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Les Dossiers

Gouverner au nom d’Allah, Boualem Sansal (Entretien avec l'auteur)

Ecrit par Nadia Agsous , le Samedi, 16 Novembre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Gouverner au nom d’Allah. Islamisation Et Soif De Pouvoir Dans Le Monde Arabe, Boualem Sansal, éditions Gallimard, Collection Hors série Connaissance, 160 pages, 12,50 €

 

L’islamisme « a gagné en puissance et en légitimité », écrit l’écrivain et essayiste algérien, Boualem Sansal, dans son dernier essai publié aux éditions Gallimard.

Rencontré dans les locaux des éditions Gallimard, dans le bureau qui servait de lieu de travail à Albert Camus, l’auteur a bien voulu nous éclairer davantage sur cet essai qui mérite d’être lu et d’être commenté sereinement afin d’inciter le débat des idées et de favoriser ainsi la réflexion.

 

Entretien avec Boualem Sansal

Rencontre avec Frédéric Schiffter

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 15 Novembre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

« Entre l’Ennui et l’Extase se déroule toute notre expérience du temps ».

E. M. Cioran – « Syllogismes de l’amertume »

 

Biarritz, un mois d’octobre unique, une journée d’été en automne, le Casino est à deux pas, la Grande Plage à quatre, l’hôtel du Palais à un regard, l’océan se repose, les surfeurs doivent flâner ou lire La Beauté, une éducation esthétique, et qui sait Le charme des penseurs tristes (*). Dans un salon de velours rouge du Plazza, on peut se livrer de biais au jeu des questions réponses, et l’ombre portée de quelques écrivains balnéaires nous accompagne avec légèreté. Que demander de mieux ?

 

Philippe Chauché : Au siècle dernier vous avez mis sur « le devant de la scène » une petite maison d’édition Distance, aujourd’hui disparue, où vous avez publié quelques classiques très modernes – Gracian, Ortega y Gasset, Hérault de Séchelles, Schopenhauer, mais aussi de petits textes de votre plume, vous vous vouliez éditeur et auteur ?

Ode à Clovis Trouille

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 06 Novembre 2013. , dans Les Dossiers, Etudes, La Une CED

 

« J’ai choisi des sujets qui m’impressionnaient, la guillotine, des masques tragiques d’assassins ayant un caractère mystérieux avec ectoplasmes, une femme aux mains érotiques et branlantes comme des dents, venant de poignarder l’hostie sur la planche devant le trou de la guillotine », Clovis Trouille, Quiberon, 13 août 59.

 

I.

Un carnaval érotique

 

L’œuvre de Clovis Trouille (1889-1975) est largement présente dans le grand et beau livre consacré à son sujet, paru chez Actes Sud en 2003 (réédité), préfacé par Jean-Hubert Martin, avec un texte de Bernard Marcadé, et le tout dirigé par Clovis Prévost qui réunit des correspondances, des textes d’écrivains et de penseurs de renom comme Pierre Reverdy, René Crevel ou Ghérasim Luca.

Entretien avec Eric Dicharry - Le rire des Basques

Ecrit par Frédéric Aribit , le Jeudi, 10 Octobre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Le rire des Basques, Eric Dicharry, L’Harmattan, 2013, 587 pages, 42 €

 

Le rire est-il le propre du Basque ?… Anthropologue spécialisé en ethnolinguistique, Éric Dicharry a consacré une volumineuse étude au « rire des basques ». Il s’agit d’une sorte de radiographie originale de la société basque à travers une pratique poétique rare et extrêmement populaire de Bayonne à Bilbao, le « bertsularisme ».

 

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement le phénomène poétique du « bertsularisme » au Pays basque, sur lequel se penche votre essai ? Qu’est-ce qui vous a poussé à vous y intéresser ?

 

Le bertsularisme signifie littéralement l’art de faire des vers. Dans l’essai il est question de l’art de l’improvisation versifiée dans l’instant. Cet art consiste à créer des bertsus, c’est-à-dire des vers sur des airs préexistants. Il s’agit de joutes poétiques entre faiseurs de vers. Des sortes de battle à la mode basque si vous préférez.

Editions Louise Bottu - un entretien

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 09 Octobre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

entretien avec Jean-Michel Martinez, gérant des éditions Louise Bottu

 

« La plupart de nos occupations sont comiques. Il faut jouer notre rôle comme il faut, mais comme le rôle d’un personnage emprunté ». Michel de Montaigne

 

Les quatre petits livres sont sur la table accompagnés de deux verres de Tariquet, on peut commencer, commencer à parler de Louise Bottu, nouvelle maison d’édition qui vient de naître. Douceur des Landes, entre Dax et Orthez, à deux pas de Préchacq où Montaigne de fort mauvaise humeur prit ses bains, plumes de canards gras et livres de Clément Rosset et Samuel Beckett, soleil couchant pour se lancer dans l’échange littéraire.

D’un divertissement l’autre, accompagné par les phrases de Jean-Louis Bailly, Lucien Suel, Antoine Brea et Albin, petits livres tout aussi légers, vifs et piquants que le sont les yeux de Jean-Michel Martinez le gérant amusé de Louise Bottu.