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Poésie

La Divine Comédie, Dante, en La Pléiade (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 28 Octobre 2021. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, En Vitrine, Italie, La Pléiade Gallimard

La Divine Comédie, Dante, Gallimard, La Pléiade, octobre 2021, Edition bilingue, trad. italien, Jacqueline Risset, 1488 pages, 62 € . Ecrivain(s): Dante Alighieri Edition: La Pléiade Gallimard

« Dante nous veut pélerins, avec lui, dans l’itinéraire du salut, et nous place d’emblée au centre de son histoire, avec un “notre” qui nous concerne tous :

Au milieu du chemin de notre vie

je me retrouvai par une forêt obscure,

car la voie droite était perdue » (Préface Carlo Ossola)

« Ô lumière et bonheur de tous les poètes,

que m’aident la longue étude et le grand amour

qui m’ont fait chercher ton ouvrage.

Tu es mon maître et mon auteur,

tu es le seul où j’ai puisé

le beau style qui m’a fait honneur » (L’Enfer, Chant I)

Sur Dieu, Rainer Maria Rilke (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 27 Octobre 2021. , dans Poésie, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, Arfuyen

Sur Dieu, Rainer Maria Rilke, Arfuyen, septembre 2021, trad. allemand, Gérard Pfister, 123 pages, 14 €

 

AH, N’ÊTRE PAS SÉPARÉ

 

Dieu sien

C’est tout à une métaphysique que ces écrits spirituels de Rilke nous mandent. Ils auraient pu s’intituler : Que sais-je en Dieu ? Car pour le poète autrichien, compte surtout le parcours de l’homme vers Dieu. Regarder la mort, prendre en compte l’invisible, étudier sa foi, évoquer la vie, tout cela conduit à la divinité. Mais à une divinité personnelle et nullement grégaire ou moutonnière. Donc un lien à une religiosité profonde et active, et non pas routinière ou sociale. C’est la charnière axiologique qui articule, à mon sens ici, l’édification spirituelle du croyant.

Donc, avec Rilke il est possible d’envisager le mystère ou le chant, l’énigme ou la prière. Dieu se livre par une espèce d’illumination. En tout cas, est une représentation intérieure. C’est là, dans le monde du dedans, que gît la déité.

Le vent la couleur, Jean Pierre Vidal (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 25 Octobre 2021. , dans Poésie, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

Le vent la couleur, Jean Pierre Vidal, éditions Le Silence qui roule, septembre 2021, 100 pages, 13 €

 

Explication du vent

Ce recueil tourne proprement dans le vent et la couleur. Mais tourne sans presque de bruit, avec un vent sans nom et une couleur sans couleur, réduits à leur essence. Nous sommes plus dans l’archétype du vent que dans le vent, dans le gris plutôt que la couleur. De ce fait nous nous tenons à la limite de l’exprimable, tant sont resserrées cette émanation et cette teinture. Du reste, ce n’est pas le vent de l’Évangile, lequel n’est pas synonyme de l’amour du Dieu car il cesse sans raison et ne connaît que le désordre.

Le vent de Jean Pierre Vidal s’explique de ce qu’il fait et explique le destin de la ventosité. La quête demeure de toute façon, elle aussi essentielle, mais qui ne se jette pas par caprice depuis les quatre points cardinaux, mais davantage comme symbole de ce qui élève et emporte.

Les Honneurs 2021 de La Cause Littéraire

, le Vendredi, 22 Octobre 2021. , dans Poésie, Les Livres, Essais, La Une Livres, Roman

Les lecteurs et rédacteurs de notre revue ont décerné leurs Honneurs de La Cause Littéraire 2021

Les deux meilleurs romans français :

Roland furieux, L’Arioste (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 20 Octobre 2021. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Points, Italie

Roland furieux, L’Arioste, avril 2021, trad. italien, Michel Orcel, 720 pages (9,50 €), 816 pages (9,90 €) Edition: Points

 

« Ayant lu l’Arioste deux ou trois fois par an depuis l’âge de quinze ans, il s’est placé tout dans ma mémoire sans que je me donne la moindre peine, et pour ainsi dire malgré moi, ses généalogies exceptées, et ses tirades historiques, qui fatiguent l’esprit sans intéresser le cœur ». Ainsi Casanova parle-t-il du Roland furieux (1532, édition définitive par l’auteur) de L’Arioste (1474-1533) à Voltaire, chez qui il est en visite en 1760. Il ajoute, concernant le poète : « je ne peux pas dire que je l’aime plus que les autres ; car je n’aime que lui ». Et de se livrer à une récitation des « trente-six stances dernières du vingt-troisième chant, qui font la description mécanique dont Roland devint fou ». Casanova récite devant une assemblée qui, Voltaire mis à part, ne comprend pas l’italien, et parvient pourtant à émouvoir, par le choix de les réciter « comme si ç’avait été de la prose, les animant du ton, des yeux, et d’une variation de voix nécessaire à l’expression du sentiment ».

La première des stances en question, la voici dans la traduction de Francisque Reynard, datant de 1880, la plus abordable, publiée chez Folio en 2003 :