si elle nourrit la dynamique néolibérale de la concurrence intraféminine, alors il est grand temps de nous réapproprier notre apparence et le soin que nous en prenons dans une perspective féministe ».

Biographie littéraire, Juan Arabia

, le Mercredi, 06 Septembre 2023. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique


Tu n’étais rien qu’un fou, chancelant dans d’obscures eaux anciennes,

une sensation occidentale, chargée de pauvreté occidentale

Provence occitane…

À jamais né, à jamais oublié,

clair comme le reste humide de ton existence.

 

Mais quand les eaux se sont mises à monter, et ces poissons qui semblaient morts,

à battre des nageoires comme des couleuvres aux champs,

les premiers à sourire furent ceux-là qui chargeaient les plus lourdes pièces

baignées de soleil

ceux qui poussaient et protégeaient la première charge.

La Condition solitaire, Olivier Larizza (par Murielle Compère-Demarcy)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 05 Septembre 2023. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Poésie

La Condition solitaire, Olivier Larizza, éditions Andersen, mars 2023, 120 pages, 9,90 €

Publiée par les éditions Andersen dans la Collection Poesia, La Condition solitaire nous offre un nouveau rendez-vous avec l’écrivain et universitaire Olivier Larizza (poète, romancier, nouvelliste, essayiste, conteur et dramaturge, enseignant-chercheur à la faculté de Strasbourg, des Antilles puis de Toulon). Rendez-vous d’autant plus rayonnant qu’il était inattendu, puisque le poète de La Mutation, précédemment publiée chez le même éditeur dans la Collection Confidences (2021), nous avait annoncé que « la poésie c’était en quelque sorte fini pour (lui) : (qu’il avait) arrêté avec cette drogue douce ». Il nous expliquait alors que sa situation autobiographique avait amoindri avec le temps la source de son inspiration poétique, le poète étant parvenu à une période de sa vie (comme il la transpose via ses poèmes dans le cycle « La vie paradoxale » amorcé en 2016 avec L’Exil suivi de L’Entre-deux en 2017 puis de La Mutation en 2021).

Les terres sans sommeil, Emmanuelle Grandjean (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 04 Septembre 2023. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Poésie

Les terres sans sommeil, Emmanuelle Grandjean, éditions de Corlevour, juin 2023, 96 pages, 16 €

 

Éléments

Avec le livre d’Emmanuelle Grandjean, j’ai traversé des thèmes qui me sont proches, notamment tout ce qui se rattache à la philosophie de Gaston Bachelard, et surtout ses découvertes de l’importance des quatre éléments d’Empédocle, à savoir : la terre, le feu, l’eau et l’air. Je n’ai cessé de rencontrer des gouttelettes faites de feu, des brumes humides, de la pluie, du travail de la lumière sur les choses, l’ombre, la clarté de certains ciels, et toutes les ambiguïtés inhérentes à ces mélanges.

Et pour résumer tout cela à un seul terme, je dirais : étoile, astre de feu pendu dans le vide de l’air, conglomérat de glaces martiennes, lumière tournoyant dans l’univers. Éther, vertige d’une espèce d’enivrement, qui semble venu de la nature, de l’océan – donc d’un espace maritime attiré et repoussé par l’astre lunaire, lumière blanche, éblouissement du ciel nocturne.