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La Une CED

Entre l’opium et le bâton !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 02 Novembre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Souffles

 

Ils ont agressé le poète.

Dans la ville de Harhoura au Maroc, le poète Abdellatif Laâbi a été poignardé dans la nuit de dimanche à lundi 18 octobre 2015. Cela nous rappelle l’agression criminelle et idéologique islamiste contre le lauréat du prix Nobel Naguib Mahfouz, en 1994, dans les rues du Caire. Ils ont agressé le poète, Abdellatif Laâbi, dont sa vie fut un combat contre toutes les formes d’injustices infligées à la classe sociale démunie.

Ils ont agressé le poète, celui qui a prêté sa voix poétique et intellectuelle aux humbles et aux marginaux, celui qui a passé huit ans de sa vie dans les geôles du makhzen. De 1972 à 1980. Cette attaque contre le lauréat du Goncourt de la poésie 2009, Abdellatif Laâbi, n’est pas un fait divers. N’est pas un acte de délinquance. C’est une action commanditée par les acteurs de l’intolérance et de la haine idéologique.

Café Existence, Horace Engdahl

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 26 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

 

« Quand on se mêle de littérature, mieux vaut dire une absurdité qu’une platitude. […] La vérité doit être surprise : elle ne se trouve jamais à l’adresse de son domicile », Horace Engdahl

 

Exister ? Être ?

Souffles - Écrivains jetables ! par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Vendredi, 16 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Don Quichotte de Cervantès, Guerre et Paix de Tolstoï, Les Misérables de Victor Hugo, La Mère de Gorki, Madame Bovary de Flaubert, Germinal de Zola, Le vieil homme et la mer de Hemingway, (Awladou Haratina) Les Fils de la Médina de Naguib Mahfoud, L’Incendie de Mohammed Dib, Le Bruit et la Fureur de Faulkner, Nedjma de Kateb Yacine, Ana Houra (Je suis libre) d’Ihcène Abdelkaddous, Les Fleurs du mal de Baudelaire, La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, À la recherche du temps perdu de Proust, Mawssim El Hidjra Ila Achchamal (Saison de la migration vers le Nord) de Tayeb Salih… cette ère des géants, avec tout ce qu’elle comprenait de culture de la sacralisation, est révolue. C’est fini l’ère des immortels. Mais ces géants immortels sont toujours là, parmi nous, en nous. Ces écrivains, à l’image de leurs chefs-d’œuvre ont vécu pendant des siècles. Et continuent à vivre dans le temps, tout le temps sans bords ! Ils ont traversé les guerres, les paix, les religions et les épidémies sans qu’ils ne prennent la petite ride. Les vents des modes littéraires et artistiques ont soufflé, soufflent toujours, mais les montagnes demeurent.

La Forêt d’Apollinaire, Christian Libens / Les Forêts de Ravel, Michel Bernard

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 15 Octobre 2015. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

 

Dans Les Hautes Fagnes

en 1899

« Marche le gars ! Marche en gaîté,

Ce calme jour d’un calme été,

Où, sauf la source, tout se tait ».

Guillaume Apollinaire

Trois poèmes du Montreur d’ombres (partie Bornands), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Lundi, 12 Octobre 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

Les diamants engourdis que le sommeil détient

sont des sursis de braise appointée sous la cendre

en deçà des regards consumés de rencontres

que le souffle des nuits ne sait qu’inassouvir

Si parfois des oiseaux ayant vent de lisières

de feu nomadisant vers les replats du ciel

y tracent des bonheurs sans jamais de légende,

une enfance étrangère aux semblants s’en éloigne

sur des sentiers rouleurs de silex et de nombres,

le désir pour monture affamée de lointains,

le dos tourné aux pans de phrases sporadiques

figés dans la splendeur captieuse des matins