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Jeunesse

Chien pourri, Colas Gutman

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 18 Juin 2013. , dans Jeunesse, Les Livres, Recensions, La Une Livres, L'école des loisirs

Chien pourri, illustrations Marc Boutavant, mai 2013, 55 pages, 8 € . Ecrivain(s): Colas Gutman Edition: L'école des loisirs

 

Que peut-on attendre de la vie, quand on est né dans une poubelle ? Des puces, des mouches, une terrible odeur de sardine et un affreux pelage, genre vieille moquette râpée ? Et bien oui, c’est ça la vie pourrie de Chien Pourri. Il est tellement pourri, qu’il fait fuir les enfants et qu’on n’en voudrait même pas pour paillasson. Chien Pourri n’a donc pas d’amis. Enfin si, un seul, c’est Chaplapla, autre estropié de la vie, passé sous les roues d’un camion à l’âge de trois mois. Chaplapla aime bien Chien Pourri mais malheureusement non seulement il est moche et il pue la sardine, mais Chien Pourri est aussi très bête…

On joue à chat ? Ben non, je suis un chien. Alors à chat perché ? Ben non, je ne suis pas un arbre.

Alors que peut-on bien attendre de la vie dans de telles conditions ? Un maître ! Le jour ou Chaplapla lui apprend que les chiens ont des laisses parce qu’ils ont des maîtres, Chien Pourri n’a plus qu’un rêve en tête, en avoir un, lui aussi. Alors, il quitte son ami et sa poubelle, pour se lancer dans le vaste monde, disons la vaste ville, à la recherche d’un maître. Il ne doute pas une seconde de pouvoir en trouver un, car Chien Pourri est certes puant, moche et bête mais il est aussi doux, serviable et affectueux.

Planète Larklight, Philip Reeve

Ecrit par Cathy Garcia , le Vendredi, 24 Mai 2013. , dans Jeunesse, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Iles britanniques, Folio (Gallimard)

Planète Larklight, illustré par David Wyatt, traduit de l’anglais par Jean Esch, janvier 2013, 415 pages, 18,30 € . Ecrivain(s): Philip Reeve Edition: Folio (Gallimard)

 

 

Nous sommes en plein cœur du XIXème siècle, la construction du Crystal Palace est en cours pour accueillir la première grande exposition universelle à Londres. Arthur Mumby et sa sœur, qui ont perdu leur mère, vivent seuls avec leur père, un scientifique spécialiste en xénologie, sur une lointaine orbite. Et ceci, littéralement, car Arthur et Myrtle habitent Larklight, une étrange maison-vaisseau un peu délabrée, qui appartenait à la famille de leur mère, avec pour s’occuper d’eux et de la maison quelques domestiques mécaniques d’un modèle un peu ancien, dont un automajordome en forme de chaudière nommé Raleigh, et des Porcs Voltigeurs, parfaits pour le ménage. Tout cela n’a rien d’exceptionnel à une époque où, grâce à Isaac Newton, les voyages dans l’espace sont des plus communs et les planètes et l’éther fort habités par toutes sortes de créatures. Les vaisseaux se déplacent tout naturellement grâce à l’alchimie et il y a des comptoirs de commerce un peu partout.

L'étrange réveillon, Bertrand Santini/Lionel Richerand

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mercredi, 17 Avril 2013. , dans Jeunesse, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Grasset

L’étrange réveillon, Bertrand Santini, Lionel Richerand, Grasset-Jeunesse, octobre 2012, 13,50 € . Ecrivain(s): Bertrand Santini Edition: Grasset

 

L’étrange réveillon est un album pour la jeunesse qui se situe à l’intersection exacte de deux cours d’eau magnifiques, d’une précise tempétuosité : celui de Tim Burton (oh vous qui êtes séduit par le gothique, ne changez pas de route, cet album est fait pour vous) et celui d’Edward Gorey, moins connu mais non moins intense, d’une intensité qui conjugue l’inoubliable.

Cette filiation profonde tient en premier lieu aux dessins, qui nous surprennent dans leur hiératisme presque, dans la façon qu’ils ont de conjuguer l’épure, sachant également, à chaque fois que cela est nécessaire, se perdre presque en une profusion de détails qui nous enchantent, notre attention devenant soudain cette main tendue qui cherche à attraper le plus infime trait et à lui donner une signification. Si le noir, filiation oblige, trône, le dessinateur en joue comme en jouait Manet, c’est-à-dire comme s’il s’agissait d’une véritable couleur. Et se sert des autres couleurs présentes dans l’album pour exaucer celle-ci, précisément l’exaucer, la rendant à son trouble originel. À son trouble sans fin. Afin que ce noir nous apparaisse comme le noir de l’inconscient. Afin qu’il nous happe et nous entraîne en son fond, où l’on débusque une histoire rimée, qui achève de tisser, au moyen d’une ferveur et d’une délicatesse, la filiation avec Burton et Gorey.

Vampires, cartable et poésie, Sébastien Joanniez

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 11 Mars 2013. , dans Jeunesse, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Le Rouergue

Vampires, cartable et poésie, janvier 2013, 76 p. 7 € . Ecrivain(s): Sébastien Joanniez Edition: Le Rouergue

 

« Quand tu dors

(mais tu ne le sais pas)

tu deviens

le quartier général

des papillons »

 

Armand le Poète

Mes plus beaux poèmes d’amour

Tom Gates, tome 2, excuses béton, Liz Pichon

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 17 Décembre 2012. , dans Jeunesse, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Seuil Jeunesse

Tom Gates, excuses béton (et autres bons plan), 2012, traduit de l’anglais (GB) Natalie Zimmermann, mise en page par Anne-Cécile Ferron, 350 p. 12,50 € . Ecrivain(s): Liz Pichon Edition: Seuil Jeunesse

 

C’est qu’il était attendu ce tome 2 des aventures de Tom Gates, et c’est avec délectation que l’on se jette sur ce nouvel opus nommé Excuses béton (et autres bons plans). On y retrouve un Tom Gates fidèle à lui-même, ainsi que ses amis (Derek Fingle, Amy Porter) et ses ennemis (Marcus Meldrou, sa sœur Délia), et bien sûr ses parents et les fossiles (ses grands-parents) et Oncle Kévin, Tante Alice et les deux cousins jumeaux qui adorent, hélas, d’horribles films d’horreur, et puis le papa de Derek qui est très sympa mais avec qui il ne faut JAMAIS entamer une discussion au sujet de la musique (à moins d’avoir plusieurs journées à y consacrer), et bien d’autres personnages que nous avions déjà rencontrés dans le Tome 1, dont le professeur Fullerman et l’hyperactif Norman Watson, dont l’extrême agitation va devenir un atout de choix pour le groupe de Tom et Derek, les Clebszombies, car Norman, à la surprise de tous, va faire un excellent batteur ! Et c’est comme ça que nous assisterons au premier VRAI concert des CLEBSZOMBIES devant une foule en délire (ou presque) à la Maison de Retraite de la Verdure.