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Jeunesse

Ici et Maintenant, Ann Brashares

Ecrit par Laetitia Steinbach , le Jeudi, 09 Juillet 2015. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Gallimard Jeunesse

Ici et Maintenant, traduit de l’américain par Vanessa Rubio-Barreau, mai 2015, 279 pages, 6,10 € . Ecrivain(s): Ann Brashares Edition: Gallimard Jeunesse

 

Le 23 avril 2010 Prenna naît dans l’État de New-York. Elle a 13 ans, les cheveux noirs et longs, les yeux gris et doux, l’allure élancée et musclée. Elle vient au monde sous le regard sidéré d’Ethan, nue et déboussolée, tatouée d’un étrange numéro, émergeant d’un halo vibrant de lumière, telle une moderne Vénus de Botticelli, avant de se fondre dans les bois avoisinants.

Le 23 avril 2014, Prenna a 17 ans et fête l’anniversaire de son voyage temporel, en compagnie d’un millier de membres de sa communauté :

« Chaque année nous commémorons l’extraordinaire voyage qui nous a amenés ici il y a quatre ans, nous permettant d’échapper à la peur, la faim, la maladie, pour découvrir ce paradis tout sucre, tout miel. Le 23 avril est donc notre Thanksgiving à nous, sans la dinde, ni la tourte à la citrouille. C’est également, quelle coïncidence, le jour où Shakespeare est né. Et mort ».

L’héritage du clan Morgan, Justine Jotham

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 23 Janvier 2015. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres

L’héritage du clan Morgan, Editions Oskar, août 2014, 160 pages, 13,95 € . Ecrivain(s): Justine Jotham

 

Une fois n’est pas coutume.

Au milieu de cette richesse inégalée de chroniques de publications en tous genres qu’offre La Cause Littéraire, risquons cette courte analyse d’un roman pour les jeunes (de sept à soixante-dix-sept ans, s’entend).

Justine Jotham les connaît bien, les jeunes, et en particulier les adolescents, puisqu’elle leur enseigne notre belle langue et leur fait connaître nos belles-lettres.

Les personnages de ce roman policier à la fraîcheur juvénile sont, littérature jeunesse oblige, des adolescentes, des lycéennes, Béa et Tess, dont le caractère, fait à la fois de naïveté et de ténacité, séduit d’entrée de texte.

Contes de Grimm, Philip Pullman

Ecrit par Cathy Garcia , le Mercredi, 17 Décembre 2014. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Contes, Gallimard Jeunesse

Contes de Grimm, octobre 2014, traduit de l’anglais par Jean Esch, images de Shaun Tan, 496 pages, 35 € . Ecrivain(s): Philip Pullman Edition: Gallimard Jeunesse

 

Quel superbe ouvrage, se dit-on aussitôt que l’on a cette « bible » entre les mains, bible par son format et son épaisseur mais aussi par la sensation que l’on tient entre les mains un livre sacré. La beauté des œuvres qui l’illustrent y est pour beaucoup. L’artiste Shaun Tan s’est pour cela inspiré des sculptures de pierre des Inuits et de statuettes en terre de l’art précolombien. Tout art traditionnel sachant insuffler pouvoir et magie à des matériaux à la fois bruts comme la pierre et la terre, et comme le sont les innombrables contes, ici recueillis par les frères Grimm et donc puisés au terreau de l’imaginaire européen, taillés dans le roc de l’imaginaire collectif universel et polis au cours des siècles de mains en mains et de bouche en bouche. Ici on en retrouve cinquante, des plus célèbres aux plus méconnus, dont Philippe Pullman s’est emparé pour les faire passer par sa propre langue, l’Anglais donc, puis retranscrits pour nous en Français par Jean Esch, qui a conservé au plus près les couleurs et le ton particuliers de l’auteur.

Grains de fables de mon sablier, Jean-François Mathé

Ecrit par Cathy Garcia , le Samedi, 22 Novembre 2014. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Carnets du dessert de lune

Grains de fables de mon sablier, illustrations de Charlotte Berghman, novembre 2014, 78 pages, 10 € . Ecrivain(s): Jean-François Mathé et Charlotte Berghman Edition: Carnets du dessert de lune

 

Petit format à glisser dans la poche, beau papier, belles illustrations colorées et de la poésie tout plein, pour les enfants jusqu’à 103 ans.

En poésie, on voyagera, Nos rêves sont les seuls voiliers/Que le tour du monde désire, on voguera sur le Nil, même si c’est sur un lit, /Moitié face, moitié profil, /Bloqué par un torticolis. On appréciera le petit déjeuner servi par l’hôtesse de l’air Un croissant de lune/Dans un bol de thé. /Et si l’on est sage, /Avec notre thé/ On aura du lait, / mais juste un nuage.

On ne manquera pas de comprendre l’étonnement du chien à qui on ne donne jamais sa langue et qui ne voudra pas avoir pour copain le rouge-gorge qui n’aide à rien, il fait le beau/ Et quand je l’ignore, il babille.

Ces grains de fables s’écoulent au fil des pages, tantôt moelleux, tantôt croquants, souvent drôles et portés par des courants d’air de joyeuse impertinence, car le vent ne renonce pas à enseigner la liberté/À tout ce que l’on tient en cage, mais également mêlés de quelques pointes de cruauté, quand par exemple sous la dent, le grain cachait un petit ami : trop tard on l’a avalé !

Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur, Luis Sepúlveda

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mercredi, 29 Octobre 2014. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Espagne, Métailié

Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur, traduit de l’espagnol (Historia de un caracol que descubrió la importancia de la lentitud) par Anne-Marie Métailié, octobre 2014, dessins de Joëlle Jolivet, 6 . Ecrivain(s): Luis Sepulveda Edition: Métailié

Un escargot n’est ni une mouette, ni un chat, ni une souris. Eux peuvent voler ou courir, sauter, alors que l’escargot va toujours lentement, très lentement. Pourquoi va-t-il si lentement ? Pourquoi n’a-t-il pas d’autre nom que « l’escargot » ? Ces questions ne cessent de tourner dans la tête de l’escargot qui voudrait tant savoir. Ce n’est visiblement pas auprès des autres escargots, bien installés dans la confortable ombre des acanthes, un peu éloignés des maisons des hommes. Il finit même par agacer avec ses questions. Alors il va partir à la recherche des réponses. Des réponses qui pourront lui permettre de comprendre sa lenteur et peut-être de trouver un nom.

Dans sa lente aventure, il rencontrera des êtres aussi lents que lui, d’autres plus rapides mais que sa lenteur va lui permettre de rencontrer. La tortue saura lui donner ou révéler son nom et il découvrira la menace qui pèse sur le jardin, les acanthes et le refuge des siens. Il choisira alors de faire ce qu’il estime nécessaire, même au prix de dangers inconnus et terrifiants pour au moins sauver ceux qui ont choisi de résister, même si c’est en prenant le chemin de l’exil.