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Les Chroniques

Carnets d’un fou – XXXII - Septembre 2015, Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 06 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

« Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s’empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux comme cette fleur-là… »

Guillaume Apollinaire

 

# Préalable : ce Carnet de septembre 2015 – faits d’actualité obligent – tient grand compte des événements récents liés au Moyen-Orient, au monde de l’islam et aux bouleversements qui en découlent. Je sais qu’ici s’agitent et se fatiguent les esprits.

De l’art de ne rien faire face à Daech et ses prêcheurs, par Kamel Daoud

Ecrit par Kamel Daoud , le Mardi, 03 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Sur une plage, sous le soleil dur, entre le sel et la solitude, un homme prend une arme et tire sur des touristes. Vieille fable de la littérature. Sauf que le tireur n’est pas un étranger. Les victimes le sont. A Tunis, le carnage va coûter, au-delà des vies irrécupérables, l’économie d’un pays fragile : misère, pain noir et chômage arrivent. C’est en gros l’idée de Daech international : provoquer la pauvreté, ruiner les pays puis annoncer la fin du monde et recruter les hallucinés de la peine et de la faim. La Tunisie, ce bel exemple contre nos fatalismes, a été touchée au cœur, cette fois, et la facture sera lourde. Sauf que ce Daech s’étend, conquiert, recrute. En Algérie, on y appelle déjà à l’ouverture d’une ambassade, un journaliste propose d’effacer l’étoile de sur notre drapeau pour la remplacer par « Allah ouakbar », sur certaines enseignes de pharmacies, le signe du serpent du Caducée a disparu, ne subsiste que le croissant, des éditos sont publiés pour expliquer que Daech est un barrage contre les sionistes et l’Occident, la daéchisation est en marche. D’où la question, l’unique question : que faire ? A cela on y répond différemment.

Café Existence, Horace Engdahl

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 26 Octobre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

 

« Quand on se mêle de littérature, mieux vaut dire une absurdité qu’une platitude. […] La vérité doit être surprise : elle ne se trouve jamais à l’adresse de son domicile », Horace Engdahl

 

Exister ? Être ?

Peinture, art du temps ?

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 10 Octobre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

à propos de Admirable tremblement du temps, de Gaëtan Picon, éd. L’atelier contemporain, 2015, 25 €

 

S’il fallait résumer la quête esthétique de Gaëtan Picon, c’est bien son obsessionnelle recherche pour l’amont du geste créateur qu’il s’agirait de désigner.

Agnès Callu

 

Avant de livrer mon impression sur ce très beau livre de Gaëtan Picon que publie l’éditeur strasbourgeois L’atelier contemporain, je voudrais dire que le sujet de cette dissertation savante sur le temps et la peinture me touche particulièrement, car je suis très proche du monde des peintres et je vois dans ce livre une pertinence de l’analyse in vivo, si je puis dire. D’ailleurs, en parlant de cette lecture avec un peintre qui va vers la vieillesse et qui se demande ce qui lui reste à produire, j’ai compris d’autant mieux la justesse du propos.

Pour Roland Barthes

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 09 Octobre 2015. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Lettre à Roland Barthes, Jean-Marie Schaeffer, éd. Thierry Marchaisse, septembre 2015, 128 pages, 14,90 €

Pour Roland Barthes, Chantal Thomas, Fiction & Cie, Seuil, mai 2015, 144 pages, 13 €

 

« Ma lettre sera donc – est déjà – un exercice quelque peu autobiographique. Vos ouvrages ont rythmé ma vie – comme celles d’innombrables autres personnes de ma génération – entre la fin de mon adolescence et la fin de votre vie : je vous ai lu, ou plutôt dévoré, au fur et à mesure de la sortie de vos ouvrages », Lettre à Roland Barthes.

« Oui, nous voulions nous vouer à une vie d’intellectuel et donc en grande partie immobile, sans perdre pour autant le contact avec nos corps ; nous voulions qu’un rythme de danse habite, dans l’invisible, nos poses les plus méditatives », Pour Roland Barthes.