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Les Chroniques

Deux livres de Ernest Pignon-Ernest et André Velter

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 13 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

 

Pour l’amour de l’amour, Figures de l’extase, Ernest Pignon-Ernest, André Velter, Gallimard, octobre 2015, 176 pages, 35 €

Dans la lumière déchirante de la mer, Pasolini assassiné, Ernest Pignon-Ernest, André Velter, Karin Espinosa, Actes Sud, novembre 2015, 80 pages, 25 €

 

« Elles étincellent à force d’être livides. / Elles sont au monde pour se libérer du monde. Elles souffrent d’une famine qui creuse plus que la faim. / Elles s’inventent un ciel infernal qui a un goût d’azur calciné ».

Carnets d’un fou – XXXII - Septembre 2015, Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 06 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

« Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s’empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux comme cette fleur-là… »

Guillaume Apollinaire

 

# Préalable : ce Carnet de septembre 2015 – faits d’actualité obligent – tient grand compte des événements récents liés au Moyen-Orient, au monde de l’islam et aux bouleversements qui en découlent. Je sais qu’ici s’agitent et se fatiguent les esprits.

De l’art de ne rien faire face à Daech et ses prêcheurs, par Kamel Daoud

Ecrit par Kamel Daoud , le Mardi, 03 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Sur une plage, sous le soleil dur, entre le sel et la solitude, un homme prend une arme et tire sur des touristes. Vieille fable de la littérature. Sauf que le tireur n’est pas un étranger. Les victimes le sont. A Tunis, le carnage va coûter, au-delà des vies irrécupérables, l’économie d’un pays fragile : misère, pain noir et chômage arrivent. C’est en gros l’idée de Daech international : provoquer la pauvreté, ruiner les pays puis annoncer la fin du monde et recruter les hallucinés de la peine et de la faim. La Tunisie, ce bel exemple contre nos fatalismes, a été touchée au cœur, cette fois, et la facture sera lourde. Sauf que ce Daech s’étend, conquiert, recrute. En Algérie, on y appelle déjà à l’ouverture d’une ambassade, un journaliste propose d’effacer l’étoile de sur notre drapeau pour la remplacer par « Allah ouakbar », sur certaines enseignes de pharmacies, le signe du serpent du Caducée a disparu, ne subsiste que le croissant, des éditos sont publiés pour expliquer que Daech est un barrage contre les sionistes et l’Occident, la daéchisation est en marche. D’où la question, l’unique question : que faire ? A cela on y répond différemment.

Entre l’opium et le bâton !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 02 Novembre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Souffles

 

Ils ont agressé le poète.

Dans la ville de Harhoura au Maroc, le poète Abdellatif Laâbi a été poignardé dans la nuit de dimanche à lundi 18 octobre 2015. Cela nous rappelle l’agression criminelle et idéologique islamiste contre le lauréat du prix Nobel Naguib Mahfouz, en 1994, dans les rues du Caire. Ils ont agressé le poète, Abdellatif Laâbi, dont sa vie fut un combat contre toutes les formes d’injustices infligées à la classe sociale démunie.

Ils ont agressé le poète, celui qui a prêté sa voix poétique et intellectuelle aux humbles et aux marginaux, celui qui a passé huit ans de sa vie dans les geôles du makhzen. De 1972 à 1980. Cette attaque contre le lauréat du Goncourt de la poésie 2009, Abdellatif Laâbi, n’est pas un fait divers. N’est pas un acte de délinquance. C’est une action commanditée par les acteurs de l’intolérance et de la haine idéologique.

Café Existence, Horace Engdahl

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 26 Octobre 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

 

« Quand on se mêle de littérature, mieux vaut dire une absurdité qu’une platitude. […] La vérité doit être surprise : elle ne se trouve jamais à l’adresse de son domicile », Horace Engdahl

 

Exister ? Être ?