La vie, pour le poète, file comme le cycliste sur la pente. Nombre d’images de vélo ou de course signent ce constat mélancolique. Elle grappille et sauve des « riens », « l’œuf bleu de toutes les promesses » pour l’enfant, « la main pour traverser la nuit ». En hommage à Rimbaud, à Max Jacob « ce pauvre sous l’escalier », à Follain, à ce célèbre Guillaume, les poèmes sont éloges, récritures, blasons.
De brefs poèmes incisent le réel comme l’eau « si bleue dans les poèmes », restituent « le chemin des maraudes ». Il faut se gorger de soleil car les larmes proches risquent toujours de venir border le visage.
Le poète, lui, prend le temps de « rebrousser le chemin de tes larmes ».
L’attente, la lucidité laissent trace, et un air funèbre de cimetières « aux tombes abandonnées, défoncées » parsème les textes.