Les jambes de l’Algérie. Histoire de nos présents. D’un côté, un recteur d’Alger, devenu ministre de nos talibanisations en marche, soutient son agent de sécurité qui soutient les talibans contre les jupes courtes. La jupe courte est mal vue pour le nouveau ministre. C’est la source des séismes selon les salafistes, du mal selon les oisives, des sécheresses selon les passants et des fins de monde selon les Algériens qui tournent en rond.
De l’autre côté, la France, pays qui a trouvé son séisme sans bouger les fesses : une étudiante est chassée pour cause de jupe longue. Un journal fictif a même proposé d’échanger les deux femmes pour régler les problèmes.
Dans le reste du monde, la campagne d’Algériennes sur « mes jambes ne sont pas un crime », avec photos de jambes d’Algériennes, a fait le tour du monde. On a parlé de l’Algérie à partir des pieds, pas des mains. Au lieu de briller par la lumière, le pays brille par ses fanatismes. Mais la métaphore n’est pas épuisée : on a un Président assis, qui ne se lève pas et dont les jambes ne fonctionnent pas. Cela est arrivé à l’Amérique le siècle passé mais l’Amérique a gagné, pas nous. Jambes mortes, contre jambes nues. Les premières ne dérangent pas le ministre de l’Enseignement supérieur. Les jambes nues, si. Et l’agent de sécurité ?