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La Une CED

Mère (13), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Vendredi, 09 Décembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Prends.

Merci.

Une mixtion de fer et de carbone.

Et l’anxiété ?

Toujours.

C’est un apprentissage, si tu veux.

Devant l’heure qui avance, je propose que nous buvions un peu de cette vieille liqueur qui a fait la renommée de notre famille.

Une chimère.

Contre-attaque, Philippe Sollers, Franck Nouchi et Complots, Philippe Sollers

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 08 Décembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Manet, Cézanne, étaient des bourgeois ? Et alors ? Ces aventuriers étaient tous singuliers. Tant qu’on n’aura pas rétabli des hiérarchies, non pas sociales, mais intellectuelles et artistiques pour évaluer ce pays qu’on appelle la France, on nagera dans la bouillie. C’est d’ailleurs ce qui nous arrive » (Contre-attaque).

« Monsieur Proust a raison, il a ses raisons, il a toujours raison, c’est un appareil de haute précision à qui rien n’échappe. Céleste dit l’essentiel : “Il s’est mis hors du temps pour le retrouver” » (Complots, L’ange de Proust)

Philippe Sollers attaque sur tous les fronts. En lecteur de L’Art de la Guerre et de Clausewitz, il s’adapte, positionne sa cavalerie et son infanterie, ne craint point la retraite, sait contourner l’ennemi, trouver une brèche dans sa défense, profiter de la nuit sans lune pour finalement attaquer, et quelle attaque ! Une attaque en deux temps, et plusieurs mouvements. Il y a Contre-attaque, un livre d’entretiens avec Franck Nouchi, livre d’échanges de mots et de balles, comme l’auteur de Femmes s’y emploie souvent dans la revue Ligne de Risque avec François Meyronnis et Yannick Haenel, le bordelais monte au filet.

Souvenirs en marge du livre Un fauve d’Enguerrand Guépy

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mardi, 06 Décembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

Un fauve, Enguerrand Guépy, éd. du Rocher, octobre 2016, 192 pages, 17,90 €)

 

La lecture du roman Un fauve d’Enguerrand Guépy, biographie romancée du dernier jour de la vie de l’acteur Patrick Dewaere le 16 juillet 1982, a ravivé des souvenirs lointains, ceux de ma jeunesse estudiantine au tout début des années soixante-dix, dans un Paris et une société encore marqués par les événements de mai 1968.

Le nom de Patrick Dewaere est indissociable de l’aventure du Café de la gare, celui de l’impasse d’Odessa près de la gare Montparnasse, café-théâtre ouvert en juin 1969, au slogan prometteur : « C’est moche, c’est sale, c’est dans le vent ! ». Un lieu de réjouissances implanté dans des murs qui devaient peu de temps après disparaître sous la pression des promoteurs immobiliers. Une verrue libertaire à l’esprit anarchiste, symbole d’une contestation par le rire à la France du Général de Gaulle et de Pompidou. Nous, les 18-20 ans de l’époque, on y allait pour se défouler, goûter un vent d’irrespect déjà fort éloigné des slogans révolutionnaires scandés à peine un an plus tôt. L’esprit soixante-huitard plongeait à gorge déployée dans la déconnade.

Dit de lieux-dits (V), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Lundi, 05 Décembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

-----------Tras-                                                                 Les

-------------------------Mala-                                     Dol-

Sous un ciel pris de court par sa privation d’étoiles.

----------------------------Vis-                                     Mon-

Sur un fond de silence qui luit sourdement.

----------------------------------Gelly -

Il pleut des toponymes sur la veillée du soliloque.

-------------Saint -                                                       Lu-

Des lisibles sur carte et d’autres attirés, dépliés, déployés par l’imagination

-----------------------------------Ju-

– et qui la gratifient de leur présence hors répertoires.

--------ti                                                                    Conques -

Le Scalp en feu (X), par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Samedi, 03 Décembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Poésie Ô lapsus », Robert Desnos

 

Le Scalp en feu est une chronique irrégulière et intermittente dont le seul sujet, en raison du manque et de l’urgence, est la poésie. Elle ouvre un nombre indéterminé de fenêtres de tir sur le poète et son poème. Selon le temps, l’humeur, les nécessités de l’instant ou du jour, ces fenêtres changeront de forme et de format, mais leur auteur, un cynique sans scrupules, s’engage à ne pas dépasser les dix à douze pages, ou à peine plus, pour l’ensemble de l’édifice. Le Scalp est publié, simultanément ou non, par les magazines en ligne : La Cause littéraire, et Recours au poème. Lecteur, ne sois sûr de rien, sinon de ce que le petit bonhomme, là-haut, ne lèvera jamais son chapeau à ton passage car, fraîchement scalpé, il craint les courants d’air (Michel Host)