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Ecrits suivis

Jean et Jean-Pierre Giraudoux : le poème du Père et du Fils (15)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 10 Mars 2016. , dans Ecrits suivis, Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

« Je savais

Le soir

 

Quels sont

Tes musiciens

 

Tes vins

Tes auteurs

 

Qui tu avais aimé

Déjà

Jean et Jean-Pierre Giraudoux : le poème du Père et du Fils (14), par Matthieu Gosztola

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 04 Mars 2016. , dans Ecrits suivis, Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

Vous alliez

Le long de la Seine

 

À chaque minute

De cette journée

 

Le silence

Vous a découvert

 

Comme vous vous découvrez

Vous-même aujourd’hui

 

*

Jean et Jean-Pierre Giraudoux : le poème du Père et du Fils (13)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 18 Février 2016. , dans Ecrits suivis, Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

 

Il faisait beau

 

Il faisait un soleil

Incomparable

 

Soudain

Vous vous êtes tu

 

En pensant

Que vous aviez besoin

Jean et Jean-Pierre Giraudoux : le poème du Père et du Fils (10), Matthieu Gosztola

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 29 Janvier 2016. , dans Ecrits suivis, Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

Vivre

Sur cette étendue

 

Sur toute

Cette étendue

 

Où les morts

Et les vivants

 

Étaient pareillement

Couchés

Un lecteur adoubé (Lecture de Don Quichotte de la Manche de Cervantès en La Pléiade) - 3

Ecrit par Marc Ossorguine , le Jeudi, 28 Janvier 2016. , dans Ecrits suivis, Les Chroniques, La Une CED

 

L’on a retenu surtout du chevalier à la triste figure – ainsi qu’on le nomme quand on cherche à donner dans la référence cultivée et partagée – sa folie et son projet de chevalier galant et errant au service de toutes les causes désespérément imaginaires, déjà anachronique en ces temps reculés.Non-spécialiste de l’œuvre, je découvre que Don Quichotte se construit lui-même comme un personnage de fiction, né de ses propres lectures. Nous voilà entraînés dans une fiction à double niveau : histoire d’un personnage qui s’invente un personnage. Une lecture démultipliée : celle d’un récit qui parle de lectures. Récit dans lequel le narrateur ne manque pas non plus de s’adresser au lecteur, plus ou moins directement. Le « procédé » (les guillemets s’imposent à moi car le mot pourrait renvoyer à un vulgaire « truc » pour se mettre le lecteur dans la poche, à une astuce stylistique et rhétorique plus ou moins indigne) est toujours séduisant pour le lecteur qui se sent associé à l’œuvre en train de s’écrire, a-t-il l’illusion, alors qu’il n’est qu’en train de la découvrir. Il nous donne l’agréable sensation d’être peut-être le seul destinataire de l’œuvre, il converse avec nous par-delà les pages, par-delà les siècles. Il est vrai que le lecteur que je suis, facilement un peu exclusif dans ses attachements livresques et littéraires (mais je ne dois pas être le seul) aime cette complicité qu’il a pu rencontrer chez Diderot ou Dickens, même s’il la sait illusoire.