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La Une CED

Peinture, art du temps ?

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 10 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

à propos de Admirable tremblement du temps, de Gaëtan Picon, éd. L’atelier contemporain, 2015, 25 €

 

S’il fallait résumer la quête esthétique de Gaëtan Picon, c’est bien son obsessionnelle recherche pour l’amont du geste créateur qu’il s’agirait de désigner.

Agnès Callu

 

Avant de livrer mon impression sur ce très beau livre de Gaëtan Picon que publie l’éditeur strasbourgeois L’atelier contemporain, je voudrais dire que le sujet de cette dissertation savante sur le temps et la peinture me touche particulièrement, car je suis très proche du monde des peintres et je vois dans ce livre une pertinence de l’analyse in vivo, si je puis dire. D’ailleurs, en parlant de cette lecture avec un peintre qui va vers la vieillesse et qui se demande ce qui lui reste à produire, j’ai compris d’autant mieux la justesse du propos.

Pour Roland Barthes

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 09 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Lettre à Roland Barthes, Jean-Marie Schaeffer, éd. Thierry Marchaisse, septembre 2015, 128 pages, 14,90 €

Pour Roland Barthes, Chantal Thomas, Fiction & Cie, Seuil, mai 2015, 144 pages, 13 €

 

« Ma lettre sera donc – est déjà – un exercice quelque peu autobiographique. Vos ouvrages ont rythmé ma vie – comme celles d’innombrables autres personnes de ma génération – entre la fin de mon adolescence et la fin de votre vie : je vous ai lu, ou plutôt dévoré, au fur et à mesure de la sortie de vos ouvrages », Lettre à Roland Barthes.

« Oui, nous voulions nous vouer à une vie d’intellectuel et donc en grande partie immobile, sans perdre pour autant le contact avec nos corps ; nous voulions qu’un rythme de danse habite, dans l’invisible, nos poses les plus méditatives », Pour Roland Barthes.

Rencontre avec Boualem Sansal, « 2084. La fin du monde »

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 08 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

Après Le Village de l’Allemand et Rue Darwin, Boualem Sansal, écrivain algérien, revient sur la scène littéraire avec un septième roman intitulé 2084. Cette fiction qui prend la forme d’une dystopie met en scène un empire totalitaire, l’Abistan, le « pays des croyants où Yölah, Dieu, a élu et délégué Abi pour l’assister dans la colossale tâche de gouverner le peuple des croyants ». Récemment, les éditions Gallimard ont publié dans leur collection Quarto une série de six romans publiés entre 1999 et 2011. 2084 figure sur la liste de plusieurs Prix : Goncourt, Renaudot et Médicis.

 

Dans votre roman, vous projetez vos lecteurs dans un univers qui a sombré dans le totalitarisme religieux. Vous décrivez l’Abistan comme un empire absolument terrifiant. Qu’est-ce que l’Abistan ?

Bertrand Russell, penser avec et au-delà des mathématiques Épisode 2 : De l’amour des mathématiques à La conquête du bonheur

Ecrit par Marie-Pierre Fiorentino , le Mercredi, 07 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Dans la très abondante bibliographie de Russell, des ouvrages probablement jugés mineurs par certains universitaires apparaissent rarement. Ce ne sont ni des traités de mathématiques ni des essais de philosophie analytique. Parce qu’ils semblent impossibles à classer, ces textes sont repoussés comme des divagations dans une carrière sérieuse. Tel est le cas de La Conquête du bonheur que Russell publie en 1930 lorsqu’il a 50 ans. C’est dans ce livre aux accents parfois autobiographiques qu’il raconte brièvement comment les mathématiques l’ont sauvé du suicide. Dans ce bref traité se révèle un philosophe original et attachant comme savaient l’être de grandes figures de l’Antiquité, au premier rang desquelles Socrate. Mais Russell est un penseur de son temps ; scrutant les mutations politiques, économiques et sociales résultant du triomphe de l’âge industriel, il propose une philosophie du bonheur adaptée à une époque où le mécanisme a libéré les hommes des travaux les plus pénibles mais aussi engendré des maux inattendus.

Carnets d’un fou - XXXI Août 2015

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 06 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Si ces hiers allaient manger vos beaux demains ? »

Verlaine, Sagesse

 

# La campagne s’écrase dans la touffeur, la torpeur. On voit mieux en passant comme les agriculteurs rognent les lisières des bois, y creusent de profondes coulées où semer leurs céréales. Bientôt (dans vingt ans) cette partie nord de la Bourgogne sera tout entière aussi boisée que la lune, rapport oblige. Elle sera telle qu’on la voit déjà aux alentours de Châtel-Gérard (Yonne). La sécheresse actuelle devrait pourtant alerter : sans arbres, plus de pluie !

Déjà le lundi trois. Ces deux premiers jours d’août se sont enlisés dans une fin de semaine où, on nous aura montré comme vision de cauchemar doublée d’une intense admiration, les deux voies des autoroutes encombrées de colonnes automobiles jouant à l’accordéon : cela s’appelle croisement des juillettistes remontants et des aoûtiens descendants. Merveilles d’un siècle qui porte sa croix avec le sourire.

3/VIII