La Boussole aux dires de l’éclair : Jean-Paul Bota dans la lignée de Cy Twombly
Jean-Paul Bota conduit une œuvre exigeante, importante. Dans le sillage d’Octavio Paz, il pourrait proclamer : « Contre le silence et le vacarme, j’invente la Parole, liberté qui s’invente elle-même et m’invente, chaque jour ». Et ce avec une sensibilité si haute, face à tout ce qui – pour sa vie – est audible, face à tout ce qui – pour sa vie – est visible, que l’on ne peut que songer au poème de Rutger Kopland, Jeune laitue, extrait de Souvenirs de l’inconnu (poème traduit du néerlandais par Paul Gellings) : « Je suis capable de tout supporter, / des haricots qui se dessèchent, / des fleurs mourantes, l’arrachage / d’un carré de pommes de terre / j’y assiste sans larmes, pour ça / je suis vraiment un dur. // Mais la jeune laitue en septembre, / qu’on vient de planter, encore molle, / dans des couches humides, non ».