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La Une CED

Trois poèmes, par Charles Orlac

Ecrit par Charles Orlac , le Lundi, 05 Mars 2018. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Capitale du gris

 

Il est des capitales de la couleur

Et puis Paris

Souterraine capitale du gris

Ombre pour ceux qui ne furent que l’ombre

Là-haut en surface l’hiver, le bruit

Et puis la bouche du métro

Accueillante à s’endormir

Glissante à en mourir

Faïence froide de l’oubli

……

Le journal de MCDem (8), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 02 Mars 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Jeudi 7 décembre

S’arrêter à ce qui dans l’écriture de Pascal Quignard en appelle à l’oreille du lecteur. À la voix dans le livre. À ce qui renvoie à l’oralité. Retourner dans le monde pariétal. Écouter, dans la chambre d’écho, « un taisir sans abord »*. Accueillir le silence dans le recueillement, la traduction de la parole vers l’Autre. Frapper, contre les parois quittées du ventre originel, des casseaux de la respiration ancienne, retrouver l’ébruitement liquide du monde. En rechercher la musique.

L’espace acousmatique du corps cogne parfois, le laisser retentir dans une écoute polyphonique affolante et inouïe, faire de son corps un amplificateur des voix plurielles, ne pas s’empêcher de renouer le cordon de l’oreille première, ne pas craindre la mélopée entêtante.

La chambre d’écho où l’écriture s’écoute relie les livres à l’oreille interne et l’esprit d’un lecteur fasciné, autant qu’effrayé, par ce qui ne se parle pas.

Cette phrase de Pascal Quignard me hante : « les livres ne jettent pas des cris d’orfraies – qui planent sur la mer »**.

La Styx Croisières Cie (1) Janvier 2018, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 01 Mars 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Tout est musique, vents égarés de la terre et pets de nonnes »

Jules de Montalenvers de Phrysac

 

µ. « µ », pour introduire chaque article : le « mu » grec, sans tilde, ma machine n’y arrive pas, ou alors c’est moi… « µ » comme dans mouvoir, émouvoir… comme « μυζω », je murmure, je grogne, je gronde : cela me va, je suis rarement d’humeur accommodante.

 

µ 1. Comme annoncé, en l’an 2018 les Carnets d’Un Fou se métamorphosent en une compagnie maritime et touristique : La Styx Croisières Cie.

Commentons brièvement :

Claude Seignolle ou l’homme légende, par Éric Poindron

Ecrit par Eric Poindron , le Mardi, 27 Février 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Dimanche 25 juin 2017, l’immense Claude Seignolle, écrivain et conteur, sorcier et « meneur de loups », ami de Jean Ray ou de André Hardellet et de tant de grands maîtres du fantastique a eu cent ans. A défaut d’être académicien, le diable de bonhomme n’est pas loin d’être immortel.

Éric Poindron, son ami et éditeur de « Au Château de l’étrange », nous emmène en promenade mystérieuse avec un jeune homme aux longs cheveux gris, insaisissable et taquin.

Suivez les guides…

 

Les sentiers nocturnes et fous où se cache l’inexpliqué

À propos de Pressée de vivre d’Anise Koltz, par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 27 Février 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Pressée de vivre d’Anise Koltz, Arfuyen, janvier 2018, 170 pages, 10 €

 

Le dernier recueil d’Anise Koltz que publie Arfuyen est un ouvrage de grande importance. Tout d’abord parce qu’il est d’une écriture claire, presque aveuglante. Et en même temps, parce qu’il dénonce la condition de la vie déterminée par la mort. Ces deux notions, vie et mort, s’opposent naturellement comme l’ombre et la lumière, le mal et le bien, et mettent en évidence ce en quoi la clairière n’existe que grâce à la forêt. Ainsi dans cette sorte d’antagonisme, l’on débouche sur la lucidité, lucidité que donnent immanquablement la mort et sa triste lumière, lucidité sur la valeur des croyances, lucidité sur la qualité de notre ici-bas.

 

Des visions apparaissent

de quelles zones indécises

ressurgissent-elles ?