« Le rire de Sade ».
Que voilà un titre déroutant, dérangeant ! Volontairement provocateur ?
Associer au rire ce personnage vilipendé, voué depuis plus de deux siècles aux gémonies, accusé (à juste titre ou non, preuves à l’appui ou non, on s’en fiche) de délits sexuels mineurs, ce romancier maudit, interdit, emprisonné, interné, dont les porte-étendards de morale se sont acharnés à pilonner et brûler les écrits, ce marquis présenté comme la personnification extrême du mal, du vice, comme un individu tellement abominable qu’un terme désignant la pire monstruosité humaine a été forgé à partir de son nom… est-ce seulement imaginable ?
« L’irrésistible gaieté avec laquelle Sade raconte des « horreurs », qui en parle ? Qui en rit ? »