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Les Chroniques

A propos de Lou Andréas von Salomé, La femme océan, Michel Meyer, par Nadia Agsous

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 06 Juillet 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Lou Andréas von Salomé, La femme océan, Michel Meyer, Editions du Rocher

 

Qui est-elle ?

Qui est Lou Andreas von Salomé, cette femme à « la beauté froide et aux yeux bleus, Egérie insolente de Nietzsche, amante comblée de Rilke, disciple fervente de Freud » ? Comment a vécu cette femme libre, hors du commun, aux idées modernes, à la personnalité rebelle, impertinente, insolente, insoumise et indomptable qui, dès son jeune âge, a fait preuve de curiosité intellectuelle et spirituelle qui n’a pas cessé de déranger les esprits les plus conventionnels ? Qui est ce personnage qui fut à la fois femme de lettres, philosophe et psychanalyste ?

C’est la vie de cette femme de génie que Michel Meyer, écrivain et journaliste, nous fait découvrir tout au long de son livre intitulé Lou Andreas von Salomé, La femme océan. Cet ouvrage à vocation biographique s’attache à retracer les étapes principales de son existence entre Saint-Pétersbourg, la Suisse, Rome, Berlin, Paris, Vienne. Il met également en évidence ses relations avec les hommes.

À propos de Refrain de Bernard Grasset, par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 05 Juillet 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Refrain de Bernard Grasset, Jacques André éditeur, février 2017, 11 €

 

Poésie du croisement

C’est avec bonheur que j’ai lu le dernier livre de Bernard Grasset, car il vient à la fois s’ajouter à ce que je sais du travail du poète, en même temps qu’il me permet de me distancier de lectures difficiles parfois, qui demandent elles aussi des soins et beaucoup d’énergie. Or, ce livre-là donne de l’énergie et n’en prend pas. J’ai donc aimé cette qualité, disons, du « peu », d’une littérature aérienne, fluide, transparente et essentielle. Oui, une poésie ductile et belle, dans de simples habits de mots, qui se voue à la contemplation ou à l’écoute méditative. D’ailleurs, le sujet du livre tourne autour de la question de l’œuvre d’art en général, et sans nul doute, permet à la poésie de remplir son vœu mimétique (si je peux tirer vers moi la pensée de Walter Benjamin).

Avec Colette Daviles-Estinès, autour de la publication de Allant vers et autres escales, par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Lundi, 03 Juillet 2017. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Allant vers et autres escales, Editions de l’Aigrette, Maison de la poésie de la Drôme

 

Si selon le bousculant paradoxe de Michèle Manceaux « On n’élucide rien par des explications », et si « Le mystère commence après elles » (autre source), leur fonction pourrait bien consister à baliser vers lui le cheminement de lecture. Explorée aussi loin que l’on peut, l’intelligibilité du charme poétique finit par se fondre dans ce qu’il a d’ineffable.

De charme, les très nombreux textes offerts au fil du temps par Colette Daviles-Estinès derrière les dix Volets ou Vers de son blog accueillant et riche n’en manquent pas ; non plus que les quarante-trois d’entre eux réunis dans Allant vers et autres escales, un récent (septembre 2016) premier ouvrage cohérent et ouvert et qui illustre en particulier la spécificité itinérante – intérieure et géographique à la fois – d’une vie et d’une écriture travaillées par le devenir du sujet.

Carnets d’un fou, LI - Avril 2017, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 28 Juin 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

« Son biographe nous raconte que lorsqu’il demanda à Jack Kerouac quel effet ça lui faisait d’être célèbre, celui-ci répondit : C’est comme de vieux journaux que le vent pousse dans Bleecker Street… »

Denis Grozdanovitch, Petit traité de désinvolture

 

#. Deux pages consacrées à Mme Christine Angot dans l’un des tout derniers Monde. Elle a progressé en expression orale, parvenant aujourd’hui à terminer sa phrase, si elle n’est pas trop longue. Elle est la médiocrité littéraire par définition, elle est donc partout encensée, exposée, mise en valeur. Tout est donc selon les règles de cette société.

#. À demi somnolent, j’apprends cette nuit, par la radio, que les implantations d’entreprises étrangères en France connaîtraient un regain significatif. Les investisseurs chinois décerneraient à nos ouvriers, techniciens et ingénieurs la palme de l’ingéniosité, de l’inventivité. Réjouissons-nous.

Les écrivains judéo-algériens, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 27 Juin 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

En ces jours funestes où les haines et les guerres sacrées très sales sont devenues la culture quotidienne, banale, dans le monde arabo-musulman, et afin de lever tout amalgame politico-culturel, j’évoque la littérature judéo-algérienne d’expression française.

Si l’école judéo-algérienne de musique est considérablement connue, par le large public comme par les spécialistes, la littérature judéo-algérienne, quant à elle, demeure totalement méconnue ou tabou.

Le monde de la culture artistique connaît assez bien les génies de la musique et de la chanson à l’image de cheikh Raymond, Reinette l’Oranaise, Lili Labassi, Blond-Blond, Salim Halali, José de Suza, Lili Boniche, René Perez, Maurice El-Medioni, et j’en passe. Une école judéo-algérienne qui a marqué l’histoire de la musique algérienne jusqu’à nos jours.

De l’autre côté, la société littéraire et les gens du livre algériens ne savent rien ou peu de chose sur les écrivains judéo-algériens, à l’image de :