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Essais

Abattoirs de Chicago, Le monde humain, Jacques Damade

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Vendredi, 13 Octobre 2017. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits

Abattoirs de Chicago, Le monde humain, Éditions La Bibliothèque, 2016, 88 pages, 12 € . Ecrivain(s): Jacques Damade

 

Dans un texte surprenant ou déconcertant en raison de sa forme hybride, Abattoirs de Chicago, Le monde humain, Jacques Damade développe une vision personnelle de l’organisation de nos sociétés contemporaines. Il est difficile de classer ce livre parmi les genres habituels. On pourrait simplement affirmer, comme cela a déjà été dit, qu’il s’agit d’une écriture « bizarre ».

Le titre de l’ouvrage, Abattoirs de Chicago, et le sous-titre, Le monde humain, sont choisis à dessein : il s’agit d’alerter le lecteur, qui découvre peu à peu un système « qui aboutit au monde capitaliste industrialisé, où l’homme finit par devenir non plus un être pensant mais une machine à produire et à consommer ».

Tentons de suivre l’auteur dans sa démonstration. Tout commence dans la vaste plaine du Middle West. En à peine un siècle, « un saut brutal » fait passer l’homme d’« un pays de cocagne, un état quasi primitif » à une mécanisation toute puissante qui va bouleverser la conception même de la condition humaine.

Houellebecq, son chien, ses femmes, Pierre de Bonneville

Ecrit par Gilles Banderier , le Mardi, 10 Octobre 2017. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Biographie, La rentrée littéraire, L'éditeur

Houellebecq, son chien, ses femmes, septembre 2017, 256 pages, 15 € . Ecrivain(s): Pierre de Bonneville Edition: L'éditeur

 

Tous les connaisseurs savent qu’une œuvre d’art doit être observée selon différents points de vue. Après Houellebecq économiste de feu Bernard Maris (Flammarion) et Houellebecq aux fourneaux de Jean-Marc Quaranta (Plein Jour), les perspectives retenues par Pierre de Bonneville sont prometteuses, quoique leur association surprenne : « son chien, ses femmes ».

Le chien est connu depuis qu’il a figuré sur le catalogue (disponible jusqu’en supermarché) de l’exposition Rester vivant, organisée au Palais de Tokyo en 2016. L’animal appartenait à une race peu courante sur le continent, mais répandue dans les îles britanniques, le welsh corgi penbroke. Les portraits de ce chien, prénommé Clément – ce qui, comme le remarque Pierre de Bonneville, n’est pas un nom de chien mais d’être humain – et doté d’un état civil (2000-2011), avaient occupé lors de l’exposition parisienne une place considérable, proportionnelle à l’amour que Michel Houellebecq lui portait. Dans différents entretiens, l’écrivain ne tarissait pas d’éloges sur les chiens en général et sur Clément en particulier, pour qui il composa le genre d’épitaphe que bien des êtres humains ne méritent pas.

L’Arbre et le Béton, De la nature des choses, Des choses de la nature (dialogue), Margo Ohayon & Michel Host

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 28 Septembre 2017. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Rhubarbe

L’Arbre et le Béton, De la nature des choses, Des choses de la nature, février 2017, 108 pages, 12 € . Ecrivain(s): Margo Ohayon & Michel Host Edition: Rhubarbe

 

Deux voix qui s’interrogent, se répondent, s’interpellent, jouent la provocation sympathique, la séduction subtile…

Deux visions poétiques du monde qui s’entrecroisent, se contredisent, se superposent, se complètent, se réunissent par endroits pour n’en faire plus qu’une… puis se disjoignent…

Telle est la joute amicale et originale en vingt manches plus une prolongation à quoi se sont livrés Margo Ohayon et Michel Host dans ce recueil mêlant prose poétique et poésie formelle, souvenirs et impressions intimes, histoires et anecdotes.

L’Arbre et le Béton…

De ces deux voix, l’une serait celle de L’Arbre, de la Nature, et l’autre celle du Béton, de la Ville ? Ce serait trop simple !

Comprendre l’inclusion scolaire, Julien Fumey, Annick Ventoso-y-Font

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 01 Septembre 2017. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Comprendre l’inclusion scolaire, Julien Fumey, Annick Ventoso-y-Font, Canopé éditions, coll. Éclairer, 2016, 128 pages, 9,90 €

 

Ouvrage essentiel, pour tout enseignant. Et, par voie de conséquence, pour tout parent attentif à l’enseignement au sein duquel se meut son enfant.

Ouvrage indispensable. Car ouvrage prenant en compte, de lumineuse manière (avec une clarté qui laisse à l’intelligence toute sa place), la question – peut-être – centrale de tout enseignement, à savoir celle de l’inclusion.

Un enseignant ne peut que donner corps, à sa manière, à une pratique de la pédagogie différenciée, « [l]’approche par compétences inclu[ant] nécessairement la différenciation pédagogique » [1] ; « [c]haque enfant arrive différent : il porte avec lui ses besoins, ses soucis, ses préoccupations. Comment tenir compte de cette diversité et mener quand même toute la classe vers des savoirs partagés ? » [2].

Le wagon plombé, suivi de « Voyage en Russie » et de « Sur Maxime Gorki », Stefan Zweig

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 08 Juillet 2017. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Langue allemande, Petite bibliothèque Payot, Voyages

Le wagon plombé, suivi de « Voyage en Russie » et de « Sur Maxime Gorki », mars 2017, trad. allemand Olivier Mannoni, Préface Sabine Dullin, 167 pages, 6,80 € . Ecrivain(s): Stefan Zweig Edition: Petite bibliothèque Payot

 

 

La publication, à intervalles réguliers, en format poche, d’une réédition de tranches choisies de l’œuvre de Stefan Zweig dans les collections de grandes maisons, ne peut manquer d’intéresser les lecteurs amateurs d’un auteur dont tout texte est à lire. Après Amok, Etait-ce lui ?, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, et Découverte inopinée d’un vrai métier, chez Gallimard, c’est au tour de Payot, avec Le wagon plombé qui vient de sortir dans sa Petite Bibliothèque, de nous offrir la belle opportunité de lire pour La Cause Littéraire d’autres pièces de Zweig.

Les trois textes recueillis dans cet ouvrage reflètent l’attraction voire la fascination exercée sur l’auteur, comme sur nombre d’écrivains, artistes et intellectuels, par la Révolution d’Octobre 1917 et les premières décennies du régime soviétique.