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Arts

La Ferveur de Vivre (Nous, Visitandines)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Lundi, 29 Juin 2015. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres

La Ferveur de Vivre : Nous, visitandines, quatre siècles de présence à Moulins et Nevers, Dir. Gérard Picaud, Coédition musée de la Visitation, Moulins Somogy éditions d’Art, 29 avril 2015, 336 pages, 320 illustrations, 42,00 €, 24,6 x 28 cm

 

 

Depuis quatre cents ans, des femmes veillent sur la ville de Moulins, capitale du duché de Bourbonnais. Ces femmes, membres de l’ordre de la Visitation, sont un point de rencontre essentiel entre deux mondes : celui de la vie cachée et celui de la vie mondaine.

Cette ferveur de vivre s’exprime dans la beauté des œuvres présentées, manifestation vivante d’un patrimoine frère de la beauté et du trouble que donne au paysage le brouillard lorsqu’il est apprivoisé par la vibration de la lumière, comme en témoignent, ici, et là, les pièces dévoilées pour la première fois au public.

Ici : en ce bel ouvrage.

L’arbre de vie, Raphaël Mérindol

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Vendredi, 26 Juin 2015. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, Cardère éditions

L’arbre de vie, juin 2013, 93 pages, 15 € . Ecrivain(s): Raphaël Mérindol Edition: Cardère éditions

 

L’arbre de vie de Raphaël Mérindol, illustré magnifiquement par Pierre Cayol, Christian Jauréguy, Jean-Pierre Peransin et Le Zhang, est un petit bijou et une louange, un véritable hymne dédié à l’arbre, l’arbre en nous, celui qui En tout lieu, […] a le singulier pouvoir de donner des nouvelles du silence et à tous les arbres, de toute espèce. Qu’ils soient de l’automne ou de l’hiver, sous leur cape de brume, ils sourient. Qu’ils soient cyprès au cœur pur, cèdre centenaire, platane, poirier (tant aimé de la mère) ou pin sylvestre, ils sont habité(s) d’amour et chaque jour le ciel renouvelle la garde-robe de sa cime ajourée. Toujours là, présent à nos silences, à nos deuils, à nos solitudes, prêt à nous consoler, prodige bienveillant qui porte nostalgie et espoir, l’arbre (de vie) continue nos espoirs, perpétue nos mémoires endeuillées.

Dans ce recueil de belle facture où la trame même est en majesté (celle de l’arbre), se déploie une écriture arborescente, tantôt en ramées dispersées, brèves et légères comme des haïkus accolés à la douceur des illustrations, tantôt en longs feuillages qui descendent vers le sol, déployant une prose qui s’abandonne et se confie. Et, là… soudain…

Conversation sacrée, Patrice Giorda /et/ Mon art, mon métier, ma magie…, Sam Francis

Ecrit par Philippe Chauché , le Mardi, 09 Juin 2015. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, L'Atelier Contemporain

Edition: L'Atelier Contemporain

 

Conversation sacrée, Patrice Giorda, Préface de Gérard Mordillat, L’Atelier contemporain, avril 2015, 160 pages, 20 €

Mon art, mon métier, ma magie…, Sam Francis, Entretiens avec Yves Michaud, L’Atelier contemporain, mai 2015, 112 pages, 20 €

 

« Les gris nécessitent de l’intelligence, car ce sont eux qui gèrent la mise en espace du sujet. Les noirs peuvent être passionnés, ou silencieux dans l’obscurité qu’ils découvrent… Les blancs sont la brûlure ou l’éloquence ». P.G.

« J’utilise toujours des fonds très absorbants, parce que je veux que la peinture et la couleur s’imprègnent, de manière que je puisse mettre plusieurs couches. Je veux que l’image soit dans la toile, dans le papier, déjà sous eux, de manière à pouvoir passer et repasser ». S.F.

La Peinture et son Ombre, Jean-Claude Schneider

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 30 Avril 2015. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, L'Atelier Contemporain

La Peinture et son Ombre, mars 2015, 208 pages, 20 € . Ecrivain(s): Jean-Claude Schneider Edition: L'Atelier Contemporain

 

« La vue m’est venue avant la parole, avant toute autre chose. Elle est mon premier effleurement du monde. Vivre, dès lors, c’est ne plus interrompre mon regard, être dans l’incapacité de redevenir aveugle ».

L’écrivain ne fait pas que regarder les toiles, les dessins, les gravures, les ardoises, les aquarelles, les vitraux, il les voit, c’est alors qu’il peut écrire. La Peinture et son Ombre est un livre de voyant – Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant (1) –, de l’œil à la langue, il y a un livre et des peintres. La littérature et son Ombre, la peinture et sa Lumière, le bel agencement des mots est là pour vérifier tout cela.

« Je l’ai longtemps regardée, cette gravure : sinuosité de la ligne qui creuse le relief des nuées, hachures obliques de la pluie, l’eau recueille la lumière, l’humanise après l’orage qui s’éloigne, mais cruelle demeure la blancheur au-dessus des trois arbres ».

p(H)ommes de terre, René Lovy & Thomas Vinau

Ecrit par Philippe Chauché , le Samedi, 18 Avril 2015. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, La Boucherie Littéraire

p(H)ommes de terre, coll. Les petits farcis, janvier 2015, 72 pages couleurs, 16,50 € . Ecrivain(s): René Lovy & Thomas Vinau Edition: La Boucherie Littéraire

 

 

On sait Thomas Vinau attentif aux pierres, aux fleurs de cerisiers, aux nuages, aux arbres, aux papillons de nuit, aux fruits, aux bruits de la terre, aux éclairs du Luberon, aux songes et à la beauté amusée des association d’idées et de mots, à la souplesse des petites fictions vives et réjouissantes. On le découvre amateur de Solanum tuberosum, de pommes de terre que sculpte René Lovy. Ce gracieux petit livre est la trace d’une rencontre potagère et inspirée entre deux artistes. L’un jongle – l’art de la plaisanterie – avec ses mots, l’autre avec ses tubercules. Les deux façonnent et saisissent des gueules et des tronches qui se tordent – de rire et de doute –, boudent, sourient et tremblent. Bestiaire de la laideur et de la stupeur où les bouches se tordent et les yeux se plissent, monstres surgis de l’humus inspiré du sculpteur.