Le poète consacre "Cette rive" aux prestiges de l'amour. Dans des poèmes classiques, vivement rythmés, le poète vouvoie l'aimée, effet de distance, à l'aune de " cette rive" qui marque l'absence, le temps écoulé, l'autre temps, celui des effusions, sans doute.
Les vers, que l'usage de l'anaphore assez souvent fluidifie, sont là, écrits pour que cet amour fini, honoré, transposé, récrit, puisse durer encore en poésie.
Ici, on rend hommage aux beautés perdues, où il s'agit de "chercher son chemin", où, devenus "aveugles" les amants "suivent/ le chemin de l'étoile".
Alors, le soir "venant", la nuit, il faut recréer la magie pour que "la lumière" revienne "à travers nous".