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Poésie

A hauteur d’ombre, Marie-Françoise Ghesquier di Fraja

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 10 Mai 2014. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Cardère éditions

A hauteur d’ombre, recueil de poésie broché, mars 2014, 72 pages, 12 € . Ecrivain(s): Marie-Françoise Ghesquier di Fraja Edition: Cardère éditions

 

A hauteur d’ombre donne à suivre et découvrir des poèmes en vers libres, à lire comme les pages de l’existence de façon soutenue mais non nécessairement chronologique.

Marie-Françoise Ghesquier di Fraja signe ici son deuxième recueil de poésie après Aux confins du printemps paru aux éditions Encres Vives, Michel Cosem éditeur, en juillet 2013.

Elle s’accompagne dans A hauteur d’ombre d’une deuxième voix connue en terre de poésie – celle de l’auteure-poète-gryboulieuse et ici photographieuse (sic), Cathy Garcia, par ailleurs éditrice responsable coupable (sic) de la revue et du site des Nouveaux Délits. Près d’une dizaine de photographies en effet de Cathy Garcia s’ajoutent à une dizaine de photographies de Marie-Françoise Ghesquier di Fraja elle-même – pour décliner suivant leur mode d’expression pas loin d’une quarantaine de poèmes dont la teneur et l’univers résonnent à hauteur d’ombre et d’épines. Avec une parution en mars, on peut dire qu’A hauteur d’ombre tombe à saison nommée avec la parution de ses mises en lumière à l’arrivée du printemps.

Le Cow-boy de Malakoff, Thierry Roquet

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 05 Mai 2014. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Le Cow-boy de Malakoff, Editions Le Pédalo Ivre, mars 2014, 75 pages, 10 € . Ecrivain(s): Thierry Roquet

 

 

Le Cow-boy de Malakoff est un héros presque solitaire qui vit avec « une squaw du Maroc, une berbère au sang pur et noble » et une fillette qu’il appelle « mon trésor ». Le Cow-boy de Malakoff vit dans « l’immensité poussiéreuse d’un tipi d’avant-guerre » au troisième étage sans ascenseur, « il n’y a pas de digicode, pas de boîte aux lettres (juste une fente dans la porte) ». Le Cow-boy de Malakoff a un lasso de sept mètres, 10.000 vaches qui paissent « jusqu’au quai de la ligne 13, station plateau de Vanves-Malakoff » et des « crocodiles qui viennent de la cave (les larmes d’encore plus loin) ».

Le cow-boy de Malakoff écrit des poèmes « – Je ne sais pas faire autre chose, ma chérie… » et son ranch donne sur l’open space « ce sont des quartiers à perte de vue des immeubles des villes et encore des villes qui s’étendent à l’infini » qu’il peut observer depuis la fenêtre rectangulaire de son tipi deux pièces. Une fenêtre sur les rebords de laquelle « les rayons du soleil s’échouent comme des merdes ».

Pas un tombeau, suite de proses rapides pour dire un père, Bernard Bretonnière

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 03 Mai 2014. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Pas un tombeau, suite de proses rapides pour dire un père, Editions L’œil ébloui, 24 mars 2014, 58 pages, 14 € . Ecrivain(s): Bernard Bretonnière

 

 

C’est un événement. C’est un livre de poèmes important. Aujourd’hui réédité (première parution : 2003, au Dé bleu).

Aujourd’hui, ou plutôt demain. Car il faudra attendre un peu. Ce sera le 24 mars (notez-le dans vos agendas).

 

Le père advenu.

Dragon, ange et pou, Trois burlesques, Christian Cottet-Emard

Ecrit par Marie du Crest , le Samedi, 19 Avril 2014. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Contes, Le pont du change

Dragon, ange et pou, Trois burlesques, 75 pages, 12 € . Ecrivain(s): Christian Cottet-Emard Edition: Le pont du change

Les quatorze anges de Conques

Le petit volume blanc nous accueille drôlement : un curieux cortège de trois créatures sorties de l’imaginaire, de la pierre, et de dame Nature, nous invite donc à sourire, à plaisanter, à goûter aux facéties (burlesques) de l’auteur qui avec malice (« les autres malices ») nous les présentera en dés/ordre : le dragon Hafner, le deuxième ; l’ange curieux pour finir et un pou d’orgue pour ouvrir le bal. Trois nouvelles, trois contes ou trois fables, selon notre humeur. Le premier récit, le plus ample est affaire d’insecte : bref, est affaire de littérature (pensons à l’ami Aristophane).

Le héros, un improbable Alastair Bang, qui, malgré son prénom britannique, ne ressemble pas heureusement au patibulaire vieil ami de la mort, aux yeux blancs, est un J.H Fabre moderne, célibataire en mal d’amour. Il a « un humour particulier ». Nul ne saurait remettre en cause ses compétences scientifiques : il pourra débarrasser la petite ville française d’un énorme pou, « un monstre » accroché aux tuyaux de l’orgue de l’abbatiale. Il nous faut une caution raisonnante en matière d’histoire fantastique. Les dignitaires du lieu, du pharmacien rival, Adolphe Hénol, à la vieille fille au nom de fleur, Jacinthe, en passant par Cafardo, le bien nommé, tous mettent leur espérance en Alastair Bang. Ce dernier identifie la bête. C. Cottin-Emard s’amuse lui à nous perdre dans notre lecture, tantôt souriante, tantôt rêveuse, tantôt plus mélancolique.

A Gambo, Louis-François Delisse

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 10 Avril 2014. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres

. Ecrivain(s): Louis-François Delisse

 

Louis-François Delisse, À Gambo, enterrée au cimetière de Thiais depuis le 3 janvier 2011, avec quatre stèles de Jean-Pierre Paraggio, Collection de l’umbo, Série Passage du Sud-Ouest, février 2013, 8 € (port compris)

(commande et toute correspondance : Jean-Pierre Paraggio 23 rue des Princes 31500 Toulouse ; jeanpierreparaggio@yahoo.fr)

 

En ce court livre, Louis-François Delisse se souvient de son épouse.

Il se souvient de celle qui, n’étant plus, est tout : il se souvient de celle qui se confond – superbement – avec la totalité du monde…