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Les Dossiers

La Durance, terre de polar : Week-end Polar de Noves du vendredi 7 au lundi 9 novembre

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mardi, 04 Novembre 2014. , dans Les Dossiers, La Une CED, Documents

En matière de polar et de salon, il y a toujours les grands événements dont on parle, beaucoup. Et puis il y a ceux dont on parle moins, ou pas, un peu à l’écart des grandes routes de l’édition, un peu trop hors saison, mais tout de même fréquentés par des grandes et des grands. Voire par des très grandes et des très grands, qui sont beaucoup plus accessibles dans ces vrais lieux de rencontre entre lecteurs et écrivains, à distance des grosses foires promotionnelles. Le « week-end polar » de Noves est de ceux-là, ne revendiquant d’ailleurs ni le titre de salon, ni celui de foire ou de festival.

Jamais entendu parler de Noves (et encore moins de son week-end) ? Cela ne constitue pas vraiment un délit. Encore que… Quand vous saurez qui y sera le 2e week-end de novembre, du 7 au 9, il est bien possible que vous envisagiez le déplacement vers ce village situé à mi-chemin entre Avignon et Cavaillon et où vous pourrez rencontrer quelques spécialistes es-polar, au masculin comme au féminin : Gilles del Papas, Laurence Biberfeld, Gildas Girodeau, Florence Brenier, Maurice Gouiran, Jean-Hugues Oppel, Ingrid Astier, André Fortin… 14 auteurs sont annoncés. 14 plumes, comme on dit, qui sont de celles qui font l’honneur de la littérature dite « populaire » et pour qui le polar est aussi, peut-être même d’abord, une forme d’engagement qui permet de montrer et dire les réalités de notre monde : sociales, politiques, économiques ou écologiques, du local au global.

Interstellar de Christopher Nolan : une réflexion sur les potentialités de la prière ?

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 01 Novembre 2014. , dans Les Dossiers, La Une CED, Côté écrans

Il y a dans Interstellar – le nouveau film de Christopher Nolan dont la première date de sortie est le 4 novembre, à Londres –, un moment fascinant. Et terriblement anodin. Mais c’est justement parce que ce moment n’a l’air de rien qu’il se révèle être si fascinant. Car il contient, à lui seul, une magnifique réflexion sur la prière que développe l’ensemble du film (et nous n’en dirons pas davantage, pour ne rien révéler de son contenu). Ce moment se passe au début. Et immédiatement passe, semblant fait pour être oublié. Dans la chambre de Murphy, il s’est produit quelque chose. Quelque chose d’étrange. De la poussière est répandue à terre, en un dessin d’une incompréhensible précision. Murphy regarde le spectacle. Son père (interprété par Matthew McConaughey) aussi. Ils sont immobiles. Il s’agit de comprendre. Le père prendra un cahier, un crayon, et la présence du cahier comme la façon qu’aura Matthew McConaughey d’incarner ses mains, dans leurs mouvements les plus imperceptibles, feront le lien avec la première saison de la série True Detective. Clin d’œil voulu de l’acteur ? Sans doute. Mais il est vrai que le soin absolu qu’a McConaughey envers la précision des mouvements de ses mains (dans leurs nuances et l’infime auquel ils donnent voix), pour porter son jeu, est l’une des caractéristiques de son travail, lequel soin est bien évidemment à mettre en relation avec la manière – stupéfiante – qu’il a de donner corps, sans recherche d’effet, et toujours avec une douceur folle, à la moindre inflexion de sa voix (voilà pourquoi regarder Interstellar en version française serait une hérésie).

Samouraï, 1000 ans d’histoire du Japon, au musée d’Histoire de Nantes

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Mercredi, 29 Octobre 2014. , dans Les Dossiers, La Une CED, Documents, Entretiens

 

« La fleur des fleurs est le bourgeon de la fleur du cerisier – le samouraï est l’homme parmi les hommes ».

 

Pour sa grande exposition annuelle, le musée d’Histoire de Nantes du Château des ducs de Bretagne, avec le partenariat exceptionnel du musée-château d’Osaka, le musée national des Arts asiatiques – Guimet, le musée Stibbert, et l’apport d’une dizaine de collections de privés, françaises et étrangères, présentent l’évènement : Samouraï, 1000 ans d’histoire du Japon, jusqu’au 9 novembre 2014.

Entre modernité et altérité, plus de 400 objets historiques et l’esprit du Sarinagara permettent à cette exposition de rendre accessible à tous un monde flottant. A travers l’âme d’une nation, c’est la noblesse et toutes les poésies de l’envoûtante culture du Japon d’hier et d’aujourd’hui qui ont pris leurs quartiers dans ce fief ducal et royal de Bretagne.

Robert Longo : la beauté du désastre

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Samedi, 18 Octobre 2014. , dans Les Dossiers, Etudes, La Une CED

 

Vers quel horizon invisible flotte ce regard vide ; quel rêve ou quelle pensée hante ce front somnolent ? De quoi parlerait cette bouche ainsi cachetée ? De résurrection ou de néant ?, Théophile Gautier, Articles et chroniques (Salon de 1849)

 

Solitude urbaine

Nous avons choisi, à cause de notre période troublée et de l’acuité des artistes à se rendre maîtres de ces sujets, d’écrire une courte étude et d’aborder l’œuvre originale de Robert Longo. En effet, ce plasticien américain, né à Brooklyn le 7 janvier 1953, prélève des images de l’environnement d’un monde qui s’écroule, se délite, d’où l’individu est spolié, rendu maillon d’une chaîne d’objets de consommation courante.

Génération H, Alexandre Grondeau (et entretien avec l'auteur)

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Mardi, 30 Septembre 2014. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Génération H, Alexandre Grondeau, éditions La Lune sur le toit, février 2013, 320 pages, 18 €

Rencontre avec Alexandre Grondeau

 

« Le présent s’enfuit de peur que l’avenir n’arrive jamais »

Génération H.

 

Paru en 2013, Génération H d’Alexandre Grondeau (éditions La Lune sur le toit) caracole aujourd’hui, 18 mois après sa sortie, à la 14e place des meilleures ventes de la FNAC, tous genres confondus. Une spirale à succès qui souffle haut et fort les vapeurs acides d’une génération désabusée, larguée par ses politiques, mais qui porte encore à bout-de-bras un certain idéal d’exister. Un sacré coup de pub (et de pouce) pour le petit éditeur associatif d’Aix-en-Provence, qui ne manque pas de flair !