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Les Chroniques

À propos de Rire et gémissement, Tarik Hamdan, et Du bleu autour, Viviane Ciampi, éditions Plaine Page (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 22 Janvier 2019. , dans Les Chroniques, Les Livres, La Une CED

Rire et gémissement, Tarik Hamdan, et Du bleu autour, Viviane Ciampi, éditions Plaine Page, 2018, chacun 10 €

Poésie connexion

Comme il me fallait choisir dans toute la livraison 2018 des éditions Plaine Page, j’ai essayé de joindre deux ouvrages assez différents mais qui illustraient avec pertinence le mot de connexion – qui est le titre de la collection où paraissent ces livres, le premier de Tarik Hamdan, poète palestinien et journaliste, et le second de Viviane Ciampi, poétesse italienne et peintre. En effet, dans les deux cas, il s’agit bel et bien d’une « connexion », l’une au monde et à l’Histoire, et l’autre au monde matériel de l’organicité physiologique de l’être humain. Cependant, je parlerai peut-être davantage de Rire et gémissement, car ce recueil est plus volubile, plus imagé et donne mieux à penser la relation avec le monde qui va, avec l’Histoire, avec le tremblement du monde, cher à Édouard Glissant. Mais je n’oublierai pas de décrire mon sentiment à l’égard du travail de Viviane Ciampi, dont l’ouvrage s’accompagne de ses propres encres, taches fluides et bleutées, un peu maritimes et qui rappellent le test de Rorschach.

Stéphane Sangral - Le Je d’un poète… (par Claire-Neige Jaunet)

Ecrit par Claire-Neige Jaunet , le Lundi, 21 Janvier 2019. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

C’est un Je interrogateur qui se met à l’œuvre dans chaque recueil de Stéphane Sangral. Un Jequi questionne et le monde et le moi, tout ce qui fait la dimension de l’univers où nous nous trouvons : nos émotions, notre pensée, ce que nous rêvons, ce que nous voyons et ce que nous entendons, ce que nous ne comprenons pas et que nous essayons d’ordonner pour échapper au non-sens. Le Je suis rencontre alors le Néant, le Rien, le Tout, le Temps, la Mort. La métaphore de la nuit, ou du labyrinthe, et parfois des nuages ou de la brume, disent la difficulté à démêler le chaos confus de la vie, tissé d’oppositions et de concomitances secrètes. La conscience s’aventure dans des itinéraires qui tracent des chemins en boucles ; seules les déclinaisons du cercle peuvent rendre compte du vertige qui saisit l’esprit explorant les filiations cachées et les impasses de la réflexion, des impasses en forme de béances sur l’infini des possibles.

Peaux d’écriture (5) (par Nathalie de Courson)

Ecrit par Nathalie de Courson , le Vendredi, 18 Janvier 2019. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

« L’eau verte pénétra ma coque de sapin »

 

Le mot « ciseler » est à la mode dans les chroniques littéraires. Un compliment que l’on adresse fréquemment à un écrivain contemporain est d’avoir « une écriture ciselée ». Est-ce une simple manière de dire que le texte est proprement travaillé, ou entrerait-on aujourd’hui dans une sorte de Parnasse teinté de maniérisme, peuplé d’auteurs chez qui prédomine le soin de sculpter et d’orner les étuis formels qu’au cours des deux derniers siècles d’autres avaient sciemment mis à mal ?

Revenons par exemple à Rimbaud avec un poème des milliers de fois commenté : Le Bateau ivre. La légende rimbaldienne dit que l’adolescent de Charleville-Mézières, invité par Verlaine, est arrivé à Paris en 1871 avec dans ses bagages ce grand poème considéré aujourd’hui comme emblématique du poète Voyant par la richesse de ses images hallucinées.

A-Eden, Jean Maison (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 16 Janvier 2019. , dans Les Chroniques, Les Livres, La Une CED

A-Eden, Jean Maison, éditions Ad Solem, décembre 2018, 104 pages, 10,90 €

 

 

Poésie agreste

Je n’ai pas toujours l’occasion de chroniquer les livres de Jean Maison, poète que je connais depuis de longues années et vers lequel parfois mes pas me conduisent en Corrèze où il vit et travaille. Mais je sais le plaisir renouvelé de lire sa poésie intense, forte, ramassée et pourtant nue. Et du reste, la nudité compte ici beaucoup pour ces textes qui font un livre un peu étrange, dans lequel la page de gauche (qui est sujette dans des éditions bilingues à accueillir le texte dans sa langue originale) est blanche, comme si les poèmes de la page de droite étaient une traduction à partir du vide, du néant et de la nudité de la vie intérieure. Peut-être est-ce là une traduction du poète depuis la luminosité spirituelle, prière dite à voix basse et qui s’adosse à une foi intégrale et silencieuse ?

Chez De la Martinière Jeunesse (par Laurène Berger)

Ecrit par Laurène Berger , le Mardi, 15 Janvier 2019. , dans Les Chroniques, Les Livres, La Une CED, Jeunesse

 

La collection Mon imagier des animaux chez De la Martinière Jeunesse s’enrichit de deux ouvrages !

 

Pingouins ou manchots

Loin des dessins approximatifs de certains imagiers, les éditions De la Martinière Jeunesse proposent dans cet ouvrage de superbes photos d’animaux des quatre coins du monde : Afrique, Asie, Australie, Europe, Pôles… La qualité de ces photos permet d’établir très précisément les différences entre des animaux assez semblables au premier abord tels que le Pingouin et le Manchot, le Chimpanzé et le Bonobo, le Sanglier et le Phacochère.

Un lexique en fin d’album récapitule les distinctions et précisent les lieux de vie.

Ce bel album cartonné de 24 pages résistera aux mains malhabiles des tout-petits et réjouira leurs yeux avides de découvrir le monde.